Chronique
Tic, tac, tic...
Chérif
Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Lundi 22 avril 2013
Encore un attentat. L’Amérique est en
émoi. L’Amérique est en alerte ! Le
président Obama dénonce un « acte odieux
et lâche », assurant que « les
Américains ne se laisseront pas
terroriser ».
Toutes les rumeurs et hypothèses
circulent… Personne n’a encore
revendiqué les attentats ! Le FBI en
appelle même aux internautes américains
pour les aider à décortiquer les images,
trouver des indices, fouiller la vie des
suspects. Seulement quelques heures
après les déflagrations, on trouvait
déjà tout sur la toile. On suspecte un
jeune arabe de 17 ans : Salah Barhoun.
Sa photo a circulé sur certains sites
américains parce qu’il figurait dans la
tribune officielle au moment du
marathon, et surtout…c’était un arabe.
Surpris de faire partie des suspects, ce
dernier s’est rendu à la police qui,
après enquête approfondie, l’a libéré.
Et puis, les fameuses images
satellitaire montrant un nationaliste «
vénézuélien » déposant un sac à
l’endroit où semble avoir explosé l’une
des bombes ; la casquette d’un ancien
sniper de la Navy ; et même des
militaires en civil en train de
s’enfuir… bref, tout et n’importe quoi !
De multiples scénarios sont possibles
donc, de quoi alimenter la presse en
attendant que les autorités désignent
des responsables. Face à ce puzzle,
certains internautes ont relevé une
anomalie de taille : une page facebook a
été créée en mémoire des victimes 8
heures avant l’attentat.
Après l’attentat, même les médias du
monopole corporatiste ne purent plus
ignorer la possibilité d’une attaque
fausse-bannière. La branche information
de Yahoo! en ligne s’est demandée : «
Qui est derrière l’attentat de Boston ?
» et avait proposé quatre hypothèses: 1)
des djihadistes islamistes, 2) des
milices type extrême-droite, 3) le
gouvernement, 4) un loup solitaire
psychopathe.
Pour ce qui est des hypothèses une, deux
et quatre, bien sûr sont les suspects
usuels. Mais inclure en troisième lieu …
le « gouvernement » sur la liste des
suspects est sans précédent pour un
organe des médias dit de masse,
rapportant sur un incident de terrorisme
domestique.
La proéminence croissante de l’hypothèse
de l’attentat fausse-bannière a
également été soulignée au gouverneur du
Massachussetts Deval Patrick lors de la
conférence de presse juste après les
attentats. La première question posée au
gouverneur Patrick par le correspondant
du média alternatif InfoWars Dan Bidondi,
était de savoir si les explosions
étaient « des attentats fausse-bannière
mis en scène afin de nous retirer nos
libertés civiles ». Bien entendu, le
gouverneur Patrick avait répondu par la
négative. Pour sa part, le magazine néo-conservaeur
Atlantic Monthly a privilégié
l’hypothèse d’une attaque de fausse
bannière en soulignant qu’il y a des
précédents historiques afin de pouvoir
regarder l’attentat de Boston comme
étant une attaque fausse-bannière.
L’auteur de l’article, Philip Bump,
admettait même: « Si ces attaques
avaient été des attaques
fausse-bannière, le gouverneur Patrick
aurait répondu « non » à la question de
toute façon. »
Qu’est-ce qui a donc changé depuis 2001
pour amener le scénario de l’attaque
fausse-bannière sous les feux de la
rampe ?
Réponse courte et simple pour les
adeptes du mouvement pour la vérité sur
le 11 Septembre. « Durant la dernière
décennie, des millions d’activistes ont
travaillé d’arrache-pied pour éveiller
le public américain et mondial sur
l’évidence que les attaques du 11
Septembre 2001 furent l’équivalent
américain de l’incendie du Reichstag
allemand. Des sondages ont montré que 36
% des Américains, soient environ
quelques 100 millions de personnes,
pensent qu’il est probable que le 11
Septembre ait été perpétré depuis
l’intérieur du gouvernement. La plupart
de ces chercheurs de vérité sont des
scientifiques accomplis et réputés, des
ingénieurs, des militaires et des
officiers de renseignement ainsi que
d’autres experts. Vous pouvez en
rencontrer quelques uns sur
Patriotsquestion911.com et
AE911Truth.org. »
Depuis que les médias corporatistes et
les pseudo-médias alternatifs financés
par les grandes fondations, ont refusé
de rapporter les faits au sujet des
attentats du 11 Septembre, environ 100
millions d’Américains considèrent les
grosses pointures des médias comme des
menteurs. Même parmi les quelques 200
millions d’Américains qui ne sont pas en
première ligne des sceptiques, le
sentiment que quelque chose ne tourne
pas rond et que les médias et les
politiciens mentent est très répandu.
Une récente recherche a montré que la
confiance des Américains dans le
gouvernement est tombée au plus bas
historiquement: moins d’un tiers des
Américains font confiance au
gouvernement alors que plus des deux
tiers ne lui font pas confiance.
Aujourd’hui, ce n’est plus juste
quelques intellectuels marginaux qui
pensent « fausse-bannière » quand ils
entendent un rapport sur un attentat «
domestique ». Des millions de gens
partagent leurs suspicions au sujet des
attentats à la bombe de Boston sur Twitter, Facebook, la blogosphère et le
média internet en général.
Ont-ils raison ?
Bien qu’il soit encore trop tôt pour le
dire de manière sûre, l’attentat de
Boston possède la caractéristique la
plus importante d’une opération
fausse-bannière: un entraînement
anti-terroriste se déroulait
simultanément pendant l’attaque réelle.
L’attentat de Boston fut-il un exercice
qui fut réalisé pour de vrai ?
Selon certaines sources rapportant les
infos diffuses sur Mobile, Alabama TV
station Local TV 15 : « Le coach de
cross country de l’université de Mobile,
qui était près de la ligne d’arrivée du
marathon de Boston lorsqu’une série
d’explosion se produisit, a dit qu’il
pensait que cela était bizarre car il y
avait des chiens sniffeurs anti-bombes
sur les lignes de départ et d’arrivée(…)
Ils faisaient des annonces non-stop au
haut-parleur disant que cela n’était
qu’un exercice et qu’il ne fallait pas
s’inquiéter », a dit l’entraineur Ali
Stevenson à la TV local 15. « On aurait
dit qu’il y avait comme une sorte de
menace, mais ils continuaient à nous
dire que ce n’était qu’un exercice ».
A 12:53 de l’après-midi, heure locale,
le journal du Boston Globe twittait: «
Déclaration officielle: Il va y avoir
une explosion contrôlée en face de la
bibliothèque dans la minute qui suit,
ceci fait partie des activités de la
brigade de déminage ».
Puis presque deux heures plus tard, à
14:50, des bombes explosaient près de la
ligne d’arrivée du marathon de Boston,
tuant trois personnes en blessant plus
de 100 autres.
Juste une coïncidence ?
Chérif Abdedaïm
Article publié sur la
Nouvelle République
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