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Fériel Berraies Guigny

Le forum de la paix


Fériel Berraies Guigny

Omar Massalha : « Aujourd’hui en abandonnant les palestiniens à leur sort, la Communauté internationale a fomenté le lit de l’islamisme radical » !

Les Universités d’été de la revue Passages nous ont offert à Paris pour cette rentrée, deux jours de Conférence débat.  Au menu, confrontations, messages dithyrambiques, harangues et conseils et réflexions averties sur la matière.
Tout y est passé pour sensibiliser sur des questions qui ne cessent d’alimenter les passions et les haines.

Quels espoirs sont permis avant la réunion du Quartet  à Washington?
Les bonnes volontés ne manquent quant il s’agit de débattre et de s’afficher. Au menu des tables rondes et  des débats, pour ce mois de septembre 2007 : les sempiternelles questions que l’on ne fait que remettre sur la table ces dernières décennies: peut on relancer le Processus de Paix ? Peut on relancer le dialogue israélo palestinien et israélo arabe ? Peut on combattre le communautarisme des idées ? peut on espérer, dans ce contexte d’enlisement, d’escalade de violence, arriver à une concertation possible ?
Eduquer à la paix est ce un discours creux ou un projet réalisable ? S’agissant du projet d’Union Méditerranéenne quelles attentes peut on avoir s’agissant des relations Nord Sud ? Quels sont les enjeux géoéconomiques, géostratégiques et géoculturels du discours Euro-Méditerranéen?
Autant d’interrogations qui pour l’instant ne trouvent pas de réponse, autant de problèmes qui ne trouvent pas de solution autant de spécialistes qui n’ont pas d’influence voire pas de proposition.
Plusieurs intervenants venus de divers horizons ont débattu de l’importance de ces questions et de l’urgence d’y apporter un remède.
La question palestinienne, la Sécurité au Proche et au Moyen Orient, le risque de propagation du radicalisme religieux, tous ces thèmes ont été abordés, analysés, disséqués. Mais quelles réponses apporter, quels espoirs porter, quelles décisions prendre qui amélioreraient au quotidien la vie de ces millions de personnes ? Après deux jours de débats intensifs, passionnés, les réponses ne sont ni novatrices, ni pragmatiques, ni applicables sans délai.
Comment donc espérer une heureuse issue ?
Dans sa dernière déclaration durant la conférence des Ambassadeurs le mois d’août dernier, le Président Sarkozy, avançait face à ses ambassadeurs « … il faut aller plus loin que le Processus de Barcelone… » mais est ce réaliste et réalisable quand depuis des décennies, les rares avancées ont été battues en brèche au moindre incident?

   
© Omar Massalha   

L’Ambassadeur palestinien et haut  Fonctionnaire international, Omar Massalha a ouvert les débats en s’interrogeant sur l’opportunité de toutes les différentes résolutions et les diverses initiatives qui ont été proposées s’agissant de la question palestinienne. Pour lui, toutes ces mesures de bonne volonté relèvent du fantasmagorique, tant les écarts sont grands s’agissant des discours et de la réalité. La dichotomie entre le discours diplomatique et la réalité est flagrante depuis la prise du pouvoir du Hamas. Mais pour le diplomate, la faiblesse institutionnelle d’un pays ne signifie pas pour autant une incapacité à créer un Etat. De même que la thèse de l’Etat raté ne saurait prévaloir, du moment que l’on a pas affaire à un Etat fini, ou à un statut d’Etat. Il est temps aujourd’hui d’aborder les bonnes questions et de ne jamais se voiler la face. La question palestinienne est actuellement au cœur et le cœur de tous les conflits de la région.

S’il est vrai que les espoirs sont très modestes aux vues des réalités du terrain, le dialogue reste la seule solution pour nourrir encore des espoirs de paix, même s’ils sont bien faibles. Mais avons nous aujourd’hui le luxe de la langue de bois, peut on encore se voiler la face, face à la politique intransigeante d’Israël ?
Sans aucun  doute pour Omar Massalha,« Aujourd’hui en abandonnant les palestiniens à leur sort, la Communauté internationale a fomenté le lit de l’islamisme radical » !
Toute cette violence n’est que le résultat d’années d’humiliations, violations et abus des droits de l’homme. Peut on dès lors,  passer outre ?

