Cirepal
De
Gaza à Jénine: l'occupation sioniste assassine
18 février 2008
Ali Samoudi :
comment l’occupant a exécuté deux résistants à Qabatya
(province de Jénine)
« Ils
n’ont pas pu affronter les « lions » des Saraya
al-Quds. Ils leur ont placé une embuscade pour les toucher et
ensuite, les exécuter froidement ». C’est ainsi que le
porte-parole des Saraya al-Quds a décrit ce qui s’est passsé
lundi dernier à Qabatya, dans la province de Jénine, poursuivant :
« nous n’avons entendu aucune protestation de la part des
institutions des droits de l’homme, aucune demande d’enquête
sur ces crimes commis par les unités de la mort de l’occupation ».
« Mais
nous ne comptons pas sur des communiqués de protestation, nous
savons comment riposter et comment faire face à l’oppression et
les oppresseurs. Le sang de nos martyrs Ahmad Sadeq Abu Zayd et
Ammar Abdel Rahim Zakarneh n’est pas vain. »
Depuis des
semaines, les services de renseignements de l’occupation font
des incursions répétées sur le village, ils enfoncent les
portes des maisons et menacent les familles. L’occupant menace
de tuer tous les résistants qui ne se livrent pas. Mais les
combattants de Saraya al-Quds refusent de se rendre et décident
de poursuivre le combat, jusqu’au martyre. « Ce qui
s’est passé à Qabatya illustre l’impuissance de l’occupant
à faire face à la résistance. Notre mouvement grandit et se
renforce, malgré les coups que nous recevons.
Deux semaines
après l’assassinat du combattant et dirigeant des Saraya en
Cisjordanie, Walid al-Ubaydi, exécuté de sang-froid après avoir
été arrêté, les résistants poursuivent la lutte. En pleine
nuit, les soldats de l’occupation sont entrés dans le village,
ont enfoncé les portes de quelques maisons, prenant en otages les
familles qui y habitent, et montant sur les toits, pour surveiller
le village et cibler les résistants.
C’est de ces
positions élevées que les soldats sionistes de l’unité de la
mort ont pu voir les résistants Ammar, Ahmad et Naji Nazzal qui
se trouvaient dans le quartier Khilla, où ils s’apprêtaient à
empêcher l’entrée des soldats. Les balles tirées par les
soldats les encerclent sur place. Naji réussit à fuir, malgré
ses blessures, mais Ammar et Ahmad sont incapables de bouger. Et
les unités de la mort poursuivent leurs tirs, voulant empêcher
l’arrivée des secours.
Les tirs réveillent
les habitants du quartier, qui se lèvent paniqués et inquiets.
Les témoins affirment que plus de vingt patrouilles pénètrent
alors dans le village pour soutenir les unités spéciales qui se
sont jetées sur les résistants pour les encercler, alors
qu’ils baignent dans leur sang. Les ambulances sont confisquées,
alors qu’il était encore possible de les secourir et de les arrêter
ensuite. Non seulement ils furent privés des soins, mais les
forces de l’occupation ont poursuivi leur œuvre de mort et les
ont exécutés.
Sitôt les
tirs entendus, les ambulances et les équipes de secours se sont
précipités sur les lieux, mais les forces de l’occupation les
ont retenus, pendant plus de deux heures, jusqu’à la fin de
l’assassinat. Ensuite, ils ont pu pénétrer jusqu’au lieu du
crime, trouvant les deux hommes ensanglantés et criblés de
balles. Les médecins de l’hôpital dr. Khalil Sulayman, à Jénine,
disent que les deux martyrs ont été criblés de balles sur
toutes les parties de leurs corps, de la bouche jusqu’aux pieds,
et que des balles ont été tirées de près, les tuant net.
Le Jihad
islamique a accusé les forces de l’occupation d’avoir exécuté
froidement les deux résistants. Dans un communiqué, il dénonce
l’insistance de l’occupation à assassiner, au lieu d’arrêter
ses militants, et notamment à Qabatya, où le mouvement jouit
d’une grande popularité. Il a ajouté que le crime de
l’occupation a des visées claires, et a considéré que les
pourparlers, les rencontres et les négociations entre l’Autorité
palestinienne et l’occupation sont utilisés par l’occupant
pour mener sa sale guerre, mais cela ne mettra pas fin au chemin
de la résistance. « Les assassinats sont des menaces mais
le mouvement y répondra de la même manière, car notre guerre
est ouverte et notre lutte doit se poursuivre, quel que soit son
prix », a ajouté le communiqué.
