François
Asselineau, le courage contre
l'ostracisme
Laurent Brayard
Photo: UPR
Mardi 16 juillet 2013
Président du parti de l’Union
Populaire Républicaine, l’UPR, François
Asselineau est un politicien pas comme
les autres dans le paysage politique
français.
Son exemple montre bien à quel point en
France, la liberté d’expression est en
danger et comment avec le concours des
médias et des pouvoirs en place, les
grains de sables sont éjectés du
système. Vous ne trouverez ces vérités
ni dans les lignes
Du
Monde, ni dans celles du
Figaro
ou de
Libération. Pour ceux qui ne le
connaissent pas, qui est François
Asselineau ?
Il suffira de dire qu’après des études
très classiques dans les écoles d’HEC et
de l’ENA, cet homme politique a d’abord
fait carrière dans la haute fonction
publique avant de prendre un tournant
politique majeur. Jusqu’à la création de
son parti en mars 2007, peu de gens
avaient entendu parler de lui.
Aujourd’hui, malgré la censure des
médias, son nom est de plus en plus
connu ainsi que ses idées qui tendent à
démontrer qu’une autre voie est possible
que celle proposée. Extrêmement
dérangeante, la grande idée de l’UPR est
d’agir jusqu’à que la France atteigne un
objectif majeur : la sortie de l’Union
européenne à laquelle s’ajoutera par
effet domino, la sortie de la zone euro
et la sortie de l’OTAN. Le parti est
défini comme se fixant l’objectif de
conduire la France à bon port et de se
dissoudre dès qu’il sera atteint.
C’est là l’autre originalité de l’UPR,
il ne s’agit pas à proprement parler
d’une formation s’insérant dans le
paysage politique français classique,
mais bien d’un mouvement qui entend
rassembler des Français de toutes les
tendances dans le but de faire sortir la
France de l’UE. Le mouvement, dès lors,
ne se définit pas comme étant
nationaliste ou souverainiste comme il
est souvent écrit, mais rassembleur. Il
dépasse les bourbiers passéistes pour se
placer résolument vers l’avenir. Il se
définit également comme hors des jeux
politiques, c’est-à-dire ne pouvant
s’allier à une autre formation pour des
gains électoraux et un partage
quelconque d’influences ou de postes.
Les clivages politiques perdent alors
leur sens face un à but défini comme
d’intérêt général et de salut public. Ce
fut le cas par exemple durant l’Union
sacrée de 1914-1918. Lancé sur cette
base, le mouvement est resté d’abord
dans le cloaque des difficultés de sa
genèse. Mais aujourd’hui, l’UPR compte
quelques milliers de véritables membres,
nous disons véritables en opposition aux
chiffres largement truqués des
formations classiques.
Comme l’immense majorité des voix qui
dérangent, François Asselineau ne peut
être entendu que par le biais d’Internet
et vous ne le retrouverez jamais dans
l’une des émissions TV des grandes
chaînes, vous ne l’entendrez jamais sur
les ondes des radios les plus
emblématiques et vous ne lirez jamais
aucun article sur lui dans l’ensemble
des lignes de la presse du pays. Cela
s’appelle l’ostracisme, le bannissement
du personnage afin de l’empêcher de
prendre la parole et d’interpeller ces
concitoyens. A son propos, vous ne
pourrez actuellement découvrir de page
Wikipédia en langue française… la page
fut maintes fois écrasée pour raison de
«
manque de critères de notabilité
» tandis que vous pourrez aisément
retrouver les cursus d’autres voix
dissonantes comme celle de Pierre
Hillard ou Etienne Chouard. Cet
ostracisme s’explique en partie dans ce
que développe M. Asselineau dans ses
discours, mais également dans ses
origines politiques. Il ne fait pas bon
en France avoir une opinion contraire à
la majorité inconsciente.
Loin de la fustiger, il arpente donc la
France et même la Belgique pour donner
des conférences et expliquer les vrais
enjeux qui se cachent derrière l’Union
européenne.
http://www.youtube.com/watch?v=bYZ-hsF3CSs&feature=player_embedded
Si vous prenez le temps de visionner une
partie des quatre volets de cette
récente conférence, vous apprendrez
beaucoup de choses sur ce qui se trame
derrière l’Union européenne et sur ce
qui attend la France à plus ou moins
long terme. Comme beaucoup de
personnages qui tentent de montrer les
dangers et donner l’alarme, François
Asselineau s’appuie sur une large
culture et un savoir historique
essentiel pour pouvoir comprendre et
expliquer les tenants et les
aboutissants. Vous serez frappés par la
pertinence des analyses, par la richesse
des éléments et des informations données
et analysées et si vous pouvez
vous-mêmes vous rendre compte de cela,
il est évident que dans les sphères du
pouvoir, ceci est connu… et craint.
Nous mettons donc ici le point sur la
grande affaire du moment en terre
française : la liberté d’expression.
Elle existe bien entendu, mais nous
assistons depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale à une mutation des
contrôles. Ayant retenu les leçons des
régimes autoritaires, le système qui
domine en France et en Europe n’utilise
plus ou peu la censure directe et
répressive. Ayant mis la main sur les
principales agences d’informations, ces
dernières sont donc contrôlées
directement à la base : AFP
en France,
Reuters en Allemagne etc. Ces
agences diffusent ensuite par le biais
des autres médias une forme de pensée
unique déguisée. Ces derniers,
d’ailleurs, payent à l’année le droit
d’utiliser leurs parutions et vous
pourrez aisément en faire l’expérience,
le sigle
AFP
se trouve, selon les cas, dans
plus de 80 % des articles que vous
trouverez dans la presse française
nationale et même régionale. Que vous
habitiez Dunkerque, Marseille ou
Bordeaux, les journaux locaux vous
serviront ainsi la même bouillabaisse
sans que vous vous en rendiez réellement
compte. Qui serait intéressé à vérifier
?
AAvec ce système, des hommes comme
François Asselineau peuvent être
cantonnés et repoussés dans des sortes
de réserves, à la manière des Indiens
d’Amérique. Leur influence ne compte pas
tant qu’elle ne représente qu’un infime
pourcentage de personnes sorties du
système pour tendre l’oreille un peu
plus loin. Cette équation était valable
il y a dix ans alors qu’Internet était
au début de son développement. Dix ans
plus tard, Internet étant aujourd’hui
présent dans la majorité des foyers, la
donne a changé… et les voix se font
entendre plus loin et plus largement.
François Asselineau est-il un espoir
pour les Français ? Assurément en
parcourant
son cursus nous pourrions
émettre quelques doutes lorsque nous
découvrons qu’il fut un enfant du
système, un énarque, mais la fracture
nette et le virage de son combat de 2007
frappe aussi les esprits. C’est un gros
risque que M. Asselineau a pris en
tournant le dos résolument à ses anciens
amis et nous comprenons mieux ce que le
mot ostracisme peut bien signifier. Que
nous partagions ou pas son combat,
l’ostracisme dans une République digne
de ce nom ne devrait pas avoir droit de
cité, mieux encore il devrait être
combattu. A ce jour, aucune formation
politique française n’a pris position
sur ce sujet... Mieux encore cela
n’existe pas officiellement en France !
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