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in Stratfor
Fin
de partie : les options « s’offrant » aux
Etats-Unis en Irak
Dr.
George Friedman
George Friedman - Photo mastersforum.com
27 août 2007
in Stratfor – Geopolitical Intelligence
Report
http://www.stratfor.com/products/...
La dernière
Estimation du Renseignement National [National Intelligence
Estimate – NIE] résumant la vision que se font de l’Irak les
milieux de l’espionnage américain comporte deux constats
fondamentaux : a) le gouvernement irakien n’est pas en
train de se coaguler jusqu’à laisser espérer la constitution
d’une entité gouvernementale effective. Les dirigeants
irakiens, d’après cette NIE, ni ne peuvent, ni ne veulent
constituer un gouvernement de coalition efficace ; b) les opérations
militaires américaines dans les conditions de l’insurrection
ont amélioré la sécurité dans certaines zones, mais ont échoué,
dans l’ensemble, à modifier la situation stratégique
sous-jacente. Tant les insurgés sunnites que les milices chiites
ont conservé leurs armes, et celles-ci, comme les premiers sont
toujours aussi motivés et opérationnels.
Depuis le début de
cette insurrection, en 2003 [tiens, mais c’est l’année même
de l’invasion américaine, ça ? ndt], les Etats-Unis ont
eu un objectif stratégique très clair : créer un
gouvernement de coalition pro-américain à Bagdad. Les moyens
pour y parvenir furent essentiellement la création d’un certain
niveau de sécurité, grâce à la mise en œuvre de militaires américains.
Dans un tel environnement plus sécurisé, un gouvernement se
serait formé, qui aurait créé ses propres forces de sécurité
et sa propre armée, aidé par les Etats-Unis, et qui aurait
poursuivi la guerre tandis que le soutien américain serait allé
diminuendo. Ce gouvernement irakien aurait achevé la défaite des
insurgés, après quoi il aurait gouverné l’Irak démocratiquement
[chiadé, le plan, non ? ndt]
Ce que nous dit la
NIE en question, c’est que, plus de quatre ans après
l’invasion, cet objectif stratégique n’est toujours pas
atteint – et qu’il est fort douteux qu’il le soit un jour.
La sécurité n’a pas été significativement améliorée, en
Irak, en dépit de certaines améliorations locales. Autrement dit :
la NIE nous dit que les Etats-Unis ont échoué, et qu’il n’y
a aucune preuve tangible qu’ils se dirigeraient vers un
quelconque succès.
Il faut être
prudent, avec les jugements des milieux du renseignement américain,
mais, dans ce cas précis, il semble bien qu’il ne fasse qu’énoncer
l’évidence. De plus, étant donné des accusations, par le passé,
que des rapports de renseignement complaisants avaient été
diffusés afin de complaire à l’administration américaine, on
imagine mal que beaucoup de responsables des milieux du
renseignement risquent leur réputation et leur avancement au seul
motif de faire plaisir à une administration qui n’a plus que
dix-huit mois à tirer. Nous pensons donc que cette NIE est
raisonnablement objective et, par conséquent, la question qui se
pose est la suivante : « Que faire ? »
Longtemps, nous
avons considéré que des négociations américano-iraniennes sur
l’Irak seraient une fin de partie viable et même enviable. Nous
ne le pensons plus. En effet, pour que ces négociations fussent
couronnées de succès, il eût fallu que l’une et l’autre
parties redoutassent une issue calamiteuse. Les Américains
eussent dû redouter qu’une guerre prolongée pompât indéfiniment
les ressources de l’économie américaine. Et les Iraniens
eussent dû redouter, quant à eux, que les Etats-Unis fussent
capables de mettre sur pied une coalition gouvernementale viable
à Bagdad, ou d’imposer un régime soutenu par les Etats-Unis et
dominé par leurs rivaux historiques : les sunnites.
