La Voix de la Russie
Brahimi tente de
négocier un cessez-le-feu en Syrie
Konstantin Garibov
Photo: EPA
Jeudi 18 octobre
2012 Un cessez-le-feu sera peut être
instauré en Syrie. Pour le moment,
il est vrai, seulement à l’occasion
de la fête musulmane du sacrifice de
l'Aïd al-Adha, qui sera célébrée du
26 au 28 octobre. C’est ce que
l’envoyé spécial de l’ONU et de la
Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar
Brahimi a proposé à Damas et à
l’opposition.
Le Conseil national
syrien, de l’opposition, est prêt à
étudier une telle possibilité. C’est
ce qu’a déclaré son chef Abdel
Basset Seyda. Il a mis, il est vrai,
deux conditions à cela. L’Armée
syrienne libre (ASL) doit l’accepter
aussi. C’est la rébellion armée de
l’opposition, qui combat les troupes
gouvernementales. La deuxième
condition réside dans le fait que
Damas doit arrêter les hostilités en
premier. Il faut dire qu’au début la
réaction de l’ASL à la proposition
de M. Brahimi était négative.
Le pouvoir à Damas
s’est dit prêt pour sa part à
discuter l’initiative de l’envoyé
spécial de l’ONU et de la Ligue
arabe, lequel avait d’ailleurs
programmé une visite en Syrie. Voici
le commentaire de Boris Dolgov,
expert à l’Institut de l’Orient
auprès de l’Académie russe des
sciences.
« Le fait que
l’opposition syrienne a accepté
d’ouvrir des négociations à propos
d’un cessez-le-feu est une démarche
positive. Je ne crois pas qu’on
puisse le conclure sans problèmes.
Toutefois, c’est une tendance très
positive dans l’évolution de la
crise syrienne ».
Un arrêt des
hostilités est possible, considère
l’expert à l’Institut des
évaluations stratégiques et de
l’analyse Sergueï Demidenko :
« Actuellement
la balance semble commencer à
pencher du côté des autorités
officielles. La population se
regroupe de plus en plus autour du
pouvoir en place comme un certain
garant de stabilité. Si la situation
en Syrie change quand même, et si
les rebelles comprennent le déclin
de leurs positions, il est possible,
qu’ils acceptent ce cessez-le-feu
».
Les médias
occidentaux ont diffusé
l’information, suivant laquelle M.
Brahimi avait préparé un nouveau
plan de règlement de la situation en
Syrie. Il prévoit l’envoi de 3 000
casques bleus en Syrie.
La veille on a de
même appris que la Russie était
prête à proposer à Lakhdar Brahimi
son plan de règlement de la crise en
Syrie. Comme l’a déclaré le
représentant spécial du président
russe pour le Proche-Orient Mikhaïl
Bogdanov, on attend l’envoyé de
l’ONU pour la Syrie à Moscou, afin
de lui faire part des considérations
de la Russie à ce sujet.
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