Opinion
La création
destructrice
Koffi Cadjehoun
Vendredi 21
décembre 2012 Petit intermède stratégique dans mon
programme philosophique. Je voudrais
revenir au 911, pas par monomanie,
mais parce que cet événement
catalyseur est le prétexte
légitimant le changement de
stratégie lancée par l'Occident. Ce
qui s'est passé ce jour est facile à
résumer : les stratèges atlantistes
ont lancé la guerre contre le
terrorisme, prélude au chaos
oligarchique, perçu par ses
thuriféraires comme constructeur,
alors qu'il est autodestructeur. Mine de rien, le 11 septembre 2012,
il s'est produit un événement
considérable pour la compréhension
de notre actualité marquée par la
crise (je ne pense pas à l'horrible
assassinat de l'ambassadeur
américain en Libye). Auparavant, les
contestataires de la VO, injustement
affublés du sobriquet de complotistes, pouvaient se réclamer
d'interventions prestigieuses en
provenance d'anciens officiels dans
le monde. Désormais, celui qui parle
se situe au coeur du système
stratégique. Bob Graham est un sénateur américain
démocrate, président de la
Commission sur le renseignement à
l'époque des faits, en cette qualité
membre de la Commission
parlementaire sur le 911 de 2004.
Une huile de la politique
américaine, et l'un des élus les
mieux placés pour parler de la
stratégie américaine. Graham avait
déjà haussé le ton durant les mois
précédents, il a résumé cette fois
de manière fort symbolique (le 11
septembre 2012) les accusations fort
autorisées qu'il avait à énoncer en
un article cristallin, publié par le
Huffington Post, l'antre de
la contestation démocrate contre la
politique oligarchique et traîtresse
d'Obama. Avec la charge de Graham, c'est le coeur de l'appareil stratégique
américain qui s'est levé et qui a
lâché une bombe, que tant de
bien-pensants faisaient mine de ne
pas entendre, pour continuer à vivre
dans l'illusion et le déni : la VO
du 911, propagée par les
institutionnels américains, reprise
par leurs alliés dans le monde et
par les médias dominants, est
fausse. Elle l'a toujours été,
de manière grossière et grotesque,
mais cette fois, la vérité de bon
sens passe du statut de contestation
subversive et avant-gardiste à la
reconnaissance officielle. Que s'est-il passé? Alors que le 911
a été intenté pour conjurer la
crise, il n'a servi qu'à
l'accélérer. On savait que les plans
du 911 n'avaient pas été tenus en ce
jour de conspiration désespérée.
C'est pourtant le destin de tout
complot que de rater sa cible. Face
à l'effondrement des Etats-Unis et à
l'échec de la stratégie lancée le
911, des officiels dans le Parti
démocrate se mettent à hausser la
voix. Lors de chaque changement de
paradigme, les contestataires
commencent en minorité, puis
finissent rétrospectivement par être
tenus pour des héros - des voix qui
à défaut d'être majoritaires
comptent. Graham a inauguré l'impulsion aux
Etats-Unis, selon lequel il est
catastrophique et chaotique de vivre
dans le mensonge. Le 911 est l'arbre
qui cache la forêt, au sens où la
forêt désigne le libéralisme (que ce
soit de facture keynésienne ou
néo-classique/ultralibérale). Le
cadavre dans le placard ne peut que
putréfier de plus en plus la
chambre. Le cacher est un leurre. De
même, cautionner la stratégie de
d'oligarchie terroriste par la VO
mensongère du 911, et les mensonges
qui s'en suivent (comme ces guerres démocratiques qui d'Irak en
Libye ont tué plus d'un million
d'innocents), est contre-productif. Graham s'en aperçoit au sens où des
officiels lucides, dans une époque
d'oligarchie en proie au chaos,
tentent de sauver ce qui peut l'être
et se rendent compte qu'il est vain
de pactiser avec le monstre :
l'hydre que Hobbes nomma le
Léviathan. Du coup, Graham parle. Sa
révélation est peu relayée, ne
serait-ce que parce que les médias
dominants d'Occident, loin d'être
comme ils s'en targuent des
contre-pouvoirs de la démocratie
libérale, sont des propagandistes
qui reprennent les miasmes fétides
de la voix de leur maître. Également parce que la plupart des
observateurs n'ont pas intérêt à ce
que leurs postions se trouvent
discréditées depuis dix ans et qu'on
découvre qu'ils servaient, derrière
leurs masques, la loi du plus fort.
