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Al Manar
Qui utilisera la
bombe atomique : Iran ou « Israël »
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar
Jeudi 5 mai 2011
WikiLeaks vient de faire une nouvelle révélation que nous utiserons
pour relancer la polémique qutour d'une question qui a rarement
été posée: Qui de l’Iran ou Israël est plus apte à utiliser
l’arme atomique?
Rapportée par le dernier-né des quotidiens libanais
arabophones Joumhouriyya, la dépêche diplomatique américaine
rapporte une position du président syrien Bachar ElAssad .
« Khamenei n’aura pas recours à l’arme atomique contre
Israël car ceci provoquera la mort de Palestiniens aussi »,
aurait-t-il déclaré lors d’une rencontre avec un sénateur
américain, Arlen Spector, venu à Damas pour exprimer ses
craintes quant aux déclarations du président Mahmoud Ahmadinejad
dans lesquels il prévoyait la fin imminente et proche de
l’entité sioniste.
Cette
évaluation syrienne rejoint plusieurs déclarations du guide
suprême, et en particulier un décret religieux, lequel interdit
catégoriquement le recours à l’arme atomique, au motif que c’est
une arme de destruction massive qui nuit aussi bien à la race
humaine qu’aux ressources naturelles et de srcroît à long terme
Bien entendu, aussi bien les cercles occidentaux que sionistes
s’obstinent à ignorer cette position de principe iranienne, ou
la mettent en doute. Spéculant incessamment sur des visées
militaires du programme nucléaire iranien. Sans jamais en
apporter la preuve.
Chose que l’ancien chef de l’AIEA Mohammad ElBaradei leur avait
fréquemment reprochée, sans jamais être entendu.
Il est clair que leur véritable but est de garder sous
haute pression la république islamique, dans le cadre d’une
campagne de pressions sur tous les pays et organisations qui
prônent la résistance au projet américano-sioniste.
Force
est de constater, depuis le lancement de la campagne
contre le programme nucléaire iranien, que le rôle israélien est
primordial pour garder ce thème vivant. Il est réitéré
régulièrement de façon cyclique. Et lorsqu’il arrive aux
Occidentaux de l’oublier, sous le poids de leurs propres soucis,
les responsables israéliens sont là pour le leur rappeler.
Justement, il vient d’être réactivé, comme le laissent croire
les derniers discours des responsables israéliens.
Dimanche soir, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
brandissait de nouveau cet épouvantail : "L'Iran se dote de
l'arme nucléaire pour détruire l'Etat d'Israël et, jusqu'à
présent, le monde ne l'a pas arrêté", a-t-il lancé lors de la
commémoration de la « Shoah».
Il avait auparavant assimilé la situation d'Israël à celle des
juifs allemands en 1938 à la veille du déclenchement de la
deuxième guerre mondiale par les nazis.
Prenant le relai, le ministre de la guerre israélien Ehud Barak
a lui aussi mis du sien, mais à sa façon certes différente de
Netanyahou. Optant pour un discours aussi rassurant que
dramatisant.
Dans sa réponse à la première question posée par le quotidien
israélien Haaretz il a estimé que « l'Iran ne devrait pas
utiliser la bombe atomique contre Israël ou un autre pays voisin
».
La position pourrait sembler se rallier à celle des dirigeants
iraniens ou syriens. Pas question : dans son analyse, Barak fait
la sourde oreille à la position iranienne et poursuit : « sauf
si le régime de Téhéran se sentait menacé»
Il s’obstine par la suite à semer le doute sur les réelles
intentions des hommes du régime iranien : "Je ne pense pas que
quelqu'un puisse dire de façon responsable que ces ayatollahs,
s'ils disposent de l'arme atomique, sont des gens à qui on peut
se fier comme un Politburo ou le Pentagone", a ajouté M. Barak.
Laissant sous-entendre que leur rationalité est inférieure à
celle des russes et des américains.
"Ce n'est pas la même chose. Je ne pense pas qu'ils feront quelque chose
tant qu'ils contrôleront totalement leurs émotions. Mais est-ce
que quelqu'un sait et comprend ce qui passerait si de tels
dirigeants confinés dans un bunker à Téhéran et pensant que leur
pouvoir va tomber dans quelques jours sont capables de faire? Je
ne sais pas ce qui pourrait se passer", a-t-il ajouté.
Or la réalité sur le terrain est tout l’inverse : l’Iran ne
dispose pas d’armes nucléaires alors que seule l’entité sioniste
détient un arsenal militaire estimé à quelques 200 têtes
nucléaires sur lesquelles il entretient une politique de secret.
Pis encore, le Moyen Orient est la seule région du globe
terrestre privée de la mise en place d’une politique basée
sur l’équilibre nucléaire, seule formule dissuasive efficace
pour éviter tout dérapage dramatique. -Comme c’est le cas par
exemple ente l’Inde et le Pakistan.
Il en découle aussi que seuls les dirigeants israéliens sont
enclin à une telle irrationalité, au cas ils se sentent menacés…
Cette démonstration est d’autant plus fondée que depuis leur
usurpation de la Palestine, ils ont fait preuve plus d’une fois
d'une irrationalité d'une férocité incomparable!
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 5 mai 2011
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