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Al Manar
Des dirigeants occidentaux accourent au
secours d'Israël :
Aznar en tête!!
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar TV
Jeudi 17 juin 2010
Pour faire face à la portée
médiatique importante de l’attaque israélienne meurtrière contre
la flottille de la Liberté, laquelle comptait des personnalités
politiques, littéraires, académiques occidentales importantes,
une contre-offensive semble se préparer, pour porter secours à
l’entité sioniste, et surtout à son image, profondément ternie.
S’est chargé d’ouvrir la campagne, l’ancien Premier ministre
espagnol José Maria Aznar, qui a lancé un appel au secours, pour
porter assistance à Israël, « le plus proche allié de
l’Occident dans une région perturbée », sur les pages du
quotidien londonien Times. (Ce journal en perte de crédibilité
qui avait publié de fausses informations selon lesquelles
l’Arabie Saoudite a donné son feu vert à Israël pour attaquer
l’Iran, ce que les responsables saoudiens ont catégoriquement
nié).
Pour cette fin, ce responsable espagnol appartenant au
post-franquisme, met beaucoup du sien. Intitulant son article
d’une dramatisation forcée« Soutenez Israël, s’il tombe,
l’Occident tombera !!».
Selon lui, la crise n’est en rien due au blocus israélien de la
Bande de Gaza qui n’est selon ses propos « qu’un faux bruitage
qui vise à détourner l’attention de ce qui se passe
réellement ».
Avouant que la défense d’Israël n’est certes pas une mission
facile et ne jouit pas d’une grande popularité , Aznar juge que
l’occident devrait s’écarter des sentiments de courroux, en
traitant d’Israël, et adopter une position rationnelle et
pondérée pour prendre en considération plusieurs données.
Parmi lesquelles, ce responsable espagnol,( impopulaire parmi
les siens depuis qu’il a soutenu la guerre de Bush en Irak en
2003, contre l’opinion de 80% des espagnols), en cite le fait
qu’Israël ait été créé par une décision onusienne, ce qui selon
ses termes « devrait exclure le moindre doute sur sa
légitimité ». (33 états ont décidé de l’usurpation de la
Palestine !!, ndlr) . « Que c’est un pays qui dispose
d’institutions démocratiques bien ancrées et d’une société
dynamique, ouverte et supérieure dans plusieurs domaines :
culturel, scientifique et technologique ».
Selon cet homme, soupçonné par le dirigeant vénézuélien Hugo
Chavez d’avoir soutenu la tentative coup d’état organisée contre
lui en 2002, « les racines, l’histoire et les valeurs d’Israël
sont occidentales », mais observe-t-il, cette entité «
présente une particularité singulière ; celle que c’est le seul
pays occidental dont la légitimité et l’existence posent
toujours des questions depuis sa fondation ».
Dans une plaidoirie se lamentant sur le sort d’Israël, Aznar
énumère que ce dernier a fait l’objet d’offensives de la part
de ses voisins, qui s’est par la suite poursuivie par les
attentats suicides et enfin « par la dernière guerre qui
n’est autre que cette campagne pour délégitimer son existence
dans les instances internationales et les milieux politiques ».
Se désolant que malgré les soixante deux années écoulées depuis
la création de cette entité, cette dernière se trouve toujours
« en posture de défense pour son existence, face aux missiles
qui sont larguées contre elle du nord et du sud, et aux menaces
de la rayer de la carte, venant de la part de l’Iran, qui tente
de se doter de l’armement nucléaire ».
Selon l’avis d’Aznar, accusé dans son pays d’avoir voulu
manipuler les médias pour faire accuser l’Eta d’une attentat
perpétré en 2004, l’instabilité au Proche Orient n’est pas liée
à l’occupation israélienne des territoires arabes, et à son
refus de reconnaître les droits légitimes du peuple
palestinien ; mais elle est due à « la montée de l’extrémisme
islamique qui prône l’éradication d’Israël comme devoir
religieux, et en raison de l’Iran qui veut imposer sa suprématie
dans la région ».
Et de conclure « ces deux choses ne constituent pas
seulement de menace pour Israël, mais pour le monde occidental,
voir pour le monde entier ».
Critiquant le regard que portent les Occidentaux sur le Proche-
Orient, il le qualifie d’obscur, et lui en veut particulièrement
d’imputer à Israël la responsabilité des tragédies qui se
passent ; reprochant à certains hommes politiques occidentaux
« d’agir comme s’ils voulaient parvenir à une entente avec le
monde islamique en sacrifiant l’existence d’Israël ».
Estimant que le droit d’Israël d’exister dans des frontières sures
nécessite une clarté dans la vision stratégique, Aznar a
souligné que cette dernière fait de plus en plus défaut à
l’Europe, ainsi qu’aux États-Unis qui commencent à prendre
le même chemin.
Aznar semble surtout s’inquiéter d’un repli de l’Europe de
soutenir Israël, le qualifiant « d’impuissance et de
défaillance ». Et rappelant à cet égard l’initiative qu’il
a lui-même lancée pour défendre Israël, baptisée « les
amis d’Israël » et regroupant un nombre de personnalités
mondaines, politiques, économiques et intellectuelles, à
l’instar de David Trimble, de John Bolton, …
Aznar souligne que la mission de ces hommes n’est pas de
défendre le gouvernement israélien et sa politique, mais surtout
de défendre Israël, son droit à l’existence et à se défendre.
« Israël fait partie intégrante du monde occidental, dont
les racines puisent dans les traditions judéo-chrétiennes ; si
la composante juive s’estompe de cette civilisation et Israël
s’effondre, le sort de ce monde court à sa perte, car leur
destin est inséparable », conclut finalement Aznar.
Lequel ne cherche même pas à réfléchir ses mots avant de les
écrire, attribuant une connotation de guerre de religions au
conflit au Proche-Orient.
Juifs et Chrétiens contre Musulmans !!
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Publié le 18 juin 2010
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