Al Manar
Erdogan l'indomptable : la tombe de Rachel
n'a jamais été juive
Leila Mazboudi
Photo: Al Manar
Dimanche 7 mars 2010
Décidément rien ne dompte le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Ni altercations dans
les tribunes des grands de ce monde, ni séances de photographies
enfantines, ni pressions sur fond du dossier kurde ou surtout
celui des Arméniens, (récemment exercée par le congrès
américain, puis par l’Assemblée française, sur pression du
lobby sioniste pour qualifier les événements de 1905 de génocide
et faire punir toute négation de cet événement).
Une fois l’occasion présentée, Erdogan n’a pas manqué de
critiquer une énième fois l’entité sioniste. Selon le journal
saoudien Al Wattan, il a assuré que ni la mosquée d’AlAksa, ni
le tombeau du prophète Ibrahim (s) ni la tombe de Rachel "n'ont
été et ne seront jamais des sites juifs, mais uniquement
musulmans".
Concernant le premier, les tentatives de sa confiscation et de
sa destruction en cati mini se sont intensifiées dernièrement
après avoir permis sa profanation par près d’un millier de juifs
sionistes orthodoxes, dont des touristes juifs venus du
continent européen. S’agissant des deuxième et troisième,
« Israël » vient de demander à l’Unesco leur souscription dans
le patrimoine israélien.
L’annonce turque n’est pas passée inaperçue par les médias
israéliens. « Une nouvelle provocation turque » a lancé le
quotidien Jérusalem Post. Signalant qu’Erdogan a affirmé que
« La Palestine a toujours été l'une des priorités de la
Turquie", et a dit « aimer mes frères du Fatah et mes frères du
Hamas de la même manière, parce qu'ils sont tous des frères
musulmans et il est impossible de les distinguer ». Tout en
exprimant son soutien pour la reprise des négociations
indirectes entre Israéliens et Palestiniens.
Depuis l’offensive « Plomb durci » contre la Bande de Gaza,
Ankara a opéré un changement diplomatique de taille avec Israël.
Il y a eu l’altercation dont les images ont fait le tour du
monde entre Erdogan et le président israélien Shimon Perez à
Davos. Il y a eu également l’élimination de la participation
israélienne à des manœuvres militaires aériennes dans l’espace
aérien turc.
En contrepartie, l’entité sioniste a riposté en livrant des
drones défectueux à Ankara. Son lobby sioniste aux États-Unis a
pu décrocher au Congrès la décision de qualifier de « génocide »
le conflit contre les Arméniens en 1905. La brèche kurde
également est exploitée quand il le faut, sans oublier le passé
turque suggérant une résurrection de l’ottomanie.
Bien entendu, agences et médias, occidentaux et turcs opposants,
se relaient des soupçons sur les réelles motivations du
gouvernement turc dans l’affaire du coup d’état militaire
récemment dévoilé.
Certes, depuis que la Turquie depuis a annoncé à voix haute son
soutien aux droits palestiniens, tout est fait pour la faire
plier.
Mais ces pressions ont un effet bien inverse. Le fossé se creuse
de plus en plus entre la Turquie d’une part, Israël et ses
alliés de l’autre.
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Publié le 7 mars 2010
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