Opinion
Menace sans
scrupule !
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Mercredi 11 juillet
2012
La Clinton du coin menace le
gouvernement syrien d’une agression
catastrophique. Ainsi, après avoir
cherché toutes les clés de la boîte de
Pandore qui devait mener la secte des
assassins à la conquête de Damas, voilà
qu’on épuise son « savoir-faire » et
qu’on menace sans scrupule un pays
souverain d’une guerre catastrophique.
On ordonne donc au gouvernement syrien
d’entamer une transition politique
auquel cas contraire, sa tête sera mise
à prix avec la bénédiction des instances
onusiennes.
Dans ce sens l’hilarante Hillary a
déclaré, en marge de la Conférence
internationale à Tokyo sur l'aide à
l'Afghanistan : « Dès qu'il sera mis fin
à la violence et qu'un processus de
transition politique sera engagé, non
seulement il y aura moins de morts, mais
il y aura une chance d'épargner à la
nation syrienne une agression
catastrophique qui serait dangereuse
pour le pays, mais aussi pour la
région(…) Il ne fait aucun doute que
l'opposition est de plus en plus
efficace pour se défendre et pour passer
à l'offensive contre l'armée syrienne et
contre les milices du gouvernement
syrien. L'avenir (...) devrait donc être
parfaitement clair pour ceux qui
soutiennent le régime Assad ».
Ces déclarations lourdes de sens nous
renvoient au principe même de la
pyramide inversée.
D’abord, la menace d’un pays souverain,
ensuite, un soutien ouvertement déclaré
à une « opposition » vouée au
mercenariat et créée de toutes pièces et
enfin une menace des pays qui «
soutiennent » le gouvernement syrien,
entendons par là la Russie et la Chine.
Il faut être fort et assez futé pour le
faire, non ? « Il doit être clair que
les jours sont comptés pour ceux qui
soutiennent le régime » du président Bachar Al-Assad, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, la Chine a très bien
décrypté le message et annoncé sa
couleur. Elle a jugé «totalement
inacceptables» les propos d’Hillary
Clinton déclarant que Pékin et Moscou
auraient à «payer un prix» pour leur
refus de favoriser la mise à l’écart de Bachar Al Assad en Syrie.
«Au sujet du problème syrien, la
position juste et constructive de la
Chine et sa contribution aux efforts
diplomatiques jouissent d’une large
reconnaissance et du soutien des parties
concernées au sein de la communauté
internationale», a déclaré Liu Weimin,
porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères.
«Toute parole ou tout acte calomniant la
Chine et semant la discorde entre la
Chine et d’autres pays restera vain.»
Dans ce contexte, la Hillary a reconnu
que : « jusqu’à présent, les efforts
menés par l’émissaire de l’ONU et de la
Ligue arabe Kofi Annan pour mettre un
terme à la répression brutale de
l’opposition en Syrie avaient rencontré
des difficultés. » Et qui en est le
responsable ? Cela, Clinton ne le dit
pas. Mais heureusement que Koffi Annan a
délié sa langue pour appeler un chat un
chat.
Dans un récent entretien avec le
quotidien français, « Le Monde », Koffi
Annan a fait savoir que les pays qui
font des commentaires sur la Russie
prétendent vouloir une solution
pacifique, en Syrie, alors qu'ils
prennent des initiatives individuelles
ou collectives, qui minent le sens des
résolutions du Conseil de sécurité.
Cela étant, les amerloques veulent
embraser la région à tout prix sans se
soucier du nombre de victimes qui peut
en découler.
Chérif Abdedaïm
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