Opinion
Critique du
discours « philanthrope » sur la Syrie
ou Misère du Discours : "Le calife de
sang" (1ère partie)
Fida
Dakroub
Le Conseil
des ministres - Photo: Sana
Mercredi 25 avril
2012
Généralités
Des fantômes gigantesques se dressent,
jouent sur la scène un rôle bien appris
et disparaissent, brusquement, lorsque
l'Hégémonie n'a plus besoin d'eux.
Youssef al-Qardaoui, Burhan Ghalioun,
Bernard-Henri Lévy présentent devant nos
yeux un étrange ballet burlesque,
intitulé « La Sainte-Révolution syrienne
»[1], que certains le voient
encore, ironiquement, comme l'achèvement
de l’âme éternelle de la première
Révolution française.
Par ailleurs, les metteurs en scène
tragiques de ce ballet – c'est-à-dire
l’impérialisme occidental coalisé à
l’absolutisme arabe – soufflent encore
le feu de la crise syrienne, et mettent
des bâtons dans les roues du chariot de
l’émissaire international et arabe, M.
Kofi Annan, en menaçant de réagir hors
des organisations internationales, comme
l’ambassadrice étatsunienne auprès du
Conseil de sécurité, Susan Rice, l’a
bien exprimé[2].
Pourtant au Proche-Orient, le jeu de feu
se joue selon des règles différentes de
celles publiées dans le « Manuel des
jeux Olympiques » ; ces règles
différentes disent
: une fois que le feu est mis aux
poudres, une fois que les forces de la
haine religieuse et du ressentiment
confessionnel sont libérées et l’énergie
sociale transformée d’énergie productive
en énergie destructive, les hommes qui
auront mis le feu à la poudrière seront
soufflés par l’explosion, qui sera mille
fois plus forte qu’eux, et se cherchera
l’issue qu’elle pourra ; une guerre
civile, une guerre régionale ou même une
guerre mondiale.
La dichotomie manichéenne médiévale et
le discours « philanthrope » sur la
Syrie
Pendant un an et quelques,
des cris de guerre, des injures
et des menaces à la Syrie, venaient de
partout ; des dirigeants et responsables
atlantiques, des émirs et sultans arabes
de la péninsule Arabique, des médias
impérialistes, d’analystes assidus,
d’experts diligents, de chercheurs, de
fanfarons, de charlatans, de djinns, de
titans[3] et de hashmodaï[4] ; tous,
dans un langage humaniste et
philanthrope, dénonçaient l’« atrocité »
et la « férocité » du « calife de sang »
envers son peuple, mais reproduisent,
par contre, l’Orient non selon des
critères du « réel », mais bien plutôt
selon des critères du « fictif » ;
précisément ceux d’un imaginaire
européen médiéval sur l’Orient, devenu
fixe, plus tard au XIXe siècle, dans le
discours orientaliste, et figé, dans le
discours raciste des colonialistes du XX
siècle ; une représentation fautive de
l’Orient tel qu’il est présent dans « La
Chanson de Roland ».
À fortiori, au Moyen-âge, le discours
religieux de l’Église occidentale et des
chansons de geste – surtout le cycle des
rois – produisait un personnage
imaginaire,
une représentation fautive du
réel, celui du sarrasin fictif,
parallèlement au sarrasin historique[5].
D’une façon similaire, le discours «
impérialiste philanthrope » de la
Sainte-Alliance arabo-atlantique
produit, chaque jour et à travers un
système compliqué d’hégémonie
médiatique, un nouveau personnage
imaginaire, une sorte de représentation
fautive, qui ne diffère pas vraiment –
du point de vue discursif – de la
représentation du sarrasin fictif dans
les chansons de geste, mais bien plutôt
elle la continue. À titre d’exemple,
lorsque la secrétaire d’État des
États-Unis, Hillary Clinton, dénonçait à
l’ONU le « cynisme » de Bachar al-Assad[6],
elle ne faisait que reproduire, dans un
langage politique, la dichotomie
manichéenne du discours religieux de
l’Église médiévale et celui des chansons
de geste : « Paien unt tort e chrestiens
unt dreit »[7] ; mais aussi la
dichotomie eurocentriste des XIXe et XXe
siècles. La preuve en est que le
discours eurocentriste divise le monde
en deux espaces culturels : barbarie en
Orient, civilisation en Occident.
