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Al Manar
Bateau Mariam vers Gaza : autant
d'embûches que d'obstination
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar TV
Vendredi 20 août 2010
Depuis que quelques femmes
libanaises, ont décidé de prendre le relais de la flottille de la
liberté pour briser le blocus imposé à la Bande de Gaza, les
embûches fusent de toutes parts pour les dissuader de mener ce
périple. Sans ébranler pour autant leur obstination à aller au
bout de leur but.
Le dernier de ces obstacles est venu de la part des Chypriotes
qui ont déclaré par la voix de leur ambassadeur au Liban qu’ils
n’étaient pas en mesure d’accueillir le bateau Mariam.
Le motif invoqué étant que le bateau d’aides qui devrait amarrer
dans la soirée de dimanche prochain, avec à son bord des
dizaines de femmes de nationalités différentes (entre 50
et 70) pourrait « compromettre la vie de gens, la paix et la
stabilité régionales ».
La décision chypriote semble avoir étonné l’un des organisateurs
du voyage, Yasser Kachlak, lequel déplore un changement position
à la dernière minute. Lorsque l’ambassadeur chypriote l’avait
visité dans les locaux du navire il y a quelques jours, il lui
avait fait part de sa compassion pour les objectifs humains du
voyage.
Auparavant, des obstacles étaient dressés par les
autorités libanaises, qui ont pris leur temps pour octroyer leur
feu vert; ce qui a laissé croire à certains observateurs
qu’elles font l’objet de pressions exercées par certaines
capitales occidentales.
Les Israéliens ayant dès la date de l’annonce du bateau d’aide
dépêché des messages flamboyants via des voies diplomatiques,
mettant en garde que les militantes ne seront pas les
bienvenues, faisant allusion qu’elles auront un sort similaire à
ceux des militants de la flottille de la liberté. Le chef d’état
major israélien ayant lui aussi révélé : « nous combattons
le bateau Mariam par-dessus et par-dessous la table ».
Finalement quoique les autorités libanaises ont fini par céder,
elles se sont contentés d’une autorisation de voyage vers
Chypres et non vers la bande de Gaza. Il incombera donc aux
voyageuses d’assumer les retombées des péripéties qui pourraient
survenir durant leur périple.
Mais ce n’en était pas encore fini .
Jeudi dernier, alors que la date de l’amarrage du navire devait
être annoncée lors d’une conférence de presse dans l’enceinte du
port de Tripoli, les militantes du bateau Mariam se sont vues
interdire son accès.
Ce qui a laissé dire à la coordinatrice du comité des
organisateurs du voyage, Mme Samar El Hajj : « il faut
lever le blocus contre le port de Tripoli et le bateau Mariam,
avant celui de Gaza ».
Assurant détenir tous les papiers en règle pour la conférence de
presse, Mme El Hajj qui n’est pas une femme à baisser les bas, a
insisté pour la tenir à l’entrée extérieure du port, soupçonnant
« les mêmes personnes qui étaient derrière les cinq dernières
années d’injustice infligées au pays de faire de même avec
Mariam »
Sachant qu'est l’épouse de l’un des quatre hauts officiers
libanais soupçonnés et arrêtés injustement dans l’affaire de
l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.
« Le navire Mariam va amarrer pour briser le blocus contre
Gaza, et faire face aux Sionistes, mais il semble que les
Sionistes de l’intérieur sont plus nombreux que ceux de
l’extérieur ; mais nous amarrerons dimanche à dix heures du
soir » a-t-elle clamé.
Avant de conclure : « soyez nombreux pour les au revoir »…
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Publié le 21 août 2010
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