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Al Manar
«Israël» voit des
armements partout, paranoïa ?
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Jeudi 15 octobre 2009
Paranoïa ou pas, durant cette
semaine, Israël voyait des armements passant partout dans la
région: direction la Syrie et le Hezbollah.
D'abord, ce fut dans le Canal de
Suez. Ses sources anonymes ont évoqué un bateau transportant des
armements iraniens destinés à la Syrie et au Hezbollah, et qui a
soi-disant été intercepté par deux navires américains, au début
de ce mois-ci.
Bien entendu, ces assertions
véhiculées par le magazine allemand Der Spiegel, ont été
démenties par les autorités égyptiennes. Par la voix du
porte-parole de direction administrative du canal de Suez,
l'ingénieur Mahmoud AbdelWahhab qui a assuré que son pays impose
un contrôle total sur le canal.
En Syrie aussi. Les Israéliens ont
vu que celle-ci a transporté le quart de son arsenal des
missiles de moyenne et longue portée au Hezbollah. "Parce que
Damas ne voudrait pas pour le moment rentrer en guerre contre
Israël", selon les sources israéliennes sécuritaires. Celles-ci
n'ont pas manqué d'en rajouter: " des officiers iraniens et
syriens initient les éléments du Hezbollah à leur
fonctionnement, et pour leur apprendre l'utilisation d'une
station d'alarme anti aérienne de fabrication russe et chinoise,
perfectionné par les Iraniens " ont-elles prétendu.
Cette information a été complétée
par celle survenue au Liban, avec l'incident du village sudiste
de Tayr Falsay. Des images israéliennes ont présenté le
déplacement du portail rabattu du garage brûlé, au lendemain de
l'explosion, comme étant celui d'un missile de quatre mètres.
À ces rumeurs axées sur les
armements, une quatrième peut s'ajouter. En Turquie, les
autorités frontalières auraient mis la main sur la somme
faramineuse de 18 milliards de dollars. Venant d'Iran et
destinée au Hezbollah, selon le site internet des Forces
libanaises. Cette somme serait actuellement confisquée par le
Premier ministre Rajab Tayeb Erdogan qui aurait "remercié Dieu
pour cette somme qui va aider son pays à surmonter la crise
actuelle"!
Force est de constater que dans
toutes ces rumeurs véhiculées sans indices ni sources
crédibles, tout la monde y trouve son compte. En plus des
ennemis traditionnels d'Israël, en l'occurrence l'Iran, la
Syrie, le Hezbollah, l'Égypte (appréhendée malgré ses
efforts sur la question du passage d'armements pour la bande de
Gaza) est évoquée, sans oublier la Russie et de la Chine.
La Turquie quant à elle, fait son
entrée pour la première fois, invoquée sur une autre question,
celle de l'argent.
Depuis la défaite israélienne contre
le Liban, en été 2006, la machine médiatique israélienne
s'active à son summum à lancer des rumeurs, concernant
particulièrement l'armement du Hezbollah.
Ne sachant pas comment celui-ci est
acheminé à la Résistance libanaise, quoi de plus facile que de
soupçonner tout incident et d'accuser tout le monde. Relevant de
la stratégie médiatique, pour réaliser des objectifs politiques,
ce procédé peut très bien virer à la paranoïa .
Droits d’auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 16 octobre 2009
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