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Gilad.co

Unis contre les crachats
Gilad Atzmon



Des centaines de personnes meurent de tuberculose !
Cela, parce que les crachats répandent cette maladie.
Ne crachez pas ! Demandez aux autres de ne plus cracher !
Association contre la tuberculose de la Virginie.

Lundi 30 novembre 2009

http://www.gilad.co.uk/writings/united-against-spitting-by-gilad-atzmon.html 

Avant-hier, le quotidien israélien de droite Jerusalem Post a publié une information au sujet de la tendance (croissante) qu’ont les juifs orthodoxes de Jérusalem à cracher sur leurs voisins chrétiens (‘Mouths Filled with Hatred’, By Larry Derfner The JPost, Nov. 26, 2009).

Le Père Samuel Aghoyan, un important clerc de l’Eglise orthodoxe arménienne de la Vieille Ville de Jérusalem a ainsi déclaré au Jerusalem Post s’être « fait cracher dessus par de jeunes Harédis (des juifs religieux craignant Dieu) et par des juifs orthodoxes ‘environ quinze ou vingt fois’ au cours des dix années écoulées ». Le Père Aghoyan a ajouté : « Tous les prêtres de cette paroisse se sont fait cracher dessus ; cela se produit tous les jours – et même la nuit ! »

De la même manière, le Père Athanasius, un moine franciscain d’origine texane qui dirige le Centre d’Information Chrétien, dans la Vieille Ville de Jérusalem, a indiqué s’être fait cracher dessus par des juifs orthodoxes « environ à quinze reprises au cours des six derniers mois ».

Ces juifs glavioteurs ne sont certes pas une information sensationnelle. J’ai moi-même étudié cette question plus d’une fois. Le regretté professeur israélien Israel Shahak avait étudié la haine juive à l’encontre du christianisme et de ses symboles, suggérant que « le fait de déshonorer les symboles religieux chrétiens est un devoir religieux ancestral dans le judaïsme ». D’après le professeur Shahak, « cracher sur des croix, en particulier sur le Crucifix, et cracher parterre (pour un juif venant à passer devant une église) sont des obligations faites aux juifs pratiquant strictement leur religion depuis environ le deuxième siècle de l’ère chrétienne.

De manière piquante, l’on sait que ces crachats juifs ont eu un impact y compris sur l’espace urbanistique européen, comme en réfère un « Guide de voyage en Europe juive » [a Travel Guide for Jewish Europe] :

« Au milieu du Pont Charles, à Prague, nous explique ce guide, le visiteur pourra observer un grand crucifix, surmonté de grandes caractères hébraïques dorés à l’or fin, qui sont les paroles de la sanctification traditionnelle juive « Kadosh Kadosh Kadosh Adonai Tzvaot » : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur des Armées ». D’après divers commentateurs, cette œuvre d’art (stigmatisant les juifs) a été installée là parce qu’autour de l’an 1609 un juif avait été accusé de profaner le crucifix. La communauté juive de Prague fut alors contrainte de cotiser afin d’ajouter audit crucifix cette inscription en lettres d’or. Une autre explication, bien différente, celle-ci, dit qu’un juif ayant craché sur la croix, ayant été condamné à mort pour cette raison et ayant supplié le roi de lui accorder la vie sauve, le roi, soucieux de maintenir ses bonnes relations avec les juifs, aurait décrété que la communauté juive pragoise devait faire un geste afin de laver l’offense… » (pour plus de détails, cliquer ici : Travel Guide for Jewish Europe, p. 497).

Le professeur Shahak affirme dans ses ouvrages que par le passé, à l’époque où l’hostilité antisémite était réelle, les juifs pieux se voyaient ordonner par leurs rabbins soit de cracher de manière à ce que leur raison pour ce faire reste inconnue, soit de cracher sur leur propre poitrine, et non pas réellement sur une croix ou, de manière flagrante, sur le sol, en passant devant une église ».

Mais les temps sont en train de changer. Dans l’Etat juif, la plupart des inhibitions juives semblent s’être dissipées. En Israël, les juifs peuvent cracher tout leur saoul sur qui et sur ce qu’ils veulent. Comme nous l’avons vu, dans l’Etat juif, ce ne sont pas seulement les symboles chrétiens qui se font cracher dessus, ce sont carrément les Goyim, de manière générale. Plus inquiétant, il ne s’agit même plus simplement de salive cachère. Non : c’est désormais tout ce qui peut leur tomber sous la main : salive, balles réelles, bombes, missiles, armes de destruction massive, phosphore blanc. Tu veux un truc ? Tu n’as qu’à demander : aussi sec, ils te le crachent !