Ajoutons que ce discours adopte une
approche binaire, une vision manichéenne
du monde ; et que durant la guerre
froide, cette division prit une autre
couleur : totalitarisme à l’Est,
démocratie à l’Ouest[8].
D’ailleurs, lorsque les dirigeants
atlantiques se mettent devant les
caméras pour s’adresser au « surplus »
démographique de la planète, ils le font
tout en étant conscients de cette
dichotomie : la bonhomie c’est nous ; la
méchanceté c’est eux ; l’Autre – qu’il
soit arabe, russe, iranien, africain,
oriental, asiatique, amérindien, etc.
À vraiment dire, rien n’a beaucoup
changé depuis « La Chanson de Roland »
comme le démontre Georges Corm : «
L’Orient serait mystique, irrationnel,
violent ; l’Occident serait rationnel,
laïc, technicien, matérialiste,
démocrate. Bref, l’Orient est barbare
pour les Occidentaux »[9].
Au préalable
Lisons ce qu’on écrit, écoutons ce qu’on
dit aux médias de l’ordre sur la Syrie ;
aucune analyse, aucune argumentation,
aucune lecture objective du réel
objectif ; rien que des poèmes ; et
quels poèmes ! les plus prosaïques
depuis le cri de Judas Iscariote[10]
jusqu’à la dernière déclaration du
ministre français de la Défense, Gérard
Longuet[11] ; aucune âme éternelle,
aucune valeur stylistique, aucun esprit
critique ne se manifeste dans les «
mille et une analyses » qu’on propage
tous les jours sur la Syrie, à travers
les pages et les ondes des médias de
l’ordre, aucun ; seul le Saint-Esprit de
l’ignorance et de la désinformation
règne sur les chemins de la prétendue «
révolution » syrienne.
Parmi ces poèmes prosaïques, nous
lisons, ici, l’article de Christophe
Barbier[12].
Christophe Barbier : « Syrie, le calife
de sang »
Dans un langage emprunté à celui du
discours orientaliste des écrivains
français du XIXe siècle – le siècle de
l’expansion coloniale par excellence –
Christophe Barbier rédige un article
intitulé « Syrie, le calife de sang
»[13], paru sur l’Express. Dès le titre,
le substrat culturel médiéval s’émerge
brusquement à la conscience de
l’écrivain : c’est le mot « sang » qui
occupe la première place au niveau de
l’énoncé, même s’il vient deuxième au
niveau de la proposition. Le mot « sang
», ici, est invariable en comparaison
avec le mot « calife » qui vient premier
au niveau de la proposition, mais second
au niveau de l’énoncé ; car le mot «
calife » est, ici, variable ; on peut le
remplacer par
« vampire », « seigneur », «
démon », etc. Par contre, c’est le mot «
sang » qui dicte le message expédié aux
lecteurs. Il connote la barbarie, la
sauvagerie, le despotisme, l’animalité,
la bestialité ; il est précédé d’un
génitif précis, choisi soigneusement du
registre de vocabulaire orientaliste.
