Opinion
Al-Qaïda, soutenue
par l'Occident,
ne vaincra pas le peuple syrien
Ghaleb Kandil
Lundi 3 décembre
2012
La Syrie et ses forces armées continuent
de résister farouchement à la guerre
mondiale qui les prend pour cible.
L'Etat s'emploie par tous les moyens à
assurer les besoins économiques
nécessaires pour la résistance, et
l'armée a lancé des opérations
militaires stratégiques dans certaines
provinces pour détruire les bases des
terroristes, dont plusieurs dizaines de
milliers se sont infiltrés de Turquie
ces dernières semaines.
Les opérations militaires ont atteint
leur objectif primordial en faisant
échec au plan du Premier ministre turc
Recep Tayyeb Erdogan, qui consistait à
établir de facto une zone tampon. Des
informations sûres indiquent que les
groupes armés ne sont plus présents dans
la ville d'Alep que dans de petites
poches, alors que l'armée régulière
contrôle la majeure partie de la grande
métropole du Nord.
A Homs, la vie a pratiquement repris son
cours normal et pour se venger, les
terroristes ont recours aux attentats
aux voitures piégées, comme celui qui a
fait 15 morts et des dizaines de blessés
hier dimanche. La plus grande partie de
la province de Deir Ezzor, limitrophe de
l'Irak, est également sous le contrôle
de l'armée nationale. A Damas et sa
région, l'armée a lancé une offensive
d'envergure pour briser les groupes
terroristes qui s'apprêtaient à
déclencher une attaque massive contre la
capitale. Les données militaires
laissent croire que dans les semaines à
venir, l'Etat va reprendre le contrôle
des chefs-lieux de toutes les provinces
et des régions frontalières.
Complètement désorganisés, les groupes
armés perdront l'initiative et se
livreront à des attaques terroristes,
des assassinats et des actes de
sabotage. L'Etat se prépare déjà à ce
scénario, mais la priorité reste, pour
lui, de relancer le cycle économique et
de rétablir une vie normale dans
l'ensemble de la Syrie. Les zones encore
sous contrôle des rebelles seront
encerclées et incapables de s'étendre et
de constituer un danger stratégique.
Toutes les informations prouvent que la
principale force de combat terroriste
est l'organisation Al-Qaïda et les
mouvements salafistes-jihadistes, ainsi
que le bras armé de la Confrérie des
Frères musulmans. Les groupes qui
évoluent en dehors de cette mouvance
extrémiste sont dispersés et ressemblent
plus à des gangs locaux qu'à des
mouvements organisés et structurés,
évoluant dans le cadre d'une stratégie
globale. Ils comportent une grande part
de brigands, de malfaiteurs et de
coupeurs de route. Les informations
indiquent que les chambres d'opérations
présentes en Turquie, dirigées par des
officiers de la CIA, avec la
participation de groupes qataris,
saoudiens, libanais et libyens, donnent
des ordres directs aux unités
combattantes en Syrie, leur fixent les
objectifs et les fournissent en armes,
explosifs, argents et matériels de
toutes sortes.
L'hypocrisie occidentale concernant le
terrorisme et Al-Qaïda se confirme en
Syrie. Si les mêmes critères établis
après le 11 septembre 2001 lors des
dizaines de conférences internationales
de "lutte contre le terrorisme" avaient
été mis en ouvre en Syrie, tous ceux qui
financent et arment aujourd'hui les
rebelles en Syrie auraient dû soutenir
l'Etat syrien dans sa lutte contre le
terrorisme.
L'hypocrisie des pseudo-souverainistes
libanais n'est pas en reste. Après avoir
crié au loup dans la bergerie, voilà que
les faits prouvent que ce sont eux les
vrais loups. Les révélations du
quotidien libanais al-Akhbar prouvent
l'implication directe de l'ancien
Premier ministre Saad Hariri et de son
principal lieutenant, le député Okab
Sakr, dans le financement et l'armement
des terroristes (Voir ci-après). La mort
et la capture d'une vingtaine de
jihadistes libanais vendredi dans une
embuscade de l'armée syrienne, alors
qu'ils se rendaient à Tall Kalakh pour y
"pratiquer le Jihad" contre le peuple
syrien, complète ce tableau.
Le peuple syrien est confronté à un
cocktail terroriste multinational,
soutenu par les "nations civilisées".
Son droit inaliénable est de se défendre
par tous les moyens pour préserver son
pays et son identité. Dans cette guerre,
les mercenaires n'ont aucune chance de
gagner.
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