Chronique
Tambours de guerre
en Syrie
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Mercredi 11 septembre 2013
Pendant qu’Obama «tente» (j’ai le
sourire) de convaincre le «Congrès»
(américain ou sioniste ?) d’une
frappe militaire contre la Syrie,
son nouveau guignol nommé au
secrétariat d’Etat, poursuit sa
tournée mobilisatrice des forces
occultes (bien sûr, il faut être à
plusieurs pour mordre, c’est la
devise de la horde).
Récemment, à Paris (capitale du
pays des «droits de l’homme»), John
Kerry a déclaré que les Etats-Unis
se réservent le droit de frapper la
Syrie sans attendre le rapport des
inspecteurs de l'Onu chargés
d'enquêter sur le cas d'utilisation
présumée d'armes chimiques le 21
août dernier près de Damas. Et
voilà, l’éternelle rhétorique des
«options» sur la table (alors que
les desseins sournoisement ourdis
ont bel et bien été cuisinés à Tel Aviv). Bref, faisons semblant de le
«croire». Donc, selon le secrétaire
d’Etat américain, «Le président
Obama n'a pas pris de décision et
garde toutes les options sur la
table ». Cela étant, aux frontières,
on s’affaire déjà à la préparation
de la morsure du serpent. Les Turcs,
plus royalistes que le roi, ont déjà
dépêché leurs F-16 dimanche vers la
frontière syrienne en mission de
«reconnaissance », rapporte le
journal turc Sabah. Selon le
quotidien, les pilotes des avions
sont autorisés à ouvrir le feu en
cas de nécessité. Dans l'attente
d'une éventuelle intervention
militaire en Syrie voisine, Ankara
renforce les mesures de sécurité à
la frontière turco-syrienne. A
l'heure actuelle, 15.000 soldats de
l'armée de terre turque, environ 450
chars et véhicules blindés, ainsi
que plus de 150 mitrailleuses
lourdes ont été transférés vers la
région. Et pourtant, si Erdogan
louchait un peu vers l’intérieur de
sa maison, il s’occuperait mieux de
son ménage au lieu de jouer au chien
de chasse. Par la «Voix de la
Russie», on apprend que des
étudiants de l’une des universités
d’Ankara se sont opposés à
l’abattage d’arbres sur leur campus,
où les autorités veulent construire
un boulevard. Vendredi dernier, la
police les a violemment réprimés à
coups de bâton, de gaz lacrymogène
et de canons à eau. Comme elle avait
réprimé au printemps dernier, à
Istanbul, les manifestations pour
empêcher la destruction du parc Gezi,
faisant 5 morts et 8 000 blessés.
Mais la jeunesse ne se laisse pas
arrêter par les méthodes brutales du
Premier ministre Erdogan, surnommé
«le Sultan». Une contestation qui
vise plus généralement le manque de
libertés et l’injustice sociale.
Dans la même perspective, les médias
israéliens annoncent que le régime
sioniste a déployé dimanche son
système Dôme de fer près de
Jérusalem. Auparavant, des batteries
du bouclier antimissile ont été
déployées près de Tel-Aviv. Des
observateurs estiment qu'elles sont
destinées à faire face à une frappe
éventuelle syrienne qui n'est pas
exclue si les Etats-Unis attaquent
la Syrie. Le Premier sinistre
sioniste, Benjamin Netanyahu, avait
déclaré précédemment qu'Israël ne
participerait pas à la guerre contre
la Syrie, mais répondrait avec force
s'il est attaqué. Quelle blague !
Cela nous rappelle «l’arroseur
arrosé ».
Article publié sur
la
Nouvelle République
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