L’écrivain ne parle pas d’un « vampire
de sang », car le mot «
vampire » fait partie de
l’imaginaire européen du XIXe siècle,
surtout avec la parution du célèbre
roman de Bram Stoker, « Dracula », en
1897 ; mais il parle plutôt d’un «
calife » qui, en tant que mot, connote
le discours orientaliste et colonialiste
sur l’Orient musulman. Un « calife »,
oui un « calife » ! Ici, tout le
substrat médiéval se présente fortement
dans le but de déformer la réalité et
d’altérer le « réel » ; car dans la
réalité, le président Assad n’est point
un calife, mais le chef d’un parti
politique socialiste séculaire, le parti
Baath. Par contre, le mot « calife »
aurait été mieux utilisé dans son
contexte si on l’avait accordé au
premier ministre turc, Recep Tayyib
Erdogan, à son ministre des Affaires
étrangères, M. Ahmet Davutoglu et aux
responsables du « Parti Justice et
Développement » (AKP)[14], issu de
l’idéologie islamiste des « Frères
musulmans » ; aux membres de la
monarchie saoudite, issue de l’idéologie
islamiste wahabite, aux émirs et sultans
de la péninsule Arabique et de leur «
absolutum dominium », issu de la loi
divine ; aux chefs et guides religieux
de la Sainte-Révolution syrienne, une
formule d’amalgame alchimique qui
mélange, dans un même alambic, les
idéologies islamiste wahabite, islamiste
salafiste, islamiste frère-musulmane et
l’Aufklärung de monsieur Burhan Ghalioun
; ou même aux nouveaux « émirs » des
émirats islamistes
émergés, en forme de champignons,
dans les villes syriennes, par la grâce
de l’appui et du soutien militaires des
puissances arabo-atlantiques. Pourtant,
M. Barbier insiste à renverser l’ordre
des choses et donne à son article
grandissime un titre grandiose : « Le
calife de sang », donc un sarrasin, un
félon, un païen.
Ainsi, la dichotomie manichéenne se
dessine de nouveau dans l’arène de la
guerre impérialiste contre la Syrie : la
soi-disant « opposition » syrienne est
dans son droit, le gouvernement syrien
est dans son tort.
De surcroit, le discours eurocentriste
manichéen de M. Barbier atteint son
summum lorsqu’il emploie un terme qui
fait appel à l’idée racialiste de
Gobineau[15].
Tout en appliquant une lecture
racialiste à la réalité syrienne, M.
Barbier arrive à une conclusion plus
raciste que l’idéologie raciste de
l’esclavagisme, lorsqu’il déclare que
les « gènes » du pays se rendent
responsables de la crise. Lisons M.
Barbier :
« A cette glaçante spécificité syrienne,
il est deux raisons : l'une, inscrite
dans les gènes du pays, ne peut être
déracinée ; l'autre, nourrie par
l'impuissance, la lâcheté et la
duplicité des grandes puissances, peut
et doit disparaître »[16].
M. Barbier continue : « La guerre civile
syrienne dure parce que ce n'est pas une
guerre civile, parce qu'il n'y a pas de
guerre civile sans peuple unique,
indivisible, cimenté par des siècles de
fusion mentale. La Syrie ne
prouve-t-elle pas aujourd'hui qu'elle
est un agrégat plus qu'un pays, que les
divisions ethniques et religieuses
l'emportent sur l'esprit national ? ».
Ainsi, M. Barbier « redéfinit » la
réalité syrienne selon une approche
orientaliste, harmonisée avec un
discours racialiste, qui ne voit en
Orient que de tribus barbares et
bestiales, s’entretuant jusqu’à la fin
des jours. C'es sur ce point précis
qu’il faut rappeler M. Barbier que la
Syrie, comme toute autre société
orientale musulmane – précisément
levantine – se compose d’une pluralité
ethnique, culturelle et linguistique –
en Occident, le Canada, la Belgique, la
Suisse ne sont pas loin d’une telle
réalité – ; pourtant, cette pluralité
culturelle ne devrait pas être
considérée comme source « essentielle »
de guerres civiles et de tueries ; parce
que l’Histoire de l’Orient connaît de
longues périodes de tolérance et
d’acceptation culturelle ; par contre,
les périodes d’intolérance étaient bien
courtes et limitées à des événements
politiques spécifiques. À plus forte
raison, la civilisation orientale de
l’Orient musulman n’aurait pu atteindre
son apogée si elle n’avait pas toléré,
accepté et absorbé les cultures syriaque
chrétienne et persane zarathoustrienne.
