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Edward Snowden :
Le prétencieux Obama humilié
par la Chine et la Russie
Gilles Devers
Mardi 25 juin 2013
Les Etats-Unis (Amérique du Nord) cherchent à faire
passer le message que dans la mesure où
ils sont devenus auto-suffisants
énergétiques, ils vont se retirer
gentiment du monde. En réalité, ce petit
pays (260 millions d’habitants) et très
récent (à peine deux cents ans, alors
c’est deux mille ans pour la Palestine)
dérouille pour avoir voulu imposer sa
loi pourrie au monde. La réaction
s’organise enfin, et on le doit à la
Chine et à la Russie. Obama ? La vanité
du Roi Ubu..
Le complexe militaro-industriel qui
dirige les US a pensé que comme
porte-parole, un black sympa serait plus
efficace que le démonétisé G.W. Bush,...
mais le plan n’a duré qu’un temps. Obama
est dans les choux, à bout de souffle
alors qu’il vient juste d’être réélu.
Bientôt, vont sortir les affaires pour
finir de l’affaiblir, et laisser la
place à un nouveau champion, qui sera
peut-être une championne… Si c’est bon
pour la firme, pourquoi pas ?
En attendant, Obama découvre, dans
l’affaire Edward Snowden, les charmes du
coup de pied au cul.
Edward Snowden, salarié de l'Agence
nationale de sécurité (NSA), a dit la
vérité, ce qui est très mauvais comme
l’avait si bien chanté Georges Brassens.
Personne n’est en mesure de dire que ce
qu’a révélé Edward Snowden serait faux :
l’équipe Obama, en dehors de tout cadre
légal sérieux et sans contrôle d’un
juge, espionne 20 millions de lignes
téléphoniques aux US, et tous les mails
et communications qui l’intéressent dans
le reste du monde.
Obama ne dit pas que c’est faux, et il
s’en garde car la presse va dans les
temps qui viennent être nourries de
milles infos sur cette crapulerie
d’Etat. Non, Obama a juste peur que
d’autres agents écœurés se lâchent, et
il cherche à terroriser ses services, en
faisant poursuivre pour trahison celui
qui a dénoncé ses crimes. Le mec encourt
30 ans de réclusion. Le problème est que
même ça, ça ne marche pas… La Chine et
les US ont décidé de montrer à Obama
qu’il était cuit comme la rave d’un
pot-au-feu.
Apprenant qu’Edward Snowden avait quitté
son domicile de Hawaï le 20 mai, et
s’était planqué à Hong Kong, les US lui
ont piqué son passeport, et ont demandé
son extradition à la Chine. Dianne
Feinstein, la présidente de la
commission du Renseignement du Sénat
américain, expliquait, bien dans la
culture western : « La chasse est
lancée ».
Edward Snowden a quitté Hong-Kong pour
un vol régulier de la compagnie
Aeroflot, donc avec l’accord de la
Chine, à destination de Moscou, où il
est arrivé dimanche. Là-bas, il est
resté dans la zone internationale de
l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, et il
a demandé l'asile politique à
l’Equateur, qui s’est dépêché de lui
accorder. Ce lundi soir, on est sans
nouvelle d'Edward, mais on imagine
volontiers qu’une amicale escorte russe
l’a conduit jusqu'à l’avion, s’assurant
de sa sécurité, alors qu’il est menacé
par une bande de mafieux, qui ont les
mains couvertes de sang.
Ricardo Patiño, le ministre des affaires
étrangères d’Equateur, a apporté son
soutien à Edward Snowden, qui cherche à
« faire la lumière et la transparence
sur des faits qui affectent tout le
monde ». Le président Correa attend son
illustre réfugié, et explique aux US
qu’ils vont devoir se calmer, au nom
du « respect absolu de la
souveraineté ». Ouaip, pas facile de
lancer des drones en Equateur…
Le porte-parole de la Maison Blanche,
Jay Carney, avait dénoncé « un choix
délibéré du gouvernement chinois de
libérer un fugitif en dépit d'un mandat
d'arrêt valide », ajoutant que « cette
décision aurait incontestablement un
impact négatif sur la relation entre les
deux pays ». La Chine tremble.
Apprenant qu’Edward Snowden était à
Moscou, Obama s’est personnellement
impliqué, expliquant que son
gouvernement utilisait « toutes les
voies légales » pour obtenir cette
extradition. John Kerry a jugé qu'il
serait « profondément troublant » que la
demande d'extradition soit été ignorée.
Ce n’est pas encore le début de la fin,
mais c’est la fin d’une époque, et
franchement, ça se fête.
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