De fait, glavioter n’est pas le problème. Le fait de cracher ainsi n’est qu’un symptôme de ce rejet catégorique culturellement ancré de toute « altérité », qui distingue Israël en sa qualité d’Etat criminel. C’est d’ailleurs ce même rejet de l’altérité qui empêche les Israéliens et leurs séides de par le vaste monde de comprendre le niveau du ressentiment qui est en train de monter contre toute forme de nationalisme juif.

La haine est une forme de cécité. La haine juive, qui est une haine culturellement, religieusement et spirituellement orientée, est, de surcroît, une forme de surdité. Cela peut expliquer les conséquences tragiques dans lesquelles les nationalistes juifs échouent irrémédiablement à internaliser les critiques qui sont formulées à l’encontre de leur politique et de leur culture. Cela peut expliquer la raison pour laquelle les juifs sont incapables de comprendre quelle est la cause première du soi-disant « antisémitisme ». Bien loin de réfléchir et de se livrer à l’introspection, le juif nationaliste ne cesse d’asséner que le problème se trouve dans tous les cas ailleurs que là où sa cause réside en réalité.

Aussi curieux que cela paraisse, le sionisme fut la seule tentative collective juive des temps modernes d’amender sérieusement les anomalies culturelles inhérentes à la culture juive. Le sionisme précoce a pris la critique antijuive au sérieux : il s’est donné pour mission de produire une personne juive civilisée et éthique. Le sionisme, à l’évidence, a totalement échoué. Pourtant, jusqu’aux années 1980, certaines voix timides, au sein du « sionisme humaniste », des gens qui voulaient voir les juifs s’installer dans une nation paisible vivant parmi d’autres, étaient encore audibles en Palestine occupée. Cela peut aussi expliquer la raison pour laquelle les voix les plus radicales et les plus efficaces à dénoncer le sionisme et le nationalisme juif sont en réalité celles de gens qui sont de purs produits de l’éducation sioniste (Israel Shahak, Israel Shamir, Shlomo Sand, Avraham Burg, et quelques autres).

A la fin des années 1970, un jeune mouvement de dissidence emmené par un refuznik israélien, Gazi Elgazi, protesta contre le service militaire dans les territoires palestiniens occupés. « L’occupation corrompt ! », disait-il. Elgazi connut la prison à plusieurs reprises. Avec ses partisans, il affirmait que le fait de contrôler un autre peuple finirait par avoir un impact dévastateur sur l’Etat juif et sur sa moralité. A l’évidence, c’était bien vu. Au fil des années, Israël est devenu un collectif criminel complice de génocide. Avec 94 % de sa population apportant leur soutien aux exactions de l’armée israélienne à Gaza, il n’y a plus aucun espace pour le doute : Israël n’a pas de place parmi les nations. Mais, comme si cela ne suffisait pas, le niveau de la criminalité à l’intérieur d’Israël tutoie les sommets. Le taux de crimes homicides s’y accroît rapidement et il semble que personne, dans ce pays, ne sait de quelle manière régler ce problème. Les prédictions d’Elgazi s’avèrent prophétiques : l’occupation s’est, en effet, retournée contre l’occupant.

De manière hautement significative, il n’a pas fallu longtemps avant que la haine culturelle des juifs à l’encontre des non-juifs (les goyim) et de leurs symboles se retourne vers l’intérieur et mûrisse en une guerre juive intestine, dans laquelle des juifs se crachent mutuellement dessus. La tension à l’intérieur des communautés juives monte de jour en jour, qu’il s’agisse de l’augmentation rapide de la pauvreté ou de l’aggravation des inégalités sociales entre les diverses communautés juives israéliennes. Apparemment, il existe une tension croissante, non-solutionnée, entre les juifs laïcs et les juifs orthodoxes en Israël. Aussi grande soit la haine des juifs envers les goyim, rien ne saurait être comparé à la manière dont ils se méprisent mutuellement entre eux.

La courageuse chaîne de télévision britannique, Channel 4, qui avait dénoncé il y a une dizaine de jours le lobby juif multiparti opérant au Royaume-Uni, vient de repasser le plat. Son documentaire intitulé The Battle for Israel’s Soul [La bataille pour l’âme d’Israël] expose la lutte intestine entre communautés juives d’Israël [1]. Tout comme dans le cas de l’occupation, qui a fini par se retourner contre les Israéliens, la haine contre les Goyim a fait des Israéliens un collectif vindicatif.

Et, comme de juste, il n’a pas fallu bien longtemps avant que les Israéliens se mettent à… se cracher dessus !

Regardez ce document :

De fait, mon message à l’intention des Palestinien sera tout simple : donnez du temps aux Israéliens : ils n’ont pas besoin d’ennemis ; avec le niveau de mépris pour eux-mêmes qui est le leur, leur totale implosion n’est plus qu’une simple question de temps…

[1] Vous pouvez voir ce film dans sa totalité à cette adresse : http://www.youtube.com/watch?v=rRQsJWDTNXA

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier



Source et traduction : Marcel Charbonnier


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