Chronique
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Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Dimanche 29 septembre 2013
La crise syrienne a été une équation qui
a révélé la maturité des
uns et des autres en matière de
résolution des problèmes politiques.
Ainsi, cet examen a permis
à chaque "élève"
de voir exactement quelle est la
place qui lui était impartie sur la
scène politique.
Suite à un récent sondage publié par
YouGov, il ressort que les Américains
préfèrent significativement Vladimir
Poutine à Barack Obama, dans la mesure
où Vladimir Poutine s’est distingué par
son efficacité pour désamorcer la crise
des armes chimiques syriennes.
A
la question de savoir quel est l’homme
politique qui a été le plus efficace
lors de la crise des armes chimiques
syrien, 49 pour cent des Américains ont
plébiscité le président Vladimir
Poutine, alors que seulement 25 pour
cent ont voté pour Barack Obama.
Dans cet ordre
d’idée, Bachar Al Assad occupe la
troisième place avec 9%, suivi de Ban Ki
Moon, avec 7% ; alors que,
respectivement, Cameron et
Hollande arrivent en dernière positions
avec 6 et 4%.
Cela dit, de l’avis
des commentateurs, les deux vainqueurs
lors de ce round ont été Assad et
Poutine. Si la diplomatie russe s’est
distinguée par une gestion rationnelle
de la crise, Assad quant à lui,
a donné une vraie leçon de
fonctionnement des institutions
internationales sur Fox News dans une
récente
d’ailleurs interview qui
l’a repositionné auprès des Américains.
Par conséquent, la
France se retrouve à la rue. « Les
exigences françaises étaient guidées par
la haine et non la raison ou une
quelconque expertise, dans la mesure où
Laurent Fabius s’est comporté comme un
amateur. On se souvient de ses
fulgurances et menaces qui demandaient à
Damas de tout faire en une semaine et
surtout de donner un délai de
destruction. Mais, seul l’Organisation
pour l’interdiction des armes chimiques
(OIAC), peut mettre en place un
calendrier. », commente le journaliste
Allain Jules, avant de conclure :
« Cette leçon et grande humiliation
doivent désormais faire réfléchir et
apporter un peu plus d’humilité. Par la
voix de ses autorités, la France devrait
faire sienne le dicton selon lequel, il
faut tourner sept fois sa langue dans sa
bouche avant de parler. Les sempiternels
refrains « Al-Assad
doit partir »
ou encore « résolution
contraignante sous Chapitre VII »
et
tutti quanti,
ne sont désormais que des chimères. Il
ne reste plus que des alliances avec les
terroristes si elle veut, et annoncer
officiellement son accord avec Al-Qaïda
pour détruire la Syrie. »
Décidément, la
diplomatie française ne fait que
régresser. De Sarkozy à Hollande, la
diplomatie française n’a fait que
s’enraciner dans un ostracisme sans
précédent. Pour preuve, la France, plus
royaliste que le roi, a
été le seul pays à commémorer les
premiers bombardements de l’OTAN en
Libye, le 19 mars 2012. Immaturité
politique !
Article publié sur
la
Nouvelle République
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