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IRIN
Gros plan sur les orphelins de Gaza
Le petit Ahmed, deux ans, du
quartier d’Al-Tufa, à Gaza-Ville, a perdu son père au cours du
dernier conflit.
Sa tante, à ses côtés sur la photo, et son oncle sont
aujourd’hui ses principaux tuteurs.
Photo: Erica Silverman/IRIN
GAZA VILLE, 2 avril 2009 (IRIN)
Quelque 1 346 enfants ont perdu un ou leurs deux
parents au cours de la dernière attaque israélienne contre Gaza,
qui a duré 23 jours, selon la branche gazaouie d’Islamic
relief.
Selon la définition retenue par Islamic Relief, un orphelin est
un enfant de moins de 18 ans ayant perdu celui de ses parents
qui occupait le rôle de chef de famille, le plus souvent son
père, selon Mahmoud Abudraz, responsable des programmes de
protection de l’enfance menés par Islamic Relief à Gaza. Selon
la définition officielle du Fonds des Nations Unies pour
l'enfance, UNICEF, on entend par orphelin tout enfant ayant
perdu un ou ses deux parents.
Gaza compte actuellement environ 5 200 orphelins, selon la
définition d’Islamic Relief.
« Il y a eu une augmentation marquée du [nombre de] demandes de
parrainage [de ces enfants] à Gaza », a indiqué M. Abudraz.
Plus de 500 demandes de ce type ont en effet été déposées
dernièrement, et Islamic Relief a répondu favorablement à 200
d’entre elles. Pour être admissibles, les orphelins doivent
avoir moins de 14 ans et être à la charge d’un foyer à faible
revenu (1 000 shekels par mois ou moins, soit 240 dollars)
comptant plus de quatre membres.
A Gaza, les proches parents ne peuvent pas subvenir aux besoins
des orphelins, à long terme, selon M. Abudraz.
Le petit Hamdan, deux
ans, originaire de Gaza-Ville, est devenu orphelin lorsque son
père a été tué par les bombardements israéliens, le 3 janvier.
Photo: Erica Silverman/IRIN
Aide alimentaire et subventions
Ahmed et Samia, deux jumeaux de deux ans (leur tuteur n’a pas
voulu dévoiler leur nom de famille) du quartier d’al-Tufa, à
Gaza-Ville, ont perdu leur père le 14 janvier. Leur oncle
Mahmoud est aujourd’hui leur principal tuteur, depuis que leur
mère a commencé à travailler comme concierge pour 400 shekels
(100 dollars) par mois.
Mahmoud, ancien officier de police, est handicapé depuis qu’il a
été blessé par une bombe israélienne. Son épouse et lui-même ont
déjà sept enfants, dont deux sont eux aussi handicapés.
« J’aime les jumeaux comme mes propres enfants, mais je ne gagne
que 1 400 shekels (environ 336 dollars) par mois [grâce à une
allocation pour personnes handicapées] », explique Mahmoud,
devant sa maison, bombardée au cours de l’offensive.
Grâce à Islamic Relief, les jumeaux reçoivent des bons d’aide
alimentaire et 200 shekels (environ 50 dollars) chacun par mois.
Environ six enfants ont perdu leurs deux parents et quelque 1
300 enfants ont perdu un de leurs parents au cours du dernier
conflit, selon Baker al-Torukmane, avocat au Centre palestinien
pour la démocratie et la résolution des conflits. Le Centre
offre une aide psychologique et une assistance juridique aux
orphelins et aux parents qui ont survécu.
La branche gazaouie de l’Al-Salah Islamic Society distribue des
colis d’aide alimentaire d’urgence et verse 100 à 200 shekels
par mois à plusieurs centaines de nouveaux orphelins. Par le
biais de son
site internet, l’organisme recherche des parrains pour les
orphelins. D’autres organisations non-gouvernementales
palestiniennes leur versent également des subventions d’urgence
et leur distribuent des colis d’aide alimentaire.
L’UNICEF tente actuellement de déterminer le nombre d’enfants
devenus orphelins à Gaza.
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