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IRIN
Egypte-TPO:
Hamas et Egyptiens coopèrent pour la fermeture de la frontière
avec Gaza
De jeunes palestiniens traversant la frontière
et ramenant à Gaza des bonbonnes de gaz achetées en Egypte.
Le Hamas et les forces de sécurité égyptiennes coopèrent
actuellement pour fermer la frontière de Rafah.
Photo:
Martina Fuchs/IRIN
CAIRE/JERUSALEM, 30 janvier 2008 (IRIN)
Le Hamas, le groupe islamique palestinien qui
contrôle la bande de Gaza, et les forces de sécurité égyptiennes
ont entrepris de colmater les brèches ouvertes dans le mur de la
frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte, ne laissant, au 29
janvier, que deux ou trois petites ouvertures dans le mur.
Alors que quelques commerçants égyptiens occupaient encore
certaines parties de la place Palestine de la ville de Gaza,
transformée pour la circonstance en place de marché improvisée,
bon nombre de Palestiniens, qui avaient tenté de franchir la
frontière, ont affirmé que la présence massive des forces de
police égyptiennes les en avait dissuadés.
« On a vraiment le sentiment que la récréation est terminée.
C’est la fin du libre passage à la frontière qui sera
finalement fermée », a fait remarquer un observateur de la ville
de Gaza.
En effet, les 26 et 27 janvier, les forces de sécurité égyptiennes
ont commencé à installer des barrages routiers sur l’artère
principale qui mène à la ville d’Al-Arish, à quelque 40 kilomètres
de Rafah, et ont contraint les boutiques à fermer pour freiner
l’afflux des Gazaouis. Quant aux Palestiniens, ils voient désormais
peu d’intérêt à se rendre dans le Nord-Sinaï puisqu’il
n’y a plus rien à acheter et pas d’endroit pour se loger.
« Il n’y a plus de produits à acheter ici. La police a mis fin
au transport de marchandises dans la région, forçant ainsi les gens
à retourner automatiquement à Gaza », a dit Soha Oda, 19 ans,
étudiant en sociologie à l’université du Caire, qui rendait visite
à sa famille à Rafah, le 28 janvier.
Quelques Egyptiens ont également fait part de leurs inquiétudes
à propos du chaos créé par l’afflux de Palestiniens venus se
ravitailler en Egypte.
Une centaine de Palestiniens ont organisé un sit-in
dans le Nord-Sinaï, en Egypte, pour revendiquer le droit de se rendre
au Caire et de voyager dans le reste du monde. Bon nombre d’entre
eux s’étaient retrouvés coincés dans Gaza après la prise de
contrôle de l’enclave par le Hamas en juin 2007.
Quant aux autorités égyptiennes, elles ont affirmé qu’il n’était
pas permis de se déplacer à l’intérieur de leur territoire sans
disposer d’un visa en cours de validité.
La décision des autorités égyptiennes de collaborer avec le Hamas
pour la fermeture de la frontière peut être considérée comme une
avancée (ou un revers, selon l’analyse qu’on en fait) en ce sens
que les forces de sécurité du Hamas ne sont plus, du moins pour
l’instant, publiquement rejetées, même si les deux parties ont
mené des négociations secrètes et ont coopéré, par exemple, pour
autoriser les Palestiniens à se rendre au pèlerinage de la
Mecque.
Le 30 janvier, des responsables du Hamas se sont rendus au Caire pour
rencontrer les autorités égyptiennes afin d’aborder le problème
du passage de la frontière. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité
palestinienne, devrait également se rendre en Egypte pour rencontrer
le président Hosni Moubarak.
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