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IRIN
Israël-TPO:
L'économie palestinienne dépendra de l'aide internationale « à
moyen terme » - Banque mondiale
Représentants de l'UE, de l'AP et de la CNUCED
à Ramallah en novembre, lors du lancement d'un programme qui
permettra aux Palestiniens de mieux gérer les points de passage
aux frontières du futur Etat
Photo:
Shabtai Gold/IRIN
JERUSALEM, 17 décembre
2007 (IRIN) L’économie palestinienne dépendra de l’aide
internationale dans un proche avenir, quelles que soient les
conclusions de la conférence des bailleurs de fonds à Paris,
selon un rapport de la Banque mondiale (BM) publié le 13 décembre.
« Même dans les scénarios les plus optimistes, une aide
importante sera encore nécessaire à moyen terme », pouvait-on
lire dans le rapport de la BM.
Toutefois, si les bailleurs débloquent l’intégralité de la
somme demandée par les Palestiniens – environ 5,6 milliards de
dollars sur trois ans – et si Israël met fin à sa politique de
bouclage, alors l’économie palestinienne pourrait connaître
une croissance à deux chiffres et « avoir un impact positif sur
les taux de pauvreté ».
« Même si le financement réclamé est pleinement obtenu, sans
l’allègement du bouclage, la croissance sera légèrement négative
[...]. Si le financement n’est pas obtenu, les recettes
baisseront encore plus et le taux de pauvreté déjà élevé et
de plus en plus important connaîtra une hausse spectaculaire »,
selon le rapport, intitulé Investir dans la réforme économique
et le développement palestiniens (Investing in Palestinian
Economic Reform and Development, en anglais).
Pour l’instant, L’Etat d’Israël a affirmé que les points
de contrôle et la politique de bouclage étaient nécessaires à
sa sécurité, au moins jusqu’à ce que l’Autorité
palestinienne (AP) prenne entièrement le contrôle de la sécurité
des villes palestiniennes.
La BM fait l’éloge du plan de réforme palestinien
Le rapport de la BM fait l’éloge du plan de réforme économique
et de développement de l’AP - PA’s Palestinian Reform and
Development Plan (PRDP) - pour la période 2008-10, élaboré par
le Premier ministre palestinien intérimaire Salam Fayyad et présenté
aux bailleurs de fonds, car il a tout le potentiel pour assurer
une stabilité financière durable.
De même, la BM a noté favorablement que le plan prenait en
compte la Bande de Gaza, contrôlée actuellement par le Hamas, et
considérait qu’elle faisait partie de l’économie et des
territoires palestiniens. Toutefois, si l’aide humanitaire à
Gaza a permis « d’atténuer l’impact des bouclages sur la
population de Gaza », les activités du secteur privé à Gaza se
sont effondrées, a indiqué la BM qui a insisté sur le fait que
cette enclave ne devait pas « vivre uniquement de l’aide
humanitaire ».
Au total, l’AP demande une aide financière de 1,644 milliard de
dollars pour des projets de développement, le reste devant
essentiellement servir à payer des arriérés de salaires de
trois ans.
Par exemple, en 2008, l’AP demandera une aide budgétaire de
1,361 milliard de dollars et 427 millions de dollars pour financer
son programme de développement.
La BM a noté que si le nouveau plan de réforme permettait de réduire
la facture salariale de cinq pour cent du produit intérieur brut
(PIB), il était loin de prendre en compte toutes les réformes nécessaires,
étant donné la faiblesse du secteur privé.
La conférence de Paris se tient quelques semaines après la
rencontre des leaders israélien et palestinien à Annapolis, aux
Etats-Unis, une rencontre considérée comme le début de premiers
pourparlers de paix sérieux, depuis sept ans.
Entre temps, certains projets ont été initiés et devraient
largement bénéficier à l’Etat palestinien lorsqu’il sera créé.
Par exemple, fin novembre, l’Union européenne (UE) et la Conférence
des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)
ont lancé un nouveau programme avec l’AP pour mettre en place
un système de tarification douanière de haute technologie qui
sera implanté aux points de passage des frontières de l’AP. L’aide
de l’UE
En attendant la création d’un Etat palestinien, l’Union européenne,
premier bailleur de fonds des Territoires palestiniens occupés (TPO),
investit dans le secteur privé palestinien à travers de nombreux
projets, et encourage également les relations avec les
entreprises commerciales israéliennes tout en finançant des
programmes humanitaires et des services communautaires à Gaza, en
Cisjordanie et à Jérusalem Est.
« La conférence de Paris examinera les moyens à mettre en œuvre
pour soutenir l’économie palestinienne et renforcer le pouvoir
administratif de l’AP. C’est une action menée en parallèle
au suivi politique de la réunion d’Annapolis », a indiqué un
représentant de l’UE, ajoutant que l’Europe s’était engagée
à faire de la conférence de Paris un succès.
Entre temps, l’équipe de Tony Blair, représentant du Quatuor -
Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU – a annoncé après
une rencontre entre MM. Blair, Fayyad et Ehud Barak, ministre israélien
de la Défense, qu’elle avait réussi à obtenir toutes les
garanties de la partie israélienne pour mener à bien le projet
de traitement en urgence des eaux d’égout de Gaza-nord - North
Gaza Emergency Sewage Treatment -, pour prévenir un désastre
humanitaire; d’autres projets de développement sont également
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