Opinion
La guerre de
quatre jours : une nouvelle victoire
pour Gaza
Dr.
Ibrahim Hamami
Photo: CPI
Mardi 20 mars 2012
Voilà un nouvel échec
pour l’entité de l’occupation, un échec
politique et moral cuisant pour les
généraux israéliens, un échec sur tous
les niveaux.
C’était un
affrontement d’un nouveau genre. Les
criminels de l’occupation avaient visé
certains objectifs ; Gaza a cependant pu
leur faire face sur le terrain avec une
habileté sans précédent ; Gaza les a mis
face à leurs limites et les a obligés et
à reconnaître les reconnaître.
Les occupants
sionistes ont tenté de :
1. changer les règles
de l’affrontement de façon à ce que
l’occupant puisse être le seul à décider
quant il frappe et quand il arrête, en
imposant à Gaza ses conditions.
2. frapper une seule
faction palestinienne (cette fois : les
Comités de la résistance) pour ensuite
mesurer les réactions des autres
fractions et les obliger à répliquer.
3. obliger la
résistance palestinienne à sortir ses
nouvelles armes qui commencent à
sérieusement inquiéter les généraux de
l’occupation sioniste.
4. trouver tous les
prétextes nécessaires, si les brigades
d’Al-Qassam s’étaient engagées dans le
dernier affrontement, pour assaillir le
gouvernement et ses personnalités de
Gaza.
5. expérimenter la
capacité du système du « dôme de fer » à
intercepter les roquettes de courte
portée.
6. prendre la
température de l’Egypte ; connaître sa
réaction après le départ de Hosni
Moubarak.
Et de l’autre côté, la
résistance palestinienne a procédé
autrement et a eu une nouvelle tactique.
On a remarqué les points suivants :
1. Les résistants
n’ont utilisé que des roquettes simples
et de fabrication locale, qui coûtent
cependant très cher aux occupants ; en
effet, l’interception d’un tel engin, un
seul, par le « Dôme de fer », coûte cent
mille dollars.
2. Selon le journal
hébreu Yediot Ahronot, 222 roquettes et
obus ont été tirés sue les colonies et
les villes sionistes ; 56 roquettes
seulement ont été interceptées ; face à
ces modestes roquettes, "Israël" a perdu
quelque 250 millions de dollars.
3. Les brigades d’Al-Qassam
se sont gardées hors des projecteurs,
sans pour autant rester inactives.
4. Idem pour les
Sarayas d’Al-Quds.
5. Les roquettes, de
fabrication locale, ont atteint des
distances jamais attentes auparavant,
dit la deuxième chaîne de télévision
israélienne.
6. Les pertes ont été
considérables côté israélien, a remarqué
le ministre israélien de la sécurité
intérieure ; « Un million d’Israéliens
se sont enfermés ; des millions de
shekels sont dépensés pour le dôme de
fer, contre rien du tout de l’autre bord
».
7. L’équilibre de la
terreur est devenu une réalité évidente.
En effet, "Israël" a décelé l’intention
du mouvement du Djihad Islamique de
frapper Tel-Aviv ; elle a eu peur que le
Hamas entre dans l’affrontement et que
les batteries du « dôme de fer » aient
une baisse de régime ; pour toutes ces
raisons, "Israël" a accepté les
conditions de « terroristes » (nom donné
aux résistants palestiniens par les
Sionistes).
8. La réaction
égyptienne n’a pas été neutre comme
l’avait espéré le vice-premier ministre
israélien Moshe Ya’alon. Le parlement
égyptien a même appelé à chasser
l’ambassadeur israélien, à stopper
l’exportation du gaz et à annuler le
traité de Camp David.
9. Cette fois, les
Egyptiens ont mis du temps pour réagir
et intercéder pour une accalmie.
10. Le gouvernement de
Gaza a montré son soutien à la
résistance. Ismaël Haniyeh, premier
ministre palestinien, a déclaré que la
résistance reste le rempart de défense
pour notre peuple. Khaled Al-Batch, un
chef du Djihad Islamique, a avoué que le
soutien du gouvernement de Gaza avait eu
un rôle important pour que l’occupation
se soumette aux conditions de la
résistance.
11. Les occupants sont
ceux qui avaient commencé la dernière
agression et se sont eux qui ont couru
derrière une accalmie, voyant l’échec de
tous leurs objectifs.
12. Puis dès que les
occupants avaient violé l’accord
d’accalmie, une salve de roquettes a été
lâchée sur les localités israéliennes
Ainsi, Gaza inscrit
une nouvelle victoire ; une nouvelle
équation a vu le jour concernant le
temps et le style de tout combat ; puis
Gaza, qui est privée d’électricité, ne
reste pas les bras croisés et se défend
face à toute agression.
Article écrit par
Dr. Ibrahim Hamami, traduit et résumé
par le département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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