The Nobel Prize, the Brand and the President
par Gilad Atzmon
(affiché sur le site pour
Gilad, actuellement en tournée à Shanghai)
on Gilad.co.uk, 11 octobre
2009
http://www.gilad.co.uk/writings/the-nobel-prize-the-brand-and-the-president.html
Les gens sont divisés quant à
la question de savoir s’il était judicieux de décerner le
prix Nobel de la paix à Obama. En réalité, presque tout le
monde, autour de moi, est scandalisé : quelle « paix » ?
demandent-ils. Et l’Irak, et l’Afghanistan, et Guantanamo,
et la Palestine ? « Nous sommes
fatigués des promesses », disent-ils tous. Le comité du prix
Nobel a, quant à lui, « souligné l’effort de M. Obama visant
à soutenir des instances internationales, à tisser des liens
avec le monde musulman, à agir en faveur de la
non-prolifération nucléaire et à lutter contre le changement
climatique ».
Ceux qu’Obama n’impressionne
pas soulignent que ce n’est là rien d’autre qu’une
« rhétorique vide », rien de plus que « du vent » : « Nous
voulons voir des actes, et nous exigeons des faits sur le
terrain. »
Si les contempteurs d’Obama
soulèvent certaines questions pertinentes, ils semblent,
pour une raison ou pour une autre, incapables de piger la
différence entre « Obama®, la « marque déposée » et « Obama,
le Président ». La « marque déposée » Obama ®
symbolise l’espoir et l’humanisme. Elle a tendance à dire
les choses qu’il faut, au moment opportun. Elle est
éthiquement consciente. Elle recourt occasionnellement à la
raison et elle parvient même à dire assez souvent des choses
sensées. « Obama®, la marque déposée est, à n’en pas douter,
une nouveauté rafraîchissante dans l’arène politique
occidentale ».
L’échec d’Obama de fondre « la
marque déposée Obama® » et « le Président » dans une réalité
éthique sans solution de continuité est véritablement une
colossale tragédie. Mais il ne s’agit pas de la tragédie du
seul Obama ; c’est, en réalité, notre propre désastre.
Autant « la marque déposée Obama® » réussit à émettre à la
cantonade quelques déclarations humanistes et universalistes
corroboratives, autant « le Président » est en réalité tenu
prisonnier par certains des geôliers sionistes les plus
dangereux. « Obama, le Président » a une énorme ardoise à
régler à ceux qui lui ont donné les clés qui lui ont permis
d’accéder à sa demeure blanche actuelle. Autrement dit, il a
beaucoup de sionistes à apaiser, dont un énième quarteron de
Sayanim* enragés qui se sont arrangés pour envahir son
bureau. Jusqu’à un certain point, l’échec d’Obama à établir
un continuum adéquat entre la « marque déposée
Obama® » et le « président Obama » est dû à l’impossibilité
d’un continuum, quelle qu’en soit la nature, entre
l’humanisme et le sionisme.
Malheureusement, le discours libéral occidental est dépourvu
des moyens politiques obvies permettant de confronter les
lobbies sionistes et ses infiltrés, à l’intérieur des
administrations des Etats-Unis ou de celle de
n’importe quelle autre démocratie occidentale.
Catastrophiquement, il n’existe aucun moyen, ni pratique, ni
politique, d’empêcher les Wolfowitz de nous entraîner dans
une nouvelle guerre illégale. Comme en Amérique, personne,
dans les médias et dans la vie politique britannique n’est
assez courageux pour étudier les liens étroits entre le
cabinet de Blair et les principaux financeurs de son parti à
l’époque où la Grande-Bretagne fut entraînée
dans une guerre sioniste illégale en Irak. L’Occident, en
général, et l’Empire anglophone en particulier, ont perdu
tout instinct de survie. L’on serait fondé à arguer du fait
qu’au sein du discours libéral post-Seconde guerre mondiale,
nous sommes dépourvus de l’appareil politique qui nous
permettrait de nous défendre contre les infiltrations
d’intérêts sionistes étrangers. Le temps que nous soyons
vraiment sûrs que nous avons réussi à bâillonner un
Wolfowitz, cinq Rahm Emanuels ont déjà surgi dans le décor
comme des champignons…
Et c’est précisément là
qu’intervient le Prix Nobel de
la Paix. Plutôt
qu’attendre qu’Obama veuille bien lancer une énième guerre
sioniste, plutôt que le laisser vitrifier l’Iran à seule fin
de faire de l’Etat juif « un endroit davantage en
sécurité », eux (les membres du comité Nobel) l’ont,
espèrent-ils, lancé à l’eau : ils lui ont remis leur plus
prestigieux trophée à un stade on ne saurait plus précoce de
son mandat présidentiel.
Ils lui ont dit :
« Ecoutez-nous, M. le Président, voici votre trophée : dès
lors que vous l’aurez accepté, vous risquez d’avoir à dire
NON à vos siocons, chez vous, car les gens qui ont une
médaille de la paix ne sauraient lancer de guerre… » Obama
pourrait avoir à rechercher d’autres politiques et à se
mettre en quête de la paix, plutôt que de massacrer des
musulmans.
Le temps dira si le pari du
Comité Nobel est justifié. Dans l’attente, nous devrons sans
doute reconnaître que le Comité Nobel a offert à Obama une
opportunité de lier « la marque déposée Obama® » au
Président Obama en une position unifiée, digne et éthique.
Espérons qu’il relèvera ce défi.
En ce qui concerne le Comité
Nobel, c’était là, sans doute, la chose la plus intelligente
qu’il pût faire.
Mais il aurait pu, que dis-je,
il aurait dû y penser bien avant. Au lieu d’attendre aussi
longtemps, il aurait dû décerner le Prix Nobel à Blair et à
Bush dès le début de leurs mandats respectifs. Cela aurait
pu sauver la vie à des millions d’Irakiens et d’Afghans. Il
aurait dû aussi envisager de décerner le Prix Nobel à Shimon
Peres dès les années 1950, cela l’aurait dissuadé de
construire le réacteur nucléaire de Dimona et de le
transformer, quelques années après, en un Zio-Terminator de
la pire espèce.
Henry-Qui-S’ingère ? Oups :
Henry Kissinger ? C’est exactement la même chose : ils
auraient dû lui refiler la médaille de la paix le jour de sa
Brit Mila (circoncision), où il n’avait (comme il est de
règle) que huit jours. Cela aurait pu sauver la vie
d’énormément de gens.
Le Prix Nobel de la Paix devrait effectivement être utilisé
à des fins préventives. Plutôt que de le gaspiller en le
donnant à des humanistes rasoirs et à des pacifistes chiants
comme la pluie qui ne font rien que rendre le monde
meilleur, nous ferions mieux de l’employer de manière
préventive. Dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, il faut
l’utiliser comme un engagement contraignant à respecter la
paix, si nous voulons éviter le risque des futures guerres
sionistes programmées.
Si mon interprétation est
correcte, le Prix Nobel de
la Paix décerné à
Obama a pour fonction d’aider Obama®, la marque
déposée, à résister à la pression qu’exerce son entourage
néoconservateur sur Obama, le Président.
Traduit de l’anglais par
Marcel Charbonnier
[* Sayanim : agents juifs
tribaux s’avérant travailler pour le Mossad ou servir des
intérêts israéliens et sionistes.]