Chronique
La dernière prière
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Samedi 21 avril
2012
Après cinq années à
l'Elysée, voilà, Sarkozy encore
optimiste pour espérer moisir dans ce
fauteuil.
Paraît-il, il réserve
une bonne surprise aux français.
Certains ont vite deviné l’astuce : même
les machines peuvent compatir avec un
président faisant sa dernière prière.
Quant à ses proches, ils ne semblent
plus y croire, alors que lui, connu pour
sa volonté de fer, un vrai casseur qui
s’est notamment illustré en Côte
d’Ivoire, en Libye, en Syrie (sous
couvert de l’anonymat), y croit
fermement à l’image d’un vrai Sylvester
Stallone dans ses salles missions.
Interviewé par la
chaine «Finish Him !», il n’a pas caché
sa « phytovirologie » antimusulmane,
avec notamment cette affaire de caramels
de Toulouse, bonne à croquer, mais qui,
en fait, a été vomie par l’opinion.
Il lui faudrait donc
faire avec une nouvelle formule au cas
où il ne serait pas réélu: « la crise de
confiance ».
Pour ses deux rivaux,
il semble qu’ils aient un gramme de
poudre commun à savoir: « virer Sarkozy
». Les deux candidats semblent donc
décidés à « enfoncer » Sarkozy dont le
bilan catastrophique ne pourrait
aucunement intercéder en sa faveur.
Ainsi, par son
mandrill maléfique, il a ruiné la
France, naguère détentrice du triple A
des agences internationales de notation
financière, et ce, en comptant avec une
hausse conséquente du taux de chômage.
Et c’est encore lui,
l’hurluberlu au regard torve, qui a
expédié les soldats français à la
boucherie afghane et ailleurs, en se
justifiant par des déjections
nauséabondes pour rassurer les familles
des victimes.
Voyons ses « exploits
» internationaux. En Côte d’Ivoire, il a
arrêté Gbagbo. En Libye, il a collaboré
à l’assassinat de Kadhafi. En Syrie, il
a comploté contre Assad, en contribuant
au mercenariat. Au Mali, c’est encore
lui qui est cité en appui à
l’insurrection des touaregs.
Avec un tel palmarès,
il continue à chaparder l'endive et la
salade de poulpe au Moyen-Orient.
Selon lui, « l'Europe
et la France doivent aider les
Israéliens et les Palestiniens à
conclure enfin un accord de paix. Le
temps est venu de donner aux
Palestiniens un statut d'Etat
observateur aux Nations unies, à
condition qu'ils réaffirment le droit d'
« Israël » à l'existence et à la
sécurité, et que les deux parties
progressent vers la coexistence de deux
Etats-nations » ; du déjà vu !
Une valse qui, à
force d’être « ruminée », est devenue
une punition pour les auditeurs. Prière
de changer de station !
Enfin, que nous dit
le nouveau gendarme du monde dans sa
dernière prière ? « Les Printemps
arabes, la disparition des dictatures ou
des régimes forts, permettent de créer
un véritable partenariat entre les
démocraties au Nord et les démocraties
émergentes au Sud » ?
Chérif
Abdedaïm
Publié sur
La Nouvelle République
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