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Al Manar
Au menu du sommet de Washington:
nucléaire israélien et refus des sanctions
Leila Mazboudi
Photo: Al Manar
Lundi 12 avril 2010
Pas question pour la Turquie de
laisser passer cette occasion. Lors de la conférence sur la
sécurité nucléaire qui se réunira à Washington une cinquantaine
de pays et d’organisations, il sera question du programme
nucléaire israélien.
Oui israélien… et pas seulement iranien comme comptent le faire
certains dirigeants occidentaux qui s’acharnent pour décrocher
de la Chine et de la Russie un durcissement des sanctions contre
l’Iran au sein du Conseil de sécurité. Sachant qu’à l’origine, à
la foi de sources officielles américaines le programme nucléaire
iranien ne devrait pas figurer directement sur l’ordre du jour
de cette rencontre.
Bien entendu, c’est le Premier ministre Reccep Teyyep Erdogan
qui s’en chargera. Des sources du ministère des affaires turques
l’a fait savoir à certain médias, dont au quotidien saoudien «
AlWatan ». Précisant qu’« Ankara prône depuis longtemps le
principe qu’aucun pays du Proche-Orient ne dispose de l’arme
nucléaire, dont entre autre Israël, et de juger tous (les pays)
sur le même pied d’égalité ».
Ces sources ont nié toute coordination de cette démarche avec le
Caire, également convié à la rencontre qui se tient ces lundi et
mardi, ainsi que cinq autres pays arabes, dont l’Arabie
Saoudite, les Emirats, la Jordanie, le Maroc et l’Algérie.
Certains dirigeants de ces pays ont également fait part aux
Américains de leur volonté de soulever la question du nucléaire
israélien, pour exiger des pressions sur Tel Aviv en vue de
l’amener à adhérer au traité de non prolifération et à soumettre
ses installations nucléaires aux contrôles.
En ayant été informé, dès la semaine dernière, le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahou a annulé sa participation
à la conférence, se contentant d’envoyer son ministre chargé des
renseignements et de l’énergie atomique Dan Meridor.
Mais il semble que certains dirigeants occidentaux ont décidé
de prendre la relève, dont la chancelière allemande Angela Merkel qui, avant de quitter Berlin en direction de la capitale
américaine, n’a eu de mots que pour le nucléaire iranien : “Le
temps presse, et une décision sur d'éventuelles sanctions
devrait être prise très prochainement", a-t-elle déclaré , avant
de s’envoler, faisant remarquer la présence des président russes
et chinois à la conférence , qui persistent à refuser tout
durcissement de sanctions contre l’Iran et faisant allusion à
des décision décisives le mois d’Avril.
Or, en arrivant à Washington, elle devrait être déçue. Au moment
même où elle se trouve à bord de son avion, Dimitri Medvedev
exprimait devant la caméra d’une chaîne américaine, la
ABC, une énième fois, le refus de son pays l’idée de sanctions
qui cibleraient l’approvisionnement énergétique de l’Iran, par
crainte « d’une catastrophe humaine » : « Des sanctions ne
devraient pas être paralysantes. Elles ne devraient pas
impliquer des souffrances", a précisé Medvedev depuis
Saint-Pétersbourg, avant de s’envoler à son tour à Washington.
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Publié le 12 avril 2010
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