FPLP
Un camp de réfugiés palestiniens en Syrie organise un forum afin
de s'adresser aux travailleurs palestiniens
11 mars 2008
FPLP
http://www.pflp.ps/english/?q=nairab-refugee-camp-syria-holds-forum-addressing-p
Le Front Populaire de Libération de la
Palestine (FPLP) a organisé un congrès dans le camp de réfugiés
palestiniens de Nairab, à Alep (Syrie), le 11 mars 2008, au
cours duquel s’est exprimé le camarade Ghazi Sourani, membre du
comité central du FPLP, traitant des conditions actuelles de la
Palestine et de la classe laborieuse palestinienne.
Ce forum a connu un très large
participation des mouvements palestiniens de résistance, de la
gauche palestinienne, de la gauche syrienne et de divers partis
communistes. Il a été organisé et facilité par le camarade Nizar
al-Qadi.
Le camarde Sourani a inauguré son discours
en saluant les sacrifices consentis par la classe travailleuse
du monde entier, et son histoire de confrontation avec ceux qui
l’exploitent. Il a cité plusieurs exemples, choisis dans la
lutte historique de la classe laborieuse en Europe, en Amérique
du Nord, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et dans d’autres
régions du monde, mettant en évidence le rôle moteur des
travailleurs.
Il a aussi évoqué les échecs des régimes
arabes. Il a relevé le rôle de la classe laborieuse
palestinienne et arabe, et il l’a mis en contraste avec celui
des gouvernements arabes défaits, qui se soumettent aux
conditions américaines. Il a noté que les classes populaires, et
la classe laborieuse en particulier, continueront à s’opposer
aux plans des impérialistes américains et à leurs politiques
ineptes dans la patrie arabe.
Le camarade Sourani a déclaré que les
régimes arabes voient, dans la cause palestinienne, un fardeau
pesant sur leurs épaules, et qu’ils considèrent que le temps
seraient venu pour eux de se débarrasser de ce poids, mais les
masses arabes le refusent et rejettent cette politique, à
travers le combat de la classe laborieuse contre la
normalisation avec Israël.
Le camarade Sourani s’est arrêté plus
longuement sur la situation prévalant à Gaza ; il a souligné que
le chômage y atteint désormais 33 % de la population active, et
que 400 entreprises, petites, moyennes et grandes, étaient
désormais totalement fermées, que 30 000, sur les 170 000
dounoms de terres cultivables ne le sont plus.
Il a souligné que la division politique et
géographique en Palestine, entre le Fatah et le Hamas, est un
conflit d’intérêts, pour l’un comme pour l’autre, qui devait
cesser : il doit y avoir un retour au dialogue national
exhaustif, sur la base du document national de consensus, de la
déclaration du Caire et de la formation d’un gouvernement
d’union nationale.
Il a fustigé les négociations futiles entre
l’Autorité (dite) Palestinienne de Ramallah et l’Etat occupant,
relevant que ce genre de négociation ne fait que conduire à
davantage de concessions, et ne permettra jamais de réaliser un
Etat palestinien souverain, mais uniquement la forme la plus
pathétique de l’autodétermination, et que de telles négociations
laissent de côté les questions essentielles que sont l’eau, les
frontières, les colonies, le droit au retour et bien d’autres
sujets fondamentaux.
Le camarade Sourani a dit que la crise du
mouvement de libération arabe est due au fait que ce mouvement
est divisé, avec une direction pléthorique et embourgeoisée, et
qu’il est en train de se désintégrer en raison de l’absence de
tout projet précisément défini, notant également que le FPLP
cherche à bâtir une troisième force, aux niveaux tant
palestinien qu’arabe.
Il a affirmé que la cause palestinienne est
au centre du conflit arabo-israélien et qu’il est nécessaire de
réhabiliter le rôle de la gauche arabe, rappelant que l’ennemi
continue à avoir pour ambition d’être une base de l’impérialisme
des Etats-Unis lui permettant de contrôler l’ensemble de la
patrie arabe.
L’allocution du camarade Sourani a été
suivie d’un riche dialogue avec l’assistance.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
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