«  Israël en se retirant de la Bande de Gaza a transformé ce territoire en prison à ciel ouvert » affirme Hind Khoury, Déléguée de l’Autorité Palestinienne. Tout a été fait pour que le plan de paix du Président Abbas ne porte jamais ses fruits.  Le blocage des territoires, les sanctions ont amené le peuple palestinien à choisir le Hamas. Un gouvernement qui du reste, a été élu démocratiquement et doit faire face à une situation dramatique, avec un taux de pauvreté qui dépasse les 80 % de la population, un chômage endémique et une surpopulation galopante.
Dans ce contexte, il faut maintenant raisonner  autrement et s’atteler à trois priorités : lutter pour amener des conditions de vie décente pour les palestiniens, assurer les  libertés les plus élémentaires et garantir la sécurité territoriale. Mais, avec la dégradation de la situation, « Parler de démocratie n’est-ce pas une utopie alors que les gens ont faim » ?!
Si tous s’accordent qu’il est temps de construire un Etat palestinien  selon un calendrier de route qui soit opérationnel de facto, il peut paraître plus surprenant d’entendre de la part de la déléguée de l’Autorité Palestinienne «  … mon seul espoir réside dans la volonté politique israélienne » ! Mais à bien y réfléchir pour trouver un bon accord, il faut deux partenaires forts et qui se respectent. Il faut également deux parties qui souhaitent vraiment arriver à un accord. Aujourd’hui le temps est compté et le drame palestinien perdure tandis que la colonisation massive mine tout espoir de dialogue.
Selon Omar Massalha, il est temps de « … retrouver la voie de la sagesse pour donner une chance à l’Initiative arabe de Riadh ». L’échange de la terre contre la sécurité est la seule issue possible. Si la politique étrangère américaine a  montré ses limites, il est temps pour l’Europe et l’Union Européenne de faire entendre sa voix.  Il est temps pour l’Europe de parrainer le principe de légalité internationale. « … la guerre n’est pas une fatalité au Moyen Orient » selon Hind Khoury. Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour établir les conditions d’une paix durable. La solution à la crise actuelle repose entre les mains des Etats  Unis, L’Europe, l’Onu et les pays arabes. C’est pourquoi la réunion du Quartet ce mois de novembre est porteuse d’espoir.
La vision de monsieur Sebag, journaliste spécialisé des questions du Moyen Orient, est plus nuancée voire plus pessimiste. Les Accords d’Oslo sont bel et bien dans une impasse, alors que l’administration américaine est de plus en plus décrédibilisée à l’international. L’opinion israélienne  est déboussolée, face à une armée israélienne déstabilisée par sa débâcle au Liban. Un scénario presque catastrophe, que vient exacerber une crise palestinienne intra muros avec ses affrontements fratricides qui affaiblissent un pouvoir déjà coupé en deux et profondément contesté.  Mais le plus grave est que la crise palestinienne est cannibalisée au profit des pays voisins de la région. Liban, Iran, Irak,Syrie ; Hezbollah et Al Qaeda se partagent le conflit pour mener leur propre guerre régionale.

Une vision psychanalytique du problème pourrait peut être amener une nouvelle compréhension du phénomène, et le psychiatre Charles Melman, d’expliquer qu’ « … il n’y a pas de palestiniens ou d’israéliens » mais un « ensemble de forces irrationnelles qui fonctionnent sur des idéologies perdantes » qui perdurent. Le retour des pulsions et des fonds religieux sont alors libérés, amenant «  les Guerres d’autrefois ». Dans cette dynamique, toute concertation est rendue impossible.

Pour  Sid Ahmed Ghozalli Ancien Premier Ministre d’Algérie, l’heure est dramatique et   la situation en Palestine, touche de près les peuples de la Méditerranée.
Le Moyen Orient est une région indivisible du Maghreb. Sa sécurité et  sa prospérité sont par conséquent primordiales. Aujourd’hui le monde arabe n’est pas en mesure à lui seul, de ramener la paix dans la région. Il appartient donc à l’Europe qui doit en avoir le devoir moral et historique, d’influer sur le cours des choses. Il lui faut par ailleurs, arrêter sa politique de complaisance avec l’Iran. La seule issue, serait  qu’un projet européen se tienne afin de stopper les risques d’instrumentalisation du conflit par les Grandes puissances et les mouvements terroristes.

