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Al Manar
« La Turquie achemine l'armement du
Hezbollah ?? »
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar TV
Vendredi 13 août 2010
Après l’allemand Deir Spiegel, le
français le Figaro, le kowétien As-Syaça, c’est au quotidien
italien Corriere de la Serra de se mêler à la valse des
informations et spéculations véhiculées sur le Hezbollah,
recueillies toujours de sources anonymes, et formulées au
conditionnel.
Les objectifs étant à chaque fois différents…
« Les deux services de renseignements iraniens et turcs se
seraient convenus d’œuvrer ensemble pour fournir des armements
sophistiqués au Hezbollah » a prétendu le correspondant du
journal pour les questions d’intelligence et de terrorisme,
Goydo Olympio, connu pour ses positions pro sionistes et son
aversion pour la résistance.
« Les missiles et les moyens de combats les plus sophistiqués
pourraient frayer leur chemin à partir de l’Iran, en passant par
la Turquie et la Syrie jusqu’au Liban » a aussi supposé ce
journaliste qui a travaillé entre 1999 et 2003 comme
correspondant de plusieurs journaux italiens en Israël.
Et d’ajouter, citant une certaine source anonyme que «
l’acheminement de cet armement a déjà été discuté lors
d’une rencontre qui a réuni le chef des services secrets des
Gardiens de la révolution iraniens, Hussein Taeb, et le nouveau
chef des renseignements turc Hakân Fidan, lequel est considéré
comme influent et voulant entretenir des liens étroits avec les
Iraniens ».
Ce correspondant italien postule aussi que les armements seront
transportés via des camions et des voitures, et que Fidan aurait
déjà ordonné à ses hommes de trouver une couverture convenable
pour éloigner les unités militaires turques.
A la base de ses assertions, Téhéran voudrait créer un nouveau
canal similaire à celui qui serait mis au point au Soudan pour
acheminer des armes au Hamas dans la bande de Gaza. Il signale
entre autre que « les capitales occidentales examinent
avec préoccupation les relations irano-turques », sachant
toujours, selon Olympio « que les services de
renseignements turcs sont des meilleurs dans la région,…, tout
autant que leurs homologues iraniens ».
A noter que l’article italien a joui d’une couverture
médiatique israélienne importante. Entre autre de la part du
Yediot Aharonot, dont le correspondant s’est entretenu avec
son auteur. Ce dernier lui a affirmé que les Turcs ne sont pas
encore au point de non retour pour renoncer à l’Occident en
contrepartie d’un axe puissant avec l’Iran, , …, mais qu’ils
veulent un prix convenable pour renoncer à leurs liens présumés
avec l’Iran et le Hezbollah.
A noter qu’à l’origine c’est la désignation de Fidan à la tête
des renseignements turcs qui a le plus préoccupé les
Israéliens : « Israël partage des secrets avec la Turquie,
et il est à craindre qu’elle ne les passe à Téhéran, vu que
Fidane sympathise avec le régime des ayatollahs à Téhéran »,
avait indiqué lors d’un huis clos le ministre de la guerre Ehud
Barak, selon le journal israélien.
Selon le quotidien libanais AlAkhbar, le journaliste italien
est soupçonné de véhiculer dans les médias italiens des
informations venant de sources israéliennes, mais que les
Israéliens ne voudraient pas qu’elles soient émises de leurs
parts ou via leurs médias.
Il est donc fort probable qu’il en soit de même pour l’article
ci-dessus.
Présentant un scénario fictif invraisemblable, sur un
présumé acheminement d’armes au Hezbollah via la Turquie, les
Israéliens semblent vouloir amener les Européens à réviser
leur rejet d’intégrer ce pays musulman au sein de sa communauté.
Chose qui tient particulièrement à cœur pour les Turcs, et
considérée être pour les Israéliens l’une des raisons de la
détérioration de leurs liens avec eux.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 14 août 2010
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