L'intervention salvatrice de Graham
n'est pas la voix d'un juste qui a
toujours claironné son opposition au
mensonge officiel, mais celle d'un
officiel qui n'en peut plus de
couvrir le mensonge oligarchique et
de se rendre complice des crimes
qu'il implique.
Graham est un des ces officiels qui
oscillent entre le monde du
renseignement et le monde politique.
A cet égard, il relève de
l'oligarchie par mode de vie.
Oligarque signifie qu'on relève
d'une mentalité, dans laquelle tant
qu'on n'est pas confronté au chaos,
on peut ne rien discerner
d'affolant, et même considérer que
le mordicus que le système que l'on
sert n'est pas oligarchique.
Graham devait se sentir démocrate,
progressiste, intelligent, au
service de l'Amérique. Il devait
être fier de ses prérogatives
d'officiel de haut rang, au service
de l'intérêt général. Il devait
considérer normal son niveau de vie
élitiste et le risque de caste qu'il
implique. Quand il reçoit le général
pakistanais Ahmad, responsable de
l'ISI (les services pakistanais) le
11 septembre, est-il au courant de
ce qui se trame? L'oligarchie n'est
pas un cénacle clos, dans lequel
tous les membres débattent dans la
transparence des (et notamment avec
de l'avance) problèmes qui se posent
à eux. C'est un marigot dans lequel
rien n'est clair, ni stable, ni
prévisible, fort du modèle de la
contradiction : les alliances se
font et se défont selon la loi de
l'instabilité maximale, corolaire de
la loi du plus fort.
Le général Ahmad était en voyage la
semaine du 11 septembre et
rencontrait des officiels du
renseignement américain - dont
Graham? Est-ce la preuve que tous
ces officiels étaient au courant que
le complot du 911 allait survenir?
Le bureau de Graham avait reçu des
rapports (de la part d'un agent du
FBI) mettant en garde contre la
menace d'attentats contre le WTC
trois mois environ avant le 911.
Mais cet agent avait seulement
connaissance de menaces
potentielles; Graham est complice
d'aveuglement.
Sans sombrer dans le psychologisme,
il appert que Graham n'était pas un
comploteur initié à la trame (même
partielle) du 911, bien qu'il soit
plausible qu'il ait pu rencontrer un
initié en la personne d'Ahmad.
L'autre officiel mentionné lors de
ces rencontres, rétrospectivement si
lourdes de sens, Porter Gross,
pourrait aussi être au courant de la
machination, mais il semble plus
raisonnable de considérer que le
fonctionnement destructeur de
l'oligarchie est autodestructeur au
final : pour réussir dans
l'immédiat, il faut que peu soient
au courant au sein des cercles
oligarchiques et que la majorité
soit manipulée.
C'est ce qui s'est produit pour la
plupart des officiels américains
travaillant dans le renseignement :
ils furent manipulés, au nom de
procédures coutumières et ils se
trouvent d'autant plus furieux
rétrospectivement qu'ils ont le
sentiment d'avoir été trahis. C'est
ce qui s'est produit avec Graham,
qui était au parfum des alliances
entre l'ISI, les services secrets
saoudiens et américains, sans pour
autant avoir participé aux
préparatifs du complot 911.
