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Al Manar
Déboires israéliens et scénarios de guerre
(1)
Leila Mazboudi
Photo: Al Manar
Jeudi 21 janvier 2010
Sur plusieurs dossiers régionaux, ce
sont des échecs cuisants que l'entité sioniste a essuyés. Bien
entendu, les responsables israéliens ne l'affichent pas
ostensiblement, mais ils semblent bien être voués à l'évidence
que leurs ennemis traditionnels tiennent bons face aux pressions
de toutes couleurs exercées contre eux. Et ce malgré les
contributions généreuses des Américains, des Français, des
Britanniques, en plus des Allemands qui opèrent une diplomatie
d'ingérence et de pressions politiques, économiques et
médiatiques, assistées par des parties internes.
Ces revers sont certes palpables
aussi bien au Liban, en Iran, et en Syrie, voire même sur le
dossier palestinien quoique le plus fragile. Auxquels s'ajoute
de plein la crise avec Ankara qui s'avère de plus en plus être
l'un des fiascos les plus flagrants d'Israël. Sachant qu'Ankara
avait été l'un des premiers pays musulmans à avoir entretenu des
relations avec Israël, depuis plus de cinquante années.
Même si les analystes israéliens
n'osent toujours pas le comparer à celui essuyé en 1979, lorsque
l'Iran est passé du clan des amis Israël à celui de ses ennemis
les plus farouches.
Concernant les trois pays précités,
aucun de tous les stratagèmes sionistes utilisés directement ou
via les alliés occidentaux d'Israël n'ont porté leurs fruits.
Tous trois se cantonnent aussi fortement dans le camp de la
résistance et de l'affrontement avec Israël. Tous les trois sont
aussi solidement des alliés inséparables.
Tous trois ont surmonté les
pressions exercées contre eux, depuis l'assassinat de l'ancien
Premier ministre libanais Rafic Hariri, date fatidique pour les
déclencher.
L'affaire qui n'a pas encore révélé
ses secrets quant aux auteurs du crime a été exploitée pour
accuser le Hezbollah et la Syrie, et par intermittence l'Iran.
Avec pour harcèlement la formation
du tribunal international, les accusations et les arrestations
arbitraires (des officiers libanais entre autre), la propulsion
de faux témoins, les assassinats ciblés (dans les trois pays),
en passant par la guerre israélienne de juillet 2006, les
frictions intercommunautaires en mai 2008, la guerre de Gaza et
sans oublier les dizaines de réseaux d'espionnage disséminés
dans toutes parts
Au Liban, considéré être le front
avancé de la confrontation avec l'entité sioniste, tous les
efforts ont été déployés en vue de l'écarter de la Syrie, et de
désarmer le Hezbollah, sinon de l'affaiblir. Des éléments
internes s'étaient eux aussi mêlés à la valse en l'engouffrant
dans les aléas du jeu politique libanais. Le tout pour le
divertir de sa mission libératrice.
Après six années infernales, le
parti de la résistance libanaise se trouve plus que jamais en
position de force, ralliant un poids politique interne acquis
grâce à sa présence au sein du parlement et du gouvernement (à
l'insu des menaces israéliennes), à la poursuite de sa
prédisposition miliaire pour faire face à toute agression.
Alors que l'autre camp se trouve en
phase de dislocation. Dernièrement, le gouvernement de
Netanyahou s'était même plaint que les Américains aient échoué
dans leur tentatives de changer l'armée libanaise, mettant en
garde contre toute velléité de lui procurer un équipement
militaire perfectionné.
Signe supplémentaire de la posture
plutôt confortable du Hezbollah: Israël est sur le qui vive
s'attendant à tout moment sa revanche pour l'assassinat de son
dirigeant militaire Imad Moughniyeh.
La Syrie, supposé être le front
médiateur était dans le collimateur. Pointée du doigt dès les
premières minutes de l'assassinat de Hariri, et après avoir été
amenée à quitter le Liban, ses responsables étaient sous le coup
d'une campagne médiatique et politique libanaise et arabe qui
escortait capricieusement les convocations de l'enquête
internationale. Tandis que les puissances occidentales, et leurs
alliés arabes lui infligeaient une violente politique
d'isolement. IL y eu même une tentative de renversement de son
jeune président Bachar El-Assad, pour le remplacer par son oncle
Rifaat.
En fin de compte, toutes les
pressions sont tombées dans l'eau. Avec sur toile de fond, entre
autre, le dévoilement des faux témoins, le changement suspect
des enquêteurs, l'acquittement des quatre officiers libanais,
l'attardement des résultats de l'enquête internationale...
Aujourd'hui Damas est pratiquement
innocentée, après l'ouverture amorcée avec les Occidentaux, puis
les pays arabes, surtout l'Arabie Saoudite, qui était la plus
outragée par l'assassinat de son dauphin Hariri. Le tout en
poursuivant son alliance stratégique aussi bien avec le
Hezbollah et l'Iran, et en en tissant une nouvelle avec son
voisin turc. Au niveau du conflit arabo-israélien, elle n'a
présenté aucune concession, et affirme son attachement à la
libération inconditionnelle du Golan occupée.
Du côté iranien, considéré être le
front arrière du camp de la résistance et de l'affrontement,
surtout avec son actuel président Mahmoud Ahmadinejad qui a
repris la rhétorique anti israélienne de l'Imam Khomeiny, les
pressions israélo-occidentales ont œuvré sur deux fronts.
Sachant que les Israéliens tentaient tant bien que mal de passer
inaperçus, en mettant les Occidentaux de l'avant, dans une
tentative d'internationaliser ce qu'ils considèrent être la
menace iranienne.
D'abord, c'est surtout son dossier
nucléaire qui a été pris à charge, dans une violente politique
de harcèlement : accusant sans preuves Téhéran de vouloir
militariser son programme, déplaçant le dossier de l'Agence
internationale de l'énergie atomique vers le Conseil de
sécurité, biaisant les rapports objectifs de cette dernière par
des articles publiés pour semer des rumeurs, promulguant des
résolutions en vue de suspendre l'enrichissement de l'uranium,
menaçant de sanctions paralysantes tout en essayant de vaincre
les réticences de Pékin et Moscou. En second plan, il y eu les
tentatives sur le front politique de renversement du régime de
la république islamique, à travers des forces iraniennes
internes. Alors que ce mouvement a éclaté au lendemain du
scrutin présidentiel de juin 2009, mettant en doute les
résultats des élections, puis s'est estompé; force est de
constater sa résurrection le mois dernier. Elle coïncide avec
l'échec cuisant des puissances occidentales à persuader les
Russes et les Chinois de se rallier à un durcissement des
sanctions. Alors que pendant près d'un an, les responsables
américains, français britanniques ou allemands, se relayaient à
tour de rôle pour rendre visite aux responsables de ces deux
pays, tout en faisant croire qu'ils les ont ralliés à une
durcissement des sanctions.
Lors de la dernière rencontre des
5+1, les faux-semblants occidentaux ont été dévoilés au grand
jour, et aucune sanction n'a pu être votée. Alors que le
mouvement de contestation contre le régime s'estompait, sous les
coups des manifestations grandioses qui sont descendues dans les
rues pour défendre le régime.
( À suivre)
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 22 janvier 2010
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