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Al Manar
Appels israéliens pour sortir la Syrie du
camp de la résistance
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar TV
Dimanche 9 mai 2010
De plus en plus de hauts
responsables sécuritaires israéliens sont d’accord pour sortir
la Syrie de ce qu’ils considèrent être « l’axe du mal », en
allusion à ses liens avec l’Iran, le Hezbollah et les factions
de résistance palestiniennes.
Selon le quotidien israélien Maariv, aussi bien le chef du
Mossad que le chef d’état major et d’autres hauts responsables
militaires israéliens plaident pour cette option.
A cet égard, le chroniqueur du Maariv, Ben Caspit évoque une
partie de l’intervention du directeur du département des
recherches à la direction des renseignements militaires
israéliens le général Yossi Beiditz auprès de la commission de
la sécurité et des affaires étrangères de la Knesset. Il avait,
rappelons-le lancé une mise en garde contre l’armement de la
résistance islamique au Liban. Assurant que le Hezbollah en 2010
n’est pas ce qu’il avait été en 2006.
A un second niveau, il avait parlé de la Syrie, scrutant une
tendance accrue chez elle vers l’escalade, en l’absence de
compromis.
Selon le diagnostic de Beiditz, seul « le camp radical »
persiste, alors que « le camp modéré » se désagrège : «
les émirats du Golfe, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont peur,
alors que l’Égypte est en situation de ballottage. Le retrait des
forces américaines de l’Irak va pousser ce dernier dans les bras
du Camp radical » a-t-il estimé. Et d’ajouter que les relations
entre l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas pèsent
lourdement sur toute la région. Alors que la Turquie et le Qatar
se trouvent à cheval entre les deux.
Dans son analyse de cet état des lieux, Caspit pense que « le
fait de déplacer la Syrie de ce camp permet d’opérer un
véritable changement dans la région, de ressusciter le camp
modéré, d’isoler le Hezbollah et de restituer la Turquie ». Il
assure qu’une grande partie des responsables militaires
israéliens exhortent la direction politique à adopter ce choix.
Mais regrette-t-il, personne, ni à Washington ni à tel Aviv
n’est disposé à effectuer cette démarche « d’une
importance historique inégalable ».
Caspit révèle que le chef du Conseil de sécurité national
israélien Uzi Arad est parmi les rares contestataires à cette
ouverture avec la Syrie. Exerçant le plus d’influence sur le
Premier ministre israélien, il refuse toute concession à la
Syrie et défend surtout la thèse d’affaiblir l’Iran.
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Publié le 9 mai 2010
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