Cirepal
Um al-Fahem résiste,
Um al-Fahem restera palestinienne
Mardi 24 mars 2009
Pour la
seconde fois en quelques mois, et suite à l'accord donné par
la Cour Suprême de l'Etat sioniste, les colons terroristes
tentent d''investir la ville palestinienne d'Um al-Fahem,
ville située dans le Triangle et occupée en 1949.
La
ville d'Um al-Fahem avait appelé à résister massivement
contre cette nouvelle tentative. Les terroristes du groupe
de Baruch Marzel, soutenus par 3000 membres de la police
sioniste et des services sécuritaires, ont une nouvelle fois
échoué.
Cette
nouvelle tentative d'invasion vient après l'accord de la
Cour Suprême (donc l'accord du pouvoir judiciaire israélien)
et intervient dans un climat de plus en plus menaçant contre
les Palestiniens de 48. Après les agressions des colons
dans la ville de Akka, au mois de septembre 2008, les
Palestiniens de 48 affrontent une nouvelle fois les colons
pour protéger leur présence dans leur pays. La présence
massive de la police et des services sécuritaires rappelle
ce qui s'est passé en octobre 2000, lorsque sont tombés
treize martyrs et rappelle également ce qui s'est passé il y
a 33 ans, lors de la journée de la terre, le 30 mars 1976,
lorsque sont tombés six martyrs.
La
défense massive de la ville d'Um al-Fahem par la population
contre l'invasion des colons et malgré le soutien de la
police à ces derniers montre, une nouvelle fois, le haut
degré de mobilisation des Palestiniens de 48, unie autour
de leur direction politique, et en premier lieu, du sheikh
Raed Salah, dirigeant du mouvement islamique.
La
veille, sheikh Raed avait été arrêté à al-Quds, dans la
tente de protestation, installée à Sheikh Jarrah, à la place
de la maison détruite de Um Kamal. Il participait, avec
d'autres personnalités politiques et associatives, à
l'inauguration des festivités de la campagne "al-Quds,
capitale de la culture arabe en 2009" que les autorités
sionistes essaient d'interdire. Sheikh Raed Salah n'a été
libéré que très tard, le soir. Et ce mardi, jour prévue de
l'attaque sioniste contre Um al-Fahem, il était là, avec les
autres personnalités de la ville et des responsables
politiques palestiniens, pour défendre la ville.
Communiqué du Comité
Populaire de Défense des Libertés
issu du haut comité de
suivi des masses arabes
Une
agression officielle et organisée contre Um al-Fahem et
notre présence dans notre pays
Le
comité populaire de défense des libertés, issu du haut
comité de suivi des masses arabes, salue les masses d'Um al-Fahem
et toutes les masses de notre peuple et tous ceux qui les
ont soutenues dans l'affrontement héroïque et unifié à
l'agression tripartite contre la ville, le mardi 24 mars
2009, initié par l'organisation terroriste juive dirigée par
Baruch Marzel, sous la protection de la police d'Israël
et du pouvoir judiciaire israélien.
Nos
masses ont prouvé aujourd'hui, en défendant la ville d'Um
al-Fahem, qu'elles sont capables de défendre leur présence,
de protéger leur volonté et leur dignité nationale, et
d'éloigner les agresseurs, quelle que soit la force de la
répression qu'ils exercent, et de leur interdire l'entrée à
Um al-Fahem.
La
police d'Israël n'est pas venue à Um al-Fahem pour défendre
la liberté d'expression mais pour soutenir une organisation
terroriste, et nous affirmons, à ce propos, que toute
tentative d'arracher notre légitimité dans notre patrie est
une tentative officielle, partagée par l'unanimité sioniste.
Il y a pas eu de message plus clair de la part de notre
masse, disant que nous sommes debout dans notre patrie, nous
le protègerons et protègerons notre présence, et nous ne
permettrons à aucune organisation terroriste juive ni aux
forces de la répression d'entamer notre volonté.
L'agression des forces de la sécurité israélienne à Um al-Fahem
a adopté les critères de la guerre des rues et de
l'occupation des villes, avec la participation de trois
mille hommes, équipés collectivement et individuellement,
avec l'imposation d'un siège sur Um al-Fahem, un plan de
division de la ville en régions isolées les unes des autres,
en vue de diviser la position unitaire. Les types de bombes
de gaz étouffant et la quantité utilisée ne sont pas chose
ordinaire, tout comme l'utilisation des bombes à secousses
et les agressions contre les véhicules des médias, ainsi que
les tirs sur les maisons à une distance de centaines de
mètres à l'intérieur de la ville. Tout ceci confirme ce dont
les dirigeants arabes avaient précédemment mis en garde,
qu'il s'agit d'un scénario connu à l'avance, où la police et
le pouvoir judiciaire nous accusent d'être responsables de
tout ce qui se passe et des conséquences qui en découlent.
Le
comité populaire de défense des libertés salue tout
spécialement les détenus et les blessés du fait de la
violence de la police, et exige la libération immédiate des
détenus. Le comité populaire agira, en coopération avec la
municipalité d'Um al-Fahem, des avocats arabes et des
organisations légales, pour poursuivre la question des
arrestations, tout comme il met en garde la police de
procéder à d'autres arrestations dans la suite de son
agression organisée et planifiée sur Um al-Fahem.
Une fois encore, nos masses ont
prouvé combien elles sont capables de protéger leur
existence et la solidité de leur volonté.
Ameer Makhoul
Président du comité populaire
de défense des libertés
CIREPAL
Centre d'Information
sur la
Résistance en Palestine
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