Après la défaite
républicaine au Congrès, en novembre dernier, le président américain
George Deubeuliou Bush a pris l’Iran par surprise, augmentant
les forces américaines en Irak, bien loin d’en entamer le
retrait. Cela a créé une fenêtre d’opportunité pendant
quelques mois, durant lesquels Téhéran, soupesant les risques et
les gains potentiels, était suffisamment incertain de l’avenir
pour éventuellement opter en faveur d’un accord qui aurait eu
pour vertu de rassembler les chiites derrière un gouvernement de
coalition. Ce moment appartient désormais au passé. Comme le
fait observer la NIE, la probabilité que soit fondé un
gouvernement viable, quel qu’en soit la forme, à Bagdad, est
extraordinairement faible. L’Iran n’est donc désormais plus
confronté à son scénario-cauchemar : Téhéran n’a désormais
plus la moindre motivation pour sortir les Etats-Unis du merdier.
Que doivent faire,
par conséquent, les Etats-Unis ? De manière générale,
trois options restent possibles. La première, c’est celle de
poursuivre la stratégie actuelle ; c’est l’avis de
l’administration. La seconde consiste à entamer une phase de
retrait, qui débuterait dans les prochains mois et se conclurait
quand les circonstances le permettraient ; c’est ce qui
fait consensus chez les Démocrates les plus centristes, ainsi
qu’auprès d’un nombre croissant de Républicains. La troisième
option, c’est un retrait rapide de l’armée américaine :
c’est là une position défendue par un groupe très restreint,
principalement (mais pas exclusivement) composé de gens de
gauche.
Mais ces trois
options conventionnelles pâtissent, toutes, de défauts fatals.
Le plan de Bush,
consistant à continuer comme si de rien n’était, semblerait
relativement absurde. Ayant poursuivi un objectif stratégique en
disposant de moyens relativement constants depuis plus de quatre
ans, on ne comprend pas très bien ce qu’il serait possible
d’obtenir lors d’une cinquième ou d’une sixième année ?
Comme on dit, la définition de la folie, c’est le fait de
continuer à faire inlassablement la même chose, tout en espérant
un résultat différent. A moins que Bush ne soit sérieusement en
désaccord avec la NIE, il serait bien difficile de plaider pour
la poursuite de la guerre comme actuellement.
En regardant les choses différemment, toutefois, il n’en reste
pas moins que certains arguments en faveur de la poursuite de la
stratégie actuelle tiennent la route : quelles qu’aient pu
être les erreurs commises par le passé, la réalité présente,
c’est que tout retrait d’Irak générerait un vide, qui serait
immédiatement rempli par l’Iran. Par ailleurs, l’Irak risque
de devenir un havre pour le jihad, concentrant ses attaques non
seulement sur l’Irak, mais aussi sur des cibles en-dehors de
l’Irak. Après tout, un havre jihadiste disposant de ressources
abondantes, au cœur du monde arabe, voilà qui pèse plus lourd,
stratégiquement, que l’Afghanistan. Par conséquent, la
poursuite de la présence américaine en Irak, au prix de mille à
deux mille vies américaines annuellement, permet d’éviter ces
deux issues catastrophiques, même si Washington n’entretient désormais
plus aucun espoir de réaliser son objectif initial.
Autrement dit,
l’argument serait que l’opération devrait se poursuivre indéfiniment,
afin de prévenir une issue en tout état de cause plus
dangereuse, dans le cas contraire. Le problème, avec ce genre de
raisonnement, nous l’avons déjà indiqué, c’est que cela
immobilise des forces terrestres importantes [ground
forces ], ce qui expose les Etats-Unis à certains risques
dans d’autres partis de [« leur », ndt] monde. Le coût
de cette décision pourrait être une augmentation considérable
des effectifs de l’armée de terre et de la marine américaines,
d’un minimum de plusieurs divisions. Cela nécessiterait
plusieurs années, et cet objectif ne saurait être atteint sans
procéder à un appel de réservistes. De plus, cela suppose que
les insurgés et les miliciens ne vont pas, de leur côté, croître
en taille et en sophistication, imposant des pertes de plus en
plus lourdes aux Américains. La faiblesse de cet argument tient
au fait qu’il présuppose que les Etats-Unis seraient d’ores
et déjà confrontés au pire de ce que leurs ennemis sont
capables de leur balancer. [Mais] le coût supporté par les
Etats-Unis pourrait s’élever rapidement, pour atteindre plus de
deux mille morts annuellement.