S'il n'a pas réagi aux mises en
garde qui lui ont été transmises,
c'est qu'il a dû les interpréter
dans le cadre des magouilles que
supposait depuis quinze ans al
Quaeda, en intégrant le rôle d'allié
ambigu que jouait l'ISI dans la
région. Graham était complice d'un
mode de fonctionnement illégal et
manipulateur : de ce fait, il a été
le complice en manipulation
manipulé. On comprend son dépit par
la suite, bien qu'il ait mis du
temps à réagir. Le colonel Shaffer,
autre exemple de manipulé dans le
renseignement, a vite dénoncé la
manipulation dont il a été victime,
lui qui était chargé d'un programme
d'anti-terrorisme incluant des
pigeons (Able Danger), dont certains
des futurs pirates de l'air (accusés
sans preuves), et notamment le chef
présumé Atta! Si l'on se souvient de la couardise
de la plupart des fonctionnaires en
période de crise, et de la tradition
de secret dans les opérations de
renseignement, opérations militaires
voire administratives, on peut
considérer que la plupart de ceux
qui ont été impliqués à leur insu
dans le 911 ont préféré se taire et
que seuls quelques agents ont
dénoncé la supercherie, en vain pour
l'instant, parce que les oligarques
qui sont au pouvoir couvrent par
peur des résultats (ainsi de
l'administration Obama). Il est
probable que la plupart de ceux qui
cautionnent le complot du 911 ne le
font pas parce qu'ils ont été
complices avertis de la machination,
mais parce qu'ils préfèrent ne pas
avoir d'histoires de carrière.
Ceux qui parlent sont plus poussés
par les pressions engendrées par la
crise que par la quête de la vérité.
Ce pourrait être le cas de Graham
qui, avec ses fonctions de haut
niveau, a conseillé la politique de
renseignement américaine pendant des
années, sans avoir accepté le 911,
qui est un acte de trahison
meurtrier contre ses propres
compatriotes. Il est possible que
Graham fasse partie de courants
oligarchiques favorables à certaines
manipulations à l'extérieur du sol
américain, en particulier dans des
régions troubles de longue date
comme l'Afghanistan, sans pour
autant se montrer favorable à la
ligne ultraconservatrice des
complotistes du 911.
Graham serait un oligarque
progressiste, favorable à cette
conduite de démocrate éclairé (liberal
au sens de Rawls?) dans le camp du
renseignement, tandis qu'il aurait
été trahi par des factions de
réactionnaires de son propre camp,
qui considéraient que seul un
complot pouvait résoudre une
situation de crise. Graham n'était
pas au courant de cette
problématique. Ce qui fait qu'il a
participé à la Commission
parlementaire du 911 avec la même
conviction qu'il recevait le général
Ahmad. Par la suite seulement, il
s'est rendu compte de la supercherie
à laquelle il avait été mêlé, non
par lucidité soudaine, mais parce
que les conséquences du terrible
effondrement qui frappe les
Américains (et dont les médias
français ne parlent pas, sauf en les
expurgeant) lui ont décillé le
regard.
Graham se rend compte qu'il a été
roulé dans la farine, et que s'il ne
régit pas, il passera pour un
complice de l'échec. Du coup, il
parle pour témoigner : la Commission
parlementaire n'a pu effectuer ses
investigations correctement, tout
comme lui-même avait été manipulé.
C'est ainsi que les comploteurs
agissent : ils ne tiennent pas au
courant leurs alter égos de la
machination qu'ils ourdissent, mais
ils comptent sur leur silence, du
fait de leurs intérêts à se taire et
de leur peur à parler.
La vérité est le principal ennemi de
l'oligarchie. C'est reconnaître sa
faiblesse, tandis que la loi du plus
fort fait croire que les plus forts
du moment (provisoires) sont en
mesure de décider des directions à
prendre pour que le réel leur soit
favorable. Ce leurre, Graham est en
train de s'en aviser. Non seulement
il assiste à l'échec des comploteurs
du 911, qui ont ourdi le complot
pour garder la main et qui la
perdent (effondrement des
États-Unis, effondrement des cercles
financiers de Wall Street et de la
City), mais il assiste à la faillite
de son propre milieu et de sa propre
mentalité. Eperdu et désemparé, Graham finit
par se rendre compte de ce qu'il ne
voulait pas dire et de ce qu'il
préférait taire : la culpabilité
effarante des Saoudiens, en
particulier des cercles autour du
mort-vivant Bandar. Si on les a
couvés, qui voulait-on protéger?
