Opinion
Le complot
occidental en Syrie agonise
Ghaleb
Kandil
Lundi 10 juin 2013
La victoire enregistrée par l'Armée
arabe syrienne dans la région de Qoussair n'est pas une exception mais
une tendance générale confirmée. Les
gangs terroristes takfiristes
s'effondrent en raison du recul du
soutien populaire à la rébellion armée.
La règle historique indiscutable est que
toute force militaire, même s'il s'agit
d'une armée puissante, nombreuse et bien
équipée, perd ses capacités de
résistance si elle ne jouit plus d'un
environnement social favorable. Que dire
alors de groupes de mercenaires
assoiffés de sang, venus de 82 pays
différents, qui commettent les pires
crimes contre les populations locales.
Le dernier en date étant, dimanche,
l'exécution d'un enfant de 15 ans devant
sa famille pour blasphème (Voir
ci-dessous). Plus grave encore, le
peuple syrien a découvert que ces
groupes sont étroitement liés à Israël.
Commentant la situation en Syrie, le
chef des services de renseignements
allemands, cité par le Der Spiegel, a
reconnu que l'armée syrienne allait
poursuivre son avancée pour reprendre le
contrôle de la plupart des régions ces
trois prochains mois. Cette évaluation
rejoint les informations selon
lesquelles le qatari Hamad Ben Jassem a
exprimé devant le président Barak Obama
ses craintes de voir une victoire de
l'Etat syrien sur les gangs takfiristes
que les dirigeants qataris ont créés,
formés, entrainés et financés.
Le grand déséquilibre des rapports de
forces en Syrie, en faveur de l'Etat
national, apparait de plus en plus
clairement. La popularité croissante du
président Bachar al-Assad n'est plus un
secret. Même les rapports de l'Otan
affirment que près des deux tiers des
Syriens soutiennent leur président. Il
est évident que ce sondage, commandé par
des puissances membres de l'Otan, a été
réalisé dans les zones qui échappent au
contrôle de l'Etat.
Ces réalités résultent de l'attachement
d'une majorité de syriens à leur Etat, à
l'indépendance de leur pays et à leur
armée. Le fait que le projet hégémonique
ait utilisé les groupes takfiris comme
principal outil a permis aux Syriens de
comprendre très vite la nature du
complot occidental qui cible leur
patrie, et qui vise à déchirer le tissu
national des peuples de la région. Le
projet occidental s'est brisé sur un
bloc transcommunautaire, qui comprend
une bonne majorité de sunnites et de
chrétiens orientaux, qui affichent des
choix arabes et nationaux. Si ce bloc
n'existait, l'Etat se serait effondré
depuis longtemps.
Les événements en Turquie sont une
expression supplémentaire des revers
successifs subis par l'alliance
anti-syrienne. Ils se reflètent dans
l'impuissance et la confusion qui
caractérisent l'action des Etats-Unis.
La purge opérée par Barak Obama au sein
de son administration en est la preuve:
Hillary Clinton, David Petraeus, Robert
Ford... autant de figures qui ont
disparu de la scène ou sont en voie de
disparition.
Un an après l'accord de Genève, il est
clair que les Etats-Unis et avec eux les
monarchies rétrogrades du Golfe et le
gouvernement du mirage ottomane, ont
épuisé toutes les possibilités pour
intensifier leur agression contre la
Syrie. Mais en dépit des gigantesques
moyens mis en œuvre, cette alliance
s'est brisée sur la résistance de l'Etat
national syrien, de son armé et du
peuple, sans compter la détermination et
la volonté d'acier du président Bachar
al-Assad. Les solides alliances
régionales et internationales bâties
par la Syrie ces dernières décennies ont
également constitué un atout majeur qui
a renforcé les capacités de résistance
de la Syrie.
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