La stratégie
alternative serait un retrait séquencé. Cela semble être une
des propositions les plus raisonnables et modérées. Mais
imaginons ce qui suit : si la mission demeure inchangée –
combattre les jihadistes et les milices, afin d’améliorer la sécurité
– alors un retrait séquentiel placerait les forces américaines
dans la position d’avoir à accomplir la même mission, avec
moins d’hommes. Si ce retrait doit s’effectuer sur un an, ou
plus, comme le suggèrent la plupart des propositions, cela créera
une situation dans laquelle les forces américaines seraient amenées
à combattre un ennemi non diminué avec une force qui, elle, le
serait, c’est-à-dire sans le moindre espoir d’atteindre
l’objectif stratégique fixé.
Ce retrait
progressif semble par conséquent le pire de tous les scénarios
envisageables. Cela revient à poursuivre la guerre, tout en réduisant
les chances de succès – déjà fort minces –, et cela
soumettrait les forces américaines à des configurations de
forces de moins en moins favorables. Un retrait progressif serait
valable dans un contexte où des forces irakiennes de plus en plus
effectives obéiraient à un gouvernement irakien fonctionnel.
Encore faudrait-il que de telles forces, et un tel gouvernement,
existassent. Cela laisse entendre que la NIE s’est plantée.
Le seul contexte
dans lequel un retrait progressif serait envisageable serait celui
d’un objectif stratégique redéfini. Si les Etats-Unis
commencent par retirer des forces, ils doivent admettre que
l’objectif d’un gouvernement (irakien) pro-américain n’a
pas été atteint. Par conséquent, les troupes doivent avoir une
mission. Et la faiblesse des propositions de retrait progressif
tient au fait que ces propositions prolongent – toutes – la
durée du retrait, sans définir clairement la mission impartie
aux forces demeurant en Irak. Sans cette redéfinition de
l’objectif, les niveaux des effectifs seraient réduits, avec le
temps, mais les combattants restants continueraient à être des
cibles – et donc, continueraient à enregistrer des pertes. Par
conséquent, on le voit : la thèse modérée est la moins défendable.
La troisième
option est celle d’un retrait immédiat. Un retrait immédiat
est un concept relatif, bien entendu, étant donné qu’il est
impossible de retirer 150 000 soldats immédiatement. Ceci
dit, cela consisterait en une cessation immédiate des opérations
offensives, et en un retrait rapide des hommes et du matériel. Théoriquement,
il devrait être possible de retirer les hommes, mais tout en
laissant le matériel sur place. Dans la pratique, ce processus
prendrait de trois à six mois, à compter de la date où
l’ordre du retrait serait donné.
Si ce qu’on
envisage est un retrait, alors ce scénario est plus sexy que le
retrait progressif. Cela risquerait d’augmenter le niveau du
chaos en Irak, mais ce n’est pas une certitude, et il n’est
pas évident non plus que le chaos en Irak demeure un problème
concernant les intérêts nationaux des Etats-Unis. L’avantage
de ce scénario, c’est qu’il abouti au même résultat qu’un
retrait progressif, sans que l’on ait à déplorer des pertes
continues en vies de soldats américains.
En revanche, la
faiblesse de cette stratégie tient au fait qu’elle ouvre la
porte à une domination de l’Irak par l’Iran. A moins que les
Turcs ne soient prêts à faire la guerre aux Iraniens, il n’y a
aucune puissance régionale qui soit à même d’empêcher l’Iran
d’entrer en Irak, soit clandestinement, au moyen de
l’infiltration de combattants, soit ouvertement. Il faut se
souvenir que l’Iran et l’Irak se sont livré une guerre féroce
– dans laquelle l’Iran a subi environ un million de morts.