Pour l’écrivain Albert Memmi, la violence dans notre région est un fait historique. La Méditerranée a connu de tout temps, un bain de sang. Et  s’agissant du problème palestinien le véritable fond du problème, vient de la décision de créer un Etat national israélien. Car l’idée même du sionisme est fondée sur un mythe. Par ailleurs, le problème du monde arabe en général a été d’avoir été « … incapable d’absorber ses minorités et cela continue encore aujourd’hui… ». Les intérêts ne sont pas uniquement régionaux et il faut arrêter de se voiler la face avec la géopolitique. Les Nations se sont affrontées de tout temps et ont toujours eu des visées expansionnistes. Il faut simplement aujourd’hui mieux étudier le concept d’identité nationale et arrêter de penser qu’il faut se séparer de l’autre car il est différent.
Aujourd’hui il faut accepter la cohabitation entre deux résurgences nationales. Demander d’une part, la fin de l’occupation israélienne et demander aux arabes « … d’accepter de renoncer à l’idée de détruire Israël ».

Emile Malet,  Directeur de la Revue Passages a ajouté dans le même ordre d’idées qu’il fallait «  … dépasser les clivages identitaires pour former un mouvement vers le dialogue… ». « Aujourd’hui ce qu’il faut ce sont des dirigeants politiques qui fassent bouger les choses, qu’ils aient les idées claires » et « nous avons la chance d’avoir un Président  en Sarkozy qui veut jouer le rôle de Clinton » !
La paix ne viendra que par la société civile,  car « … il faut sortir de la puissance du sang pour aller à la puissance de l’esprit ». Et d’ajouter « … je ne crois pas à la solution des Chefs… ». Il faudra un assentiment culturel entre les peuples avant que le politique ne puisse envisager de nous amener des solutions.
Les responsables politiques doivent également assumer leur responsabilité face au peuple. Dans un contexte de mondialisation, il faut se mettre à la recherche d’un nouvel équilibre planétaire. Et les questions relatives à l’environnement, la diversité culturelle, le  co-développement et l’assainissement du capitalisme doivent être à l’ordre du jour. Le souci sécuritaire d’Israël et de la Palestine est justifié mais il faut également parvenir à une éducation pour la paix.

Henri Nallet, ancien Ambassadeur français a déclaré que   ses préoccupations étaient  avant tout humanistes et que la question était plus que jamais cruciale. Qu’il fallait agir maintenant et se reportant aux récentes  déclarations du Roi Abdallah dans le quotidien le Monde, s ‘il faut changer les choses « … c’est maintenant qu’il faut le faire… ». En d’autres termes, le temps est compté et il ne faut pas attendre les futures élections présidentielles américaines.
S’agissant de la position de l’UE le diplomate français n’a pas caché sa réserve, «  … je suis pessimiste quant à la position de l’Union Européenne qui n’a jamais été capable de passer un message aux Etats Unis. Aujourd’hui l’objectif de la diplomatie française sera de pousser ses partenaires à adopter une ligne de conduite plus ferme.

Pour Daniel Scheck Ambassadeur d’Israël à Paris, le facteur temps a toujours joué un rôle négatif dans la région. Alors comment  surmonter l’histoire ?
Le rejet de la réalité de l’Etat d’Israël proclamé en 48 a décidé du destin de la région. Pourtant aujourd’hui, plusieurs tabous sont tombés du côté israélien : d’abord avec la reconnaissance d’un Etat palestinien indépendant, ensuite la renonciation au mythe du Grand Israël. En soi, c’est une énorme avancée pour les israéliens. Il  est vrai aussi  que le recours militaire n’est pas une option valable pour la résolution du conflit actuel. Mais la Palestine ne doit pas pour autant faire l’économie d’un certain compromis.
Aujourd’hui la difficulté est grande pour les leaders de convaincre leur peuple respectif, mais il est « … temps de laisser l’histoire à l’histoire… » et les politiques et diplomates se doivent d’œuvrer pour construire l’avenir. Aujourd’hui, les « amis de la paix, seront ceux qui reconnaîtront les deux Etats pour deux peuples ».
Mais il  est « … temps aussi que le Monde change son soutien inconditionnel aux palestiniens, il lui faut adopter un rôle de création d’un environnement propice au dialogue israélo-palestinien ».La pression sur Israël ne suffit plus.