Leurs complices américains sur le
sol américain? Si ces militaires de
haut rang, certains extrémistes
patentés, ont été protégé, c'est
qu'ils sont couverts par des
intérêts autrement plus puissants
que des Etats étrangers.
Graham montre du doigt les
commanditaires du 911 : non l'obscur
complexe militaro-industriel, dont
Meyssan ne cesse d'évoquer
l'existence, sans éclaircir les
individus impliqués physiquement et
juridiquement derrière cette
nébuleuse, mais ceux qui ont
actionné certains des rouages de ce
ténébreux complexe, parmi les
milieux du renseignement, de
l'aviation, des ressources
militaires, pour satisfaire des
mobiles autrement plus stratégiques
et urgents que des considérations
nationalistes ou commerciales.
Certes, quand Graham dénonce
l'impunité des Saoudiens dans le
911, il pointe du doigt l'accord al
Yamamah, et donc la BAE, l'un des
principaux contractants du
Pentagone. Mais peut-on considérer
que le milieu militaro-industriel
est le commanditaire des attentats,
au motif que certains de ses membres
y ont participé d'une manière ou
d'une autre (le plus souvent de
façon parcellaire)? Graham a cheminé
depuis 2004 - depuis qu'il s'est
rendu compte que le FBI et d'autres
instances américaines lui avaient
caché l'implication cruciale des
Saoudiens dans le 911, notamment sur
le sol américain.
Au passage, les officiels américains
dix ans après couvrent plus qu'ils
n'ont ourdi eux-mêmes. Graham évoque
le lien entre une banque saoudienne
accusée de soutien au terrorisme,
notamment d'al Quaeda, et l'une des
principales banques de la City de
Londres, la HSBC, qui est la
principale banque chargée du
blanchiment de l'argent de l'Empire
britannique (notamment dans les
guerres de l'opium contre la Chine),
et qui récemment a accepté de payer
presque 2 milliards de dollars pour
ne pas être poursuivie dans
d'actuels crimes de blanchiment
(qu'elle niait avec indignation).
Il serait tout aussi illusoire et
complotiste d'accuser des membres
des oligarchies politiciennes de
tout savoir du fonctionnement de
l'oligarchie et de ses institutions
(clairement de connaître in fine
la suprématie de la City sur les
marchés financiers), grâce à une
forme d'omniscience claire, que de
considérer que le fonctionnement de
l'oligarchie est transparent de
l'intérieur, pour les membres de
l'oligarchie.
Graham s'est rendu compte qu'il
avait été trahi par ses
collègues-oligarques. Il s'est
peut-être aussi rendu compte qu'il
relevait de l'oligarchie malgré sa
bien-pensance. Il a décidé de
dénoncer la supercherie, comme le
colonel Wilkerson dans l'affaire
Powell, qui implique plus largement,
dans les mensonges menant à la
seconde guerre d'Irak, le cabinet de
l'un des dirigeants actuels de
l'Empire britannique financier et
officieux, ce Blair conseiller
spécial pour la paix au
Proche-Orient, responsable
indirectement des opérations
israéliennes, des ingérences en
Libye ou en Syrie, des
déstabilisations au Liban, en Egypte
ou en Jordanie. Blair est
l'émissaire spécial de l'Empire
britannique, derrière l'UE ou
l'OTAN, pour plonger la région dans
le chaos (ce que les propagandistes
nomment la paix ou la démocratie).