Dans ce sens, nous trouvons utile de
mentionne, ici, le discours d’Amin
Maalouf sur l’Orient en tant qu’une
réplique-réponse au discours
orientaliste et racialiste de
l’Hégémonie occidentale :
« Ce ne fut pas une courte parenthèse.
Du VIIe jusqu’au XVe siècle, il y eut à
Bagdad, à Damas, au Caire, à Cordoue, à
Tunis, de grands savants, de grands
penseurs, des artistes de talent ; et il
y est encore de grandes et belles œuvres
à Ispahan, à Samarcande, à Istanbul,
jusqu’au XVIIe siècle et parfois
au-delà. Les Arabes ne furent pas les
seuls à contribuer à ce mouvement. Dès
ses premiers pas, l’islam s’était ouvert
sans aucune barrière aux Iraniens, aux
Turcs, aux Indiens, aux Berbères […] du
point de vue culturel, quel
extraordinaire enrichissement ! Des
bords de l’Indus jusqu’à l’Atlantique,
les têtes les mieux faites purent
s’épanouir dans le giron de la
civilisation arabe »[17].
En plus, dire
que le sort et le destin du
Proche-Orient est de vivre dans des
cercles vicieux de tueries et de
carnages n’est, en effet, qu’une
expression idéologique de ce discours
orientaliste et racialiste ;
il s’agit, ici, d’une conception
« qui réduit l’identité à une seule
appartenance, installe les hommes dans
une attitude partiale, sectaire,
intolérante, dominatrice, quelquefois
suicidaire, et les transforme bien
souvent en tueurs, ou en partisans des
tueurs »[18].
Mieux encore, M. Barbier omet toute
allusion au rôle que les ingérences
étrangères jouent en Syrie ; il faut
voir à ce propos celui des Turcs, des
Français, des émirs et sultans arabes et
de l’Empire étatsunien à redessiner
l’hétérogénéité levantine en des « zones
de conflit » au lieu de « zones de
contact »[19] ; car derrière chaque
conflit de nature religieuse ou
ethnique, nous trouvons,
inopportunément, la « grâce » du
colonialisme des Grandes puissances du
XIXe siècle, de l’impérialisme
franco-britannique du XXe siècle et de
l’ « humanitairisme » étatsunien du XXIe
siècle. Tout cela nous l’avons dit dans
deux de nos analyses, l’une sur
l’hétérogénéité syrienne[20], l’autre
sur l’accord Sykes-Picot[21].
Il en va de même que M. Barbier se
répand en belles phrases poétiques et
philanthropes, comme celles de la
secrétaire d’État étatsunienne, Hillary
Clinton,
comme celles du premier ministre
turc, Recep Tayyib Erdogan, comme celles
de l’émir du Qatar, Hamad, dénonçant «
le calife de sang », qui s’enorgueillit
dans son grand sérail, dénué de toute
sentimentalité. Par contre, si nous
comparons le « corpus delicti », le
véritable discours de M. Barbier et son
écho, ses approches « analytiques », ses
« argumentations », ses conclusions, ses
recommandations, ses souhaits et ses
espoirs, si nous les comparons avec le
discours quotidien des dirigeants de la
Sainte-Alliances arabo-atlantique, il
n'y a qu'un seul mot que nous puissions
lui appliquer, celui de la
désinformation :
« Que les vieillards que nous sommes
sont donc encore soumis au vice du
mensonge »[22].
Fida Dakroub, Ph.D
Pour communiquer avec l’auteure :
http://bofdakroub.blogspot.com/
Notes
[1]Dakroub, Fida.