Il est clair pour Nacif Hitti qu’ «  … au Moyen orient, la science de la prétextologie perdure » !  l’ Ambassadeur de la Ligue Arabe à Paris soutient qu’il ne s’agit pas de faire l’économie de l’Histoire mais plutôt de relancer l’initiative arabe de Riadh, qui reprend les idées du Président Clinton.
Il faut parvenir à une solution équitable et agréée par tous et le meeting du mois de novembre peut être une relance des négociations directes. Le quartet doit passer du rôle d’observateur à un rôle de facilitateur.. L’heure est venue de construire une approche globale pour la sortie de crise. Il faut respecter le calendrier car on ne peut maintenir le peuple palestinien sous occupation, sous peine de livrer le conflit à toute forme d’instrumentalisation religieuse. Il faut ne faut plus « négocier à leur place, mais les encadrer ».
Aujourd’hui comme le disait Shimon Pères « … il y a trop d’histoire et pas assez de géographie… ». On pourrait rajouter, il y a trop de religieux, pas assez d’humanisme, trop de paroles, pas assez d’écoute.

S’agissant du projet d’Union Méditerranéenne, les participants étaient invités à débattre sur les apports de ce projet et notamment si cela pouvait amener une meilleure compréhension et entraide entre les peuples des deux rives de la Méditerranée. Et en l’occurrence, de trouver des moyens de résorber les conflits dans la région du Moyen Orient ?
Dans ce contexte, l’Education à la paix prônée par les Nations Unies, pourrait-elle rapprocher  les peuples et paver le chemin d’un début de dialogue ?

L’Ambassadeur  français en charge du Département euro – Méditerranéen, Jacques Huntzinger, s’est quant  à lui interrogé de savoir si le projet d’Union Méditerranéenne  pouvait s’élargir aux pays du Proche Orient et s’il allait peser dans la résolution de la question palestinienne.  Idéalement selon lui, il faudrait un travail de concertation politique avec les Etats riverains de la Méditerranée en vue de faciliter le processus politique. Il faudrait accroître en ce sens la coopération dans les domaines environnemental, économique et culturel.

L’éducation à la paix reste primordiale, selon  le syndicaliste Gérard Aschieri, Secrétaire Général de la FSU. La Culture de la non violence que l’on doit inculquer aux enfants est la clé de voûte de toute tentative de désamorce ment du conflit, tel que cela a été défini dans les résolutions onusiennes votées pour cette décennie. Aujourd’hui plus que jamais, la laïcité dans l’éducation est incontournable en vue de permettre le choix et la liberté de croyance. Car «  … les effets de l’enfermement physique impliquent également un enfermement culturel ».
Mais cela implique également qu’il faille parvenir à un développement du savoir qui inclut la tolérance et la diversité politique. En aucun cas il ne faut mélanger religion et politique.

Pour François Sheer Ambassadeur de France, la proposition d’une Union Européenne telle qu’envisagée par le Président Sarkozy, présente des lacunes et des failles qui pourraient conforter davantage la confrontation entre Islam et Occident. Selon M. Scheer les propos même de Monsieur le Président Sarkozy, « sont presque du Benoît XVI » !
De quelle Union Méditerranéenne s’agit-il  vraiment? qui sera parti et en dehors ? cette Union au fond ne servira-t-elle pas de pis aller en vue de contenir et de mesurer les obstacles de l’Euromed ? Car en réalité l’Europe s’intéresse beaucoup plus aux pays de l’Est  et à leur intégration. Par ailleurs, la politique européenne de bon voisinage risque de compromettre l’avenir du projet euro Méditerranéen en voulant concentrer l’essentiel de la Méditerranée sur les pays riverains. Ceci allant à contresens de ce que l’Europe doit prendre en compte.
« … les problèmes de la Méditerranée n’appartiennent pas uniquement aux riverains mais concernent l’Europe toute entière. Dans le monde globalisé du 21es, il y a « … une communauté de destin entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique » !
L’Euromed est l’avenir de l’Europe.  Il faut un travail politique en commun entre les Etats riverains de la Méditerranée et le Nord.