Cela, par conséquent, ne serait que la culmination de cette
guerre inachevée, par d’autres moyens. A n’en pas douter, les
Iraniens feraient face à une résistance farouche des sunnites et
des Kurdes, voire même des chiites irakiens. Mais les Iraniens
ont bien plus à gagner, dans ce jeu, que les Américains, et ils
sont bien moins sensibles aux pertes humaines, comme l’a démontré
la guerre irano-irakienne. Le seuil de douleur des Iraniens est
bien plus élevé que celui des Américains, et leur volonté de
supprimer brutalement leur ennemi [irakien] est, lui aussi, bien
plus élevé.
Le sort de l’Irak
ne serait pas le problème des problèmes. Il s’agirait bien
plutôt de l’avenir de la Péninsule arabe. Si l’Iran devait
un jour dominer l’Irak, ses forces pourraient se déployer tout
au long de la frontière irako-saoudienne. Avec des troupes américaines
ayant quitté la région – et seulement quelques forces américaines
résiduelles restées au Koweït – les Etats-Unis auraient très
peu de moyens pour protéger les Saoudiens, et fort peu d’appétence
pour une nouvelle guerre. Par ailleurs, les Saoudiens risqueraient
de ne pas désirer tomber sous un protectorat américain. Plus
important encore : toutes les forces présentes dans la Péninsule
arabe ne seraient pas de taille à se mesurer à l’armée
iranienne…
Les Iraniens se
verraient ainsi offrir une extraordinaire opportunité. Au minimum
minimorum, ils pourraient dominer leur ennemi historique :
l’Irak. Stade suivant : ils pourraient contraindre les
Saoudiens à adopter une politique étrangère dans laquelle les
Saoudiens devraient suivre les ordres de l’Iran – et devenir,
en quelque sorte, le partenaire junior sous la tutelle de
l’Iran. Ensuite, les Iraniens seraient en mesure de s’emparer
des champs pétrolifères saoudiens. A l’extrême, les Iraniens
pourraient conquérir Médine et La Mecque pour les chiites. Si
les Etats-Unis se retirent tout simplement de la région, ce sont
là des possibilités pas si tirées par les cheveux qu’elles en
ont l’air. Qui, en effet, est à même d’arrêter les
Iraniens, sinon les Etats-Unis ? [Sarközy ? Mffff…
Ouaf, ouaf, ouaf ! Ah, la vache ; ça fait du bien !
ndt] Il est sûr, en tout cas, qu’aucune puissance locale n’en
serait capable. Et si les Etats-Unis devaient intervenir en Arabie
saoudite, dites-moi un peu : à quoi pouvait bien servir,
pour commencer, le retrait initial d’Irak ?
Ces trois options
conventionnelles, toutes, par conséquent, présentent de sérieuses
failles. Poursuivre la stratégie actuelle est infaisable. Un
retrait progressif exposerait des troupes américaines de plus en
plus réduites à des actions de plus en plus agressives de
l’ennemi. Un retrait rapide, quant à lui, ouvrirait très vite
la porte à une hégémonie iranienne – et déposerait une
grande partie des réserves pétrolières mondiales aux pieds de Téhéran.
La solution est à
trouver dans une redéfinition de la mission, du but stratégique.
Si l’objectif consistant à créer un Irak stable et pro-américain
n’est plus atteignable, alors, quel est l’intérêt national
des Etats-Unis ? Cet intérêt national, c’est de limiter
l’expansion de la puissance iranienne, en particulier de limiter
la menace iranienne qui pèse sur la Péninsule arabe. Cette
guerre n’avait rien à voir avec le pétrole, comme d’aucuns
le clamaient [surtout les crypto-sionistes… ndt] ; en
revanche, une guerre en Arabie saoudite aurait certainement
quelque chose à voir avec l’or noir. A la limite, la conquête
de la Péninsule arabe par l’Iran conférerait à ce pays le
contrôle d’une énorme proportion des réserves énergétiques
mondiales. Cela serait une menace bien plus grave que ne
pourraient jamais l’être d’hypothétiques armes nucléaires
iraniennes.
