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Al Manar
Rapport Goldstone:
les Arabes veulent saisir le Conseil de sécurité
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Mardi 3 novembre 2009
Coûte que coûte, les représentants
des pays arabes aux Nations Unies s'obstinent à vouloir faire
parvenir le rapport Goldstone au Conseil de sécurité. Ce mardi,
ils ont présenté à l'Assemblée générale un projet de résolution
demandant au secrétaire général Ban Ki-Mon de le transférer vers
cette plus haute instance de l'organisation internationale.
Pourtant les pays arabes savent très
bien que ce projet a de fortes chances d'y être repoussées.
Demandant " à Israël et aux Palestiniens de mettre en œuvre les
recommandations du rapport en entamant des enquêtes sur les
crimes de guerre qui auraient été perpétrés, et d'en fournir les
résultats dans un délai maximum de trois mois", il est déjà très
mal vu par les Américains.
Selon des diplomates occidentaux,
les États-Unis qui ont le droit de veto ont déjà fait leur
choix. Alors que les pays européens devront suivre le pas si le
texte n'est pas amendé.
Cette détermination des Arabes
survient après s'être attiré les foudres des milieux politiques
et médiatiques arabes offusqués par une première décision de la
part de certains d'entre eux et du chef de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas d'accepter de reporter la discussion
du rapport à six mois.
Force est de constater que certains
pays membres du Conseil tentent, depuis la publication du
rapport, de dissuader les Arabes de saisir le Conseil de
sécurité. Comme s'ils veulent éviter de se prononcer sur lui, et
de ternir encore plus leur image auprès de l'opinion publique
arabe qui leur reproche fortement leur soutien inconditionnel à
"Israël" et leur double poids et mesure.
Conscients de cette dimension, les
pays arabes semblent avoir tranché en faveur d'incomber au
Conseil de sécurité la responsabilité de faire avorter le
rapport. Au lieu de l'adosser le plus bêtement du monde!
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Publié le 4 novembre 2009
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