Pour le chef de la Mission d’Appui à l’action internationale des ongs, Fethi Benbrahim, il est nécessaire d’entamer un dialogue de société à société. Aucun partenariat ne sera possible sans un dialogue régional. Par ailleurs, les sociétés civiles au Maghreb doivent s’entourer de partenariats avec les Ongs. Ces dernières peuvent faciliter les processus de gouvernance. Bien que l’intégration maghrébine soit encore en gestation d’un point de vue économique, politique et social, il reste que le plus du gros du travail devra se faire  entre les sociétés  de la Rive Sud et l’Europe. Il faut parvenir pour se faire, à renforcer les mécanismes institutionnels de ces pays.

Pour Nadir Mohamed Aziza, Directeur Général de L’Osservatorio del Mediterranneo à Rome,  la question est de savoir s’il y a véritablement avant tout « … une pensée arabe » dans la Méditerranée ?
Actuellement, il n’y a même pas de corpus pour la diaspora arabe. Par conséquent,  «  il est vain aujourd’hui de continuer à chercher une quelconque identité commune « !

Il faudrait plutôt s’atteler à « … trouver une convergence dans les spécificités ».
Il n’y a pas de modèle nouveau à trouver, la construction Méditerranéenne devra se faire «  par le haut  et par  la base » !
A l’heure actuelle la fondation « Osservatorio Del Mediterraneo » basée à Rome a pour projet de créer un Conseil économique et social de la Méditerranée. Ce projet phare permettrait alors une plus grande contribution des sociétés civiles. Car il est temps de faire des projets innovateurs en amont, et se recentrer pour mieux s’ouvrir. Le vrai sens d’une Union Méditerranéenne serait de permettre l’acte de médiation entre l’Europe et l’Afrique. L’idée de repenser la Méditerranée permettrait la construction d’un projet viable qui permettrait la prise en charge de l’aspect sécuritaire et stratégique de la région. Les solutions des crises de la région ne doivent plus être le fait des seuls gouvernants. « … il faut sortir de l’eurocentrisme et faire parler les gens du Sud » !

En conclusion de tous ses débats, ce qui ressort de plus flagrant, c’est qu’à l’heure actuelle, il y a dans la région une  véritable confusion entre les guerres et les conflits. A cela, vient s’ajouter l’irruption de la religion qui remplace peu à peu le nationalisme. Amenant une solution de la canonière qui perdure.
Aujourd’hui nous sommes en train de payer les avatars du symbolisme, car plus un conflit évolue dans le temps et la durée, plus sa perception culturelle s’accentue. Pour Joseph Maila, Membre du Comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie, nous faisons face à un caractère de plus en plus « matriarcal du conflit israélo arabe » !
Dans ce conflit se mêle les éléments de territorialité et l’évolution d’un patriotisme qui est passée du nationalisme pour virer au fondamentalisme. Idéologies confondues dans un nœud de conflits qui amènent une diversité de problématiques ingérables toutes à la fois.
Transposition symbolique de la conflictualité.
Mais paradoxalement, tous ces facteur pourraient œuvrer en faveur d’une réelle concertation, car comme le pensait Condoleezza Rice, « … la fenêtre d’opportunité est paradoxalement liée à la division palestinienne, à la coupure de la Bande de Gaza, et au danger iranien.
Ces conflits d’un type nouveau, qui s’attaquent aux civiles pour fragiliser les gouvernances, ont aussi la particularité d’influer considérablement sur les populations locales. Véritable instrumentalisation de l’esprit. Et ce qui en ressort c’est que le politique et le militaire ne font plus le poids. La balle est aussi dans le camp de la société civile.

Courtesy of F.B. G Communication
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Publié le 23 novembre 2007 avec l'aimable autorisation de Fériel Berraies Guigny



Source : Fériel Berraies Guigny


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