Par conséquent, la
nouvelle mission des Etats-Unis doit être de bloquer l’Iran, au
lendemain de la guerre d’Irak. Les Etats-Unis ne peuvent imposer
un gouvernement aux Irakiens ; le sort des régions densément
peuplées de l’Irak ne peut être contrôlé par les Etats-Unis.
Mais les Etats-Unis demeurent une puissance militaire
exceptionnelle, en particulier contre des forces conventionnelles.
En revanche, ils ne sont pas très bons en matière de guerre
contre-insurrectionnelle, et ils ne l’ont d’ailleurs jamais été.
La menace iranienne sur la Péninsule arabe serait au premier chef
une menace conventionnelle – renforcée, éventuellement, par
une instabilité chez les chiites de la péninsule.
Notre mission
serait donc de positionner nos forces de manière à ce que l’Iran
ne puisse même pas envisager de faire mouvement vers le Sud et de
pénétrer en Arabie saoudite. Il y a plusieurs manières
d’obtenir ce résultat. Les Etats-Unis pourraient installer une
force de premier ordre au Koweït, menaçant les flancs de toute
force iranienne faisant mouvement vers le sud. Ou bien, ils
pourraient installer une série de bases militaires en Irak, dans
les régions pratiquement désertes [uninhabited
regions ] situées au sud et à l’ouest de l’Euphrate.
Avec leur aviation et leurs missiles de croisière, associés à
une force terrestre équivalente à la force américaine en Corée
du Sud [Y sont toujours là-bas, ces cons ? Ndt], les
Etats-Unis pourraient représenter une menace dévastatrice pour
toute aventure iranienne dans le Midi. L’Iran deviendrait la
puissance dominante à Bagdad, mais la Péninsule arabe serait à
l’abri.
Cet objectif
pourrait être obtenu grâce à un retrait séquentiel d’Irak,
accompagné d’un retrait rapide des régions irakiennes peuplées
et d’une cessation immédiate des opérations offensives contre
les jihadistes et les milices. Cela concèderait, certes, ce que
la NIE juge irréalisable sans concéder à l’Iran le rôle d’hégémon
régional. Cela réduirait les forces américaines présentes en
Irak rapidement, tout en donnant aux forces américaines restantes
une mission pour laquelle elles étaient faites, à savoir mener
une guerre conventionnelle. Et cela permettrait de réduire
rapidement le nombre des tués. Plus important : cela
permettrait aux Etats-Unis de reconstituer leurs réserves de
forces stratégiques, dans l’éventualité de menaces inopinées
[une révolte des pingouins ?], ailleurs dans le monde.
Ces propos
n’entendent pas être une prescription politique. Nous y voyons
bien plutôt une évolution vraisemblable de la pensée stratégique
américaine en Irak. Dès lors que des négociations semblent
improbables, et que les trois options conventionnelles sont tout
aussi défectueuses les unes que les autres, chacune à leur façon,
nous voyons dans ce redéploiement une alternative raisonnable
satisfaisant aux conditions minimales requises. Cela met fin à la
guerre en Irak, en terme de tués [irakiens, of course ! ndt],
cela réduit la force militaire américaine, cela permet de
contenir l’Iran et de libérer le plus gros des forces mobilisées
en Irak en vue d’autres missions. Que ce soit Bush, ou son
successeur, qui soit amené à en prendre la décision, nous
pensons que c’est ce vers quoi on devrait s’orienter.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
[Vous pouvez écrire à Jo-Jo pour lui dire ce que
vous pensez de son analyse : analysis@stratfor.com ]
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