(2011). Le 11-Vendemiaire de la
Sainte-Révolution syrienne :
http://www.legrandsoir.info/le-11-vendemiaire-de-la-sainte-revolution-syrienne-ou-l-echec-du-conseil-national-syrien.html
[2] The Australian, 23/ 04/ 2012 :
http://www.theaustralian.com.au/news/world/susan-rice-warns-un-on-syria-mission/story-e6frg6so-1226335585515
[3] Dans la mythologie grecque, les
titans sont les divinités primordiales
géantes qui ont précédé les dieux de
l'Olympe. Ils étaient fils d'Ouranos et
de Gaïa.
[4] Hashmodaï ou Asmodée est un démon de
la Bible. Il est présent dans les
croyances de la goétie, science occulte
de l'invocation d'entités démoniaques.
[5] Houdeville, Michelle. Les Sarrasins,
miroir des chrétiens ? in La chrétienté
au péril sarrasin. Actes du colloque de
la section française de la société
internationale Rencesvals.
(Aix-en-Provence, 30 septembre – 1er
octobre 1999), no. 46, 2000, pp. 77-84.
France. CUER MA, Université de Provence.
[6] Ouest-France,
12/ 03/ 2012 :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Hillary-Clinton-denonce-a-l-Onu-le-cynisme-de-Bachar-al-Assad_6346-2054252-fils-tous_filDMA.Htm
[7] En ancien français dans le texte : «
Les païens sont dans leur tort, les
chrétiens dans leur droit ». La Chanson
de Roland, LXXIX : 1015.
[8] Dakroub, Fida. (2011). L’Orient
d’Amin Maalouf : Écriture et
construction identitaire dans les romans
historiques d'Amin Maalouf. Sarrebruck :
Les Éditions universitaires européennes.
[9] Corm, Georges. (2005).
Orient-Occident : la fracture
imaginaire. Paris : Éditions La
Découverte.
[10] Le cri de Judas Iscariote : « Oh
Seigneur, pardonne ! ».
[11] Le ministre
français de la Défense, Gérard Longuet,
a décrit la Russie et la Chine comme des
pays qui « méritent des coups de pied au
cul » :
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29208
[12] Christophe Barbier est un
journaliste français. Il est, depuis
août 2006, directeur de la rédaction de
L'Express.
[13] Barbier,
Christophe. L’Express 09/ 08/ 2011 :
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/syrie-le-calife-de-sang_1019240.html
[14] « Adalet ve Kalkinma Partisi » en
turc.
[15] Joseph Arthur de Gobineau (1816 –
1882) est un diplomate et écrivain
français. Il doit sa notoriété posthume
à son « Essai sur l'inégalité des races
humaines » (1853-1855), qui le range
parmi les pères de la pensée racialiste.
[16] Barbier, Christophe. loc.cit.
[17] Maalouf, Amin. (1998). Les
Identités meurtrières. Paris : Éditions
Grasset & Fasquelle. p. 74.
[18] ibid. p. 39.
[19] Dakroub, Fida. L’Orient d’Amin
Maalouf. loc. cit.
[20] Critique du
discours de la "révolution" syrienne (1)
: L’Hétérogénéité culturelle de la Syrie
:
http://www.legrandsoir.info/critique-du-discours-de-la-revolution-syrienne-1-l-heterogeneite-culturelle-de-la-syrie.html
[21] Critique du
discours de la "révolution" syrienne (2)
: L’Accord Sykes-Picot :
http://www.legrandsoir.info/critique-du-discours-de-la-revolution-syrienne-2-l-accord-sykes-picot.html
[22] Shakespeare : Henri IV, 2° partie,
acte III, scène 2.
Docteur en Études françaises (UWO,
2010), Fida Dakroub est
écrivaine et chercheure, membre du «
Groupe de recherche et d'études sur les
littératures et cultures de l'espace
francophone » (GRELCEF) à l’Université
Western Ontario. Elle est l’auteur de «
L’Orient d’Amin Maalouf, Écriture et
construction identitaire dans les romans
historiques d’Amin Maalouf » (2011).
Publié sur
Mondialisation.ca
Le
dossier Syrie
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