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Rapport
IRAK: Un nouvel espoir pour 3 000 réfugiés
palestiniens
Des enfants réfugiés
palestiniens dans le camp de al-Tanf, entre l'Irak et la Syrie
Photo: J.Wreford/UNHCR
BAGDAD, 31 juillet 2008 (IRIN)
Des réfugiés palestiniens, coincés dans deux
camps de fortune à la frontière syro-irakienne, vont peut-être
pouvoir rentrer dans les régions où ils s’étaient établis en
Irak, et se voir offrir la protection des autorités irakiennes,
a indiqué un haut diplomate palestinien, le 28 juillet.
« Le gouvernement irakien et les autorités palestiniennes sont
en contact en vue d’assurer le rapatriement de ces réfugiés soit
dans leur région d’origine [en Irak], soit dans d’autres régions
d’Irak, et de [leur] offrir une protection et une aide
humanitaire », a déclaré à IRIN Dalil al-Qasous, chargé
d’affaires palestinien à Bagdad.
Selon M. al-Qasous, les deux camps comptent quelque 3 000
réfugiés palestiniens : environ 1 800 dans le camp d’al-Walid,
du côté irakien de la frontière, et un millier à al-Tanf, dans
un no man’s land situé entre l’Irak et la Syrie.
« Ces réfugiés continuent de vivre dans une situation
humanitaire grave et subissent des souffrances quotidiennes,
empirées par la chaleur de l’été, les tempêtes de sable et le
manque de soins médicaux », a-t-il expliqué.
Selon M. el Qasous, la situation de sécurité s’est améliorée
dans certaines régions d’Irak, « c’est pourquoi, nous
envisageons de les réinstaller dans des zones sûres [en Irak] ».
Les réfugiés avaient déjà décliné une proposition de
réinstallation au Soudan, invoquant des préoccupations de
sécurité.
À la recherche d’une solution durable
Dans un communiqué du 15 juillet, l’organisation Refugees
International, basée aux Etats-Unis, avait estimé que le
relogement des réfugiés palestiniens au Soudan n’était « pas une
solution durable », et appelé le gouvernement américain à les
réinstaller de toute urgence.
« En relogeant les réfugiés palestiniens au Soudan, on n’offre
pas à cette population le choix réel de se bâtir un foyer
permanent et stable ; on ne fait que les déplacer d’une
situation marginalisée à une autre », a dit Kristele Younès,
avocate principale à Refugees International.
« La plupart de ces gens ont peur d’aller au Soudan, surtout
maintenant que des plaintes ont été déposées à l’encontre du
président soudanais par la Cour pénale internationale », a
ajouté Mme Younès.
Quelque 34 000 Palestiniens apatrides vivaient en Irak, avant
l’invasion du pays par une coalition menée par les Etats-Unis,
en 2003 ; c’est à cette époque que les membres de cette
communauté ont commencé à être persécutés par des groupes armés
qui les accusaient d’être partisans du régime de Saddam Hussein.
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