Chronique
Protection
«rapprochée»
Chérif
Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Lundi 24 décembre
2012
D’APRÈS LES RÉCENTES INFOS DU
CENTRE PALESTINIEN
D’INFORMATION, «LES FORCES
ARMÉES DE L'OCCUPATION
ISRAÉLIENNE MÈNENT UNE CAMPAGNE
D’ARRESTATIONS DE MANIÈRE
QUOTIDIENNE, TÔT LE MATIN ET AU
MILIEU DU FROID, DANS
DIFFÉRENTES VILLES ET VILLAGES
DE LA CISJORDANIE.
Cette campagne s’est
intensifiée ces derniers jours
et des enfants et des femmes ont
été forcés par les soldats
occupants israéliens à sortir
hors de leurs maisons pour être
fouillés et laissés sans abri
dans le froid pendant de longues
heures, sans prêter attention
aux cris des enfants». Comment
expliquer cette haine du chien
qui mord par peur d’être attaqué
? Pourquoi donc cette paranoïa ?
Les sionistes seraient-ils
effrayés par l’avènement d’une
troisième Intifadha ?
Apparemment, ce serait le cas
dans la mesure même où le récent
échec des hordes sionistes à
Ghaza a impulsé une nouvelle
dynamique de résistance que les
Palestiniens comptent saisir
pour réorganiser leur lutte face
à un régime qui perd son nord.
Ces exactions quotidiennement
décriées par bon nombre
d’organisations humanitaires ne
semblent pas atteindre les
tympans des diplomates
américains qui semblent toujours
fixés sur la fusillade de
Newtown. Dans cette spirale
hystérique, les propositions
affluent déraisonnablement de
part et d’autre à propos de la
prévention de tels actes à
l’avenir. Pour sa part, Barack
Obama a demandé aux élus d’agir
pour freiner la violence causée
par les armes et a appelé la
National Rifle Association (NRA)
à participer aux efforts. Il a
demandé mercredi à une équipe
dirigée par son vice-président
Joe Biden de présenter des
«propositions concrètes» au mois
de janvier. C’est dans ce
contexte que la NRA, le plus
puissant groupe de pression
américain favorable aux armes à
feu, a déclaré qu’elle voulait
s’attaquer au problème de la
violence causée par les armes en
déployant des policiers armés
dans chaque école du pays. Cette
association a fait cette
déclaration exactement une
semaine après le massacre qui a
fait 27 morts, dont 20 enfants,
dans une école primaire de
Newtown, au Connecticut. Il
s’agit de la première
déclaration substantielle de
l’organisation depuis la
fusillade, alors que la pression
monte à Washington et ailleurs
pour renforcer le contrôle des
armes à feu. «La seule chose qui
peut arrêter un type méchant
avec une arme est un type gentil
avec une arme», a déclaré le
vice-président de la NRA, Wayne
La Pierre. Ce qui mérite d’être
donc souligné dans cette
déclaration est que chaque «type
méchant avec une arme» ne peut
être arrêté que par un «type
gentil avec une arme». Et moi
qui croyais que les «types
gentils» n’avaient pas et
n’utilisaient pas d’armes !…
Bref ! En suivant ce
raisonnement, faudrait-il aussi
poser une autre question au
vice-président de cette
association : ce principe
serait-il applicable en
Palestine occupée où des enfants
sont arrachés de leurs lits à
deux heures du matin par les
terroristes sionistes ou y
aurait-il une différence entre
un enfant palestinien et un
enfant américain ?
Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République
du 24 décembre 2012
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