Le père du
martyr Zakarne a déclaré : « l’occupant a
froidement exécuté mon fils. La communauté internationale doit
dénoncer les crimes commis par l’occupation ».
A Jénine, le
cortège transportant les corps des martyrs a été suivi par
plusieurs milliers de personnes, venant de Jénine et de Qabatya,
pour retourner à Qabatya, où un rassemblement a été organisé,
en hommage aux deux martyrs, au cours duquel se sont exprimés les
responsables du Jihad islamique, du Fateh ainsi que des autres
mouvements de la résistance.
Prolongation
de la détention de Mahmoud al-Saadi, pour la septième fois
Par Ali
Samoudi - Jénine
Le tribunal
militaire de Salem a décrété la prolongation, pour la septième
fois, de la détention administrative de Mahmoud Saadi, 30 ans, du
camp de Jénine, et un des dirigeants du mouvement du Jihad
islamique. Son avocat a déclaré que le procureur militaire a présenté
un chef d’accusation grave, cette fois-ci, comprenant sa
responsabilité au sein du mouvement et l’apport d’argent de
la direction du mouvement installée à Damas pour financer des
activités en Cisjordanie.
Bien que
Mahmoud al-Saadi a nié en bloc ces accusations, le procureur a réclamé
qu’il demeure en détention, prétendant qu’il représente un
danger. Mahmoud Al-Saadi avait subi un interrogatoire musclé dans
la prison de Jalame, pendant quatre mois, et sa maison a été
plusieurs fois investie et fouillée pendant que sa famille était
mise à la rue, dans le froid.
Gaza :
le Jihad islamique répond au massacre commis à Breij
Le mouvement
du Jihad islamique a déclaré, dans un communiqué, qu’il
faisait porter à « l’ennemi sioniste l’entière
responsabilité du bombardement de la maison du frère combattant,
Abu Abdallah Fayed, le vendredi soir, à el-Breij »,
montrant que « les tentatives de l’ennemi sioniste de se dédouaner
de ce crime sont devenues une politique classique mais dévoilée,
que plus personne ne croit ».
« L’insistance
des dirigeants de l’ennemi sioniste à poursuivre leur politique
criminelle et raciste, visant directement par les fusées un
immeuble où vivent des familles avec des femmes et des enfants,
dans le camp d’al-Breij, fait partie de la guerre ouverte déclarée
par ces nazis sionistes contre notre peuple » et expliquant
qu’ils doivent s’attendre aux conséquences de leur actes et
de leur guerre criminelle.
« La
poursuite de cette guerre ouverte et de ces massacres doit mettre
fin à toute illusion de parvenir à un règlement avec cet ennemi
raciste et criminel. Il est temps que ceux qui courent après le règlement
choisissent plutôt la voie du peuple et de la nation et qu’ils
proclament la cessation de toutes les négociations et les
rencontres absurdes ».
Le mouvement a
appelé toutes les forces vives dans les pays arabes et musulmans
d’agir pour faire face à ces incursions et assassinats
sionistes, disant : « si l’occupation n’est pas
repoussée avec vigueur et efficacité, à tous les niveaux,
l’Etat sioniste s’emparera de toutes les terres et les villes
arabes, et le dernier crime sioniste sur le sol syrien en est la
meilleure preuve ».
CPI – Les
sources palestiniennes indiquent que l’aviation sioniste a
utilisé pour bombarder la maison du dirigeant des Saraya al-Quds,
le martyr Ayman Fâyed, 42 ans, son épouse Marwa Azzâm et leurs
deux enfants Ayub et Basma, dans le camp d’al-Breij, une
nouvelle bombe utilisée pour la première qui réunit sa capacité
à détruire et à souffler.
Ce massacre a
été dénoncé par la plupart des organisations palestiniennes,
dont les comités populaires de la résistance, dont le
porte-parole a déclaré : « le monde doit garder à
l’esprit les images de ce massacre, des tués et des blessés,
des femmes, des enfants ensanglantés et des maisons détruites,
afin qu’il ne s’étonne pas lorsque nous menons des opérations
martyres. »
Traduit
par Cirepal
Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine
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