L'oligarchie n'est pas un milieu
protégeant ses membres et
travaillant dans la transparence
(selon l'exigence utilitariste des
libéraux). Il est usuel que des
oligarques dissidents s'opposent à
l'injustice de la loi du plus fort,
comme à l'époque de la Révolution
française, quand certains
aristocrates comprennent que la
monarchie est condamnée et qu'il
faut encourager une république
démocratique plutôt que le chaos. De
même, l'oligarchie n'est pas ce que
certains complotistes décrivent :
des structures maléfiques et
omniscientes, capables de prévoir
des décennies voire des siècles à
l'avance les réactions des sociétés
qu'elles asservissent.
Elles se révèlent faibles, destinées
à disparaître parce qu'elles opèrent
selon un fonctionnement opaque,
trouble et contradictoire.
L'oligarchie, loin de proposer un
système pérenne, l'alternative
politique à la république, renvoie à
la régression, l'état qui fascinait
tant Nietzsche et que certains
économistes du vingtième siècle ont
promu (comme Schumpeter). Elle ne
peut proposer de système viable,
puisqu'elle se condamne à rétablir
le système morcelé des divisions
entre factions rivales.
C'est le modèle du chaos, dont on
voit une illustration en Libye. Si
l'oligarchie se réclame du chaos,
avec des arguties comme le chaos
créateur (il faut du chaos pour
rétablir l'ordre dans une situation
de violence), c'est parce qu'elle en
revient à cet état de fait et
qu'elle ne peut échapper au fatum
(comme dirait Nietzsche) de sa
propre destruction. Ce qui est
engendré par le chaos retourne au
chaos. C'est ce que Graham essaye
d'empêcher, non par vertu
républicaine, lui qui a tant trempé
dans les manipulations
stratégiques des États-Unis,
mais par utilitarisme modéré.
L'expression d'utilitarisme lucide
relève de l'oxymore, sauf à court
terme : c'est pour pallier à
l'effondrement accéléré des
États-Unis que Graham dénonce
l'imposture de la VO du 911. A ce
rythme, s'il se tait, son pays sera
un champ de ruines, comme
l'Afghanistan. S'il parle, il
rejoint la cohorte des membres de
l'oligarchie déclinante, qui en
s'apercevant qu'elle va disparaître
essayent de tenter une réaction pour
empêcher la catastrophe. Graham ne
sait pas bien où il va, ni quel bord
choisir. Sa désorganisation découle
des manière de penser inhérentes à
la loi du plus fort. Il est un oligarque qui entend
s'opposer aux opinions les plus
dures parmi les oligarques, mais qui
ne sait quelle alternative proposer.
Contrairement à ce que prônait Carl
Schmitt, le juriste du Troisième
Reich, la politique ne s'instaure
pas contre un ennemi, mais
pour une alternative. Ce n'est
qu'en disposant de cette alternative
que l'on peut, de manière
inférieure, lui identifier des
ennemis. L'ennemi n'est pas la fin
d'un objectif politique, mais son
moyen.
Schmitt a eu une influence notable
sur les néo-conservateurs
straussiens, qui se réclament
indirectement de lui, via leur
maître à penser Bloom. Mais
l'influence de ce genre de théories,
que l'on pourrait faire remonter à
l'Antiquité, dépasse tel ou tel
clivage. Le milieu de l'oligarchie
est divisé : sa contradiction prouve
qu'elle ne repose pas sur la
possibilité de la pérennité. Elle ne
peut prévoir un processus sur le
terme.
Toute oligarchie débouche sur
l'autodestruction. L'oligarque à la
Graham vit dans la double
contradiction : contradiction de sa
mentalité; contradiction d'en
vouloir sortir. Du coup,
l'expression qui a fait florès de
destruction créatrice est fausse.
Elle découvre la mentalité
nihiliste, qui dépasse les débats
économiques ou l'histoire de la
philosophie, pour connoter
l'ensemble de la pensée. Loin
d'aboutir à une quelconque
destruction créatrice, la mentalité
oligarchique aboutit à une création
destructrice : une anticréation.
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