Chronique
L'arnaque au grand
jour
Chérif
Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Samedi 20 avril 2013
Chaque jour qui passe nous
apporte son lot de vérités. Le cas
irakien n’a pas servi d’exemple en
matière de mensonges pour terrasser
un pays et assassiner plus d’un
million de civils. Les armes de
destruction massive avaient servi
comme prétexte, et puis, une fois le
crime commis et le pays dévasté, on
n’en parle plus.
Les auteurs du crime qui
devraient être jugés se la coulent
douce avec la complicité de la CPI
qui ne jette son dévolu que sur les
pauvres Africains récalcitrants au
nouveau désordre mondial. Cela dit,
après l’assassinat de Saddam
Hussein, Kadhafi était également sur
la liste du plan B des chacals de la
CIA. Cette fois-ci, c’était au tueur
à gages Sarkozy d’accomplir la sale
besogne. A l’époque on avait
anesthésié les foules à coup de
propagande en prétextant que Kadhafi
bombardait son peuple.
Malheureusement, et malgré les
appels répétés des
altermondialistes, considérés comme
des complotistes, que l’on
s’aperçoit, une fois encore, que
l’opinion a été manipulée et que la
situation est irréversible. Dans un
récent article, le journaliste
italien Tony Cartalucci revient sur
la supercherie de l’Observatoire
syrien pour les droits de l’homme
(OSDH) qui est devenu une référence
pour la «prestituée» occidentale
afin de détruire la Syrie. «La seule
source d’information pour le torrent
sans fin de propagande émanant des
médias occidentaux. Peut-être le
pire de tout est que l’ONU utilise
cette source biaisée et compromise
de propagande comme base de ses
multiples rapports. Du moins c’est
ce que le New York Times affirme
dans son article récent: «A Very
Busy Man Behind the Syrian Civil
War’s Casualty Count», fait
remarquer Cartalucci. Dans cet
article, le New York Times révèle
également que Rami Abdul Rahman, 42
ans, qui a fui la Syrie il y a 13
ans, gère l’observatoire depuis une
petite maison de briques
semi-détachée d’une rue ordinaire de
la ville industrielle de Coventry en
Angleterre, et que l’opération de
propagande de ce dernier est
financée par l’Union européenne et
«un pays européen», qu’il refuse
d’identifier. Dans cette mêlée
propa-gandiste, faut-il également
citer les deux notoires traîtres
irakien et libyen qui ont alimenté
les campagnes irakienne et libyenne.
Le premier, Rafid al-Janabi, nom de
code «Curveball», qui se targue
d’avoir inventé les accusations sur
les armes de destruction massive
irakiennes, et le second, le Dr
Sliman Bouchuiguir, de Libye, qui a
formé la fondation, le racket des
droits de l’homme pro-occidental à
Benghazi et qui clame maintenant
haut et fort que les histoires de
Kadhafi massacrant son peuple
étaient tout aussi inventées afin de
donner à l’OTAN son prétexte
d’intervention militaire. Cela dit,
ce ne sont pas ces révélations qui
vont discréditer les vrais criminels
qui ont massacré des milliers
d’innocents en Irak, en Libye et
maintenant en Syrie. Quant aux
traîtres arabes, ils ne sont que des
marionnettes manipulées. C’est toute
la différence.
Chérif Abdedaïm
Article publié sur la
Nouvelle République
Reçu de l'auteur pour publication
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