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Al Manar
Le Haaretz rêve les yeux ouverts : le TSL
désarmera le Hezbollah
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar TV
Lundi 19 juillet 2010
Dernièrement, les Israéliens ont
repris à leur compte les assertions du Der Spiegel sur le
Tribunal Spécial pour le Liban, (soupçonnée d’être à l’origine
sortie de leurs propres cercles) prétendant que membres du
Hezbollah seront inculpés dans l’assassinat de l’ex-Premier
ministre libanais Rafic Hariri.
Publié en mai 2009, à la veille des législatives libanaises,
(pour des visées purement électorales) elles furent relayées
indéfiniment, par des médias arabes ( AsSiyassa du Koweït) et
occidentaux ( Le Figaro de France, proches de certains milieux
de renseignements occidentaux et israéliens, chaque fois qu’il
fallait acculer le Hezbollah. Malgré les démentis du TSL.
Jusqu’au jour où celui-ci a décidé de saisir le journal
allemand, dès lors les médias occidentaux et arabes ont freiné
leur élan.
Etant restés à l’écart, depuis mai 2009, simulant une
observation indifférente, les Israéliens se sont finalement
trouvés dans l’obligation de se tremper eux-mêmes dans la
campagne. Question de laisser toujours agir la guerre
psychologique qu’ils mènent contre le Hezbollah, à défaut de
pouvoir mener une guerre militaire, vu que son issue est de
moins en moins garantie pour eux, depuis les déboires
israéliens de la guerre de juillet 2006.
Fait marquant, c’est le chef d’état-major israélien Gabi
Ashkenazi qui a été le premier à prendre la tête du fil,
prévoyant des moments difficiles pour le Hezbollah, lorsque le
TSL émettra son acte d’inculpation. Ce lundi, le tour est au
quotidien Haaretz pour mettre du sien. Qu’en dit-il ?
« Le chef d’inculpation va mettre fin aux relations entre
le Hezbollah et l’actuel Premier-ministre, Saad Hariri, (le fils
du défunt Premier-ministre),…, puis il rendra difficile de
préserver les liens solides qu’il entretient avec son allié
chrétien le général Miche Aoun »
Mais ce qui semble le plus tenir à cœur du Haaretz est le lien
que le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a
opéré entre l’affaire des derniers agents de la compagnie de
téléphonie mobile Alfa, travaillant pour la solde d’Israël, et
entre les résultats prévus du TSL. En concluant (avec candeur)
que le numéro un du Hezbollah devrait avoir des raisons solides
pour s’inquiéter.
Allant toujours dans le sens de la logique d’Ashkénazi, le
journal s’est dit s’attendre à ce que le Hezbollah soit
confronté à de nouvelles difficultés, qui selon lui auraient
déjà commencé, évoquant des revendications soi-disant
ascendantes émanant de certains milieux libanais.
Et puis, question de se vanter pour sembler plus persuasif, le
journal rappelle que la dernière affaire des dépôts d’armements
cachés dans des maisons au Liban-sud est le fruit d’une campagne
médiatique israélienne.
Quoiqu’il reconnait que le Hezbollah est beaucoup plus fort pour
être ébranlé par quoique ce soit, le journal ne peut s’empêcher
de s’attendre aussi à ce que l’acte d’inculpation du TSL finisse
par désarmer le Hezbollah !!
Comme des rêves les yeux ouverts, les attentes du Haaretz
rejoignent les efforts assidus déployés par les différentes
administrations israéliennes qui se sont succédées, depuis
l’assassinat de l’ex-Premier-ministre libanais Rafic Hariri, et
qui regardent d’un très mauvais œil, tomber à l’eau tous
les moyens qu'ils ont utilisés pour diviser les Libanais, les
monter contre le Hezbollah et l’affaiblir pour l’amener à
désarmer.
Loin du langage belliqueux que les Israéliens brandissent de
temps à autre, elles ne sont que le signe d’une impuissance
soigneusement dissimulée.
Car que ce soit contre le Liban, la Syrie ou contre l’Iran, un
fil conducteur marque la façon d’agir des Israéliens : impliquer
tous les acteurs pour les faire agir à leur place.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 20 juillet 2010
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