Chronique
Bye Bye Barack !
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Lundi 10 septembre
2012
A l’approche des élections américaines,
chaque candidat mise sur le cheval
sioniste. Mitt Romney avait auparavant
effectué un voyage à Tel Aviv pour
décrocher la « bénédiction » des rabbins
sionistes tout en leur promettant qu’il
serait partant pour une aventure
militaire contre l’Iran.
De son côté Barack Obama tend de
rattraper les quelques longueurs que lui
a disputées son rival immédiat. Alors,
que faire ? Récemment, il a exigé des
démocrates qu'ils fassent référence à
Jérusalem, « capitale d'Israël », et à «
Dieu » dans leur programme de
gouvernement dont une version amendée a
été adoptée mercredi dernier.
Rien d’original puisqu’en 2008, le
programme démocrate diffusé lors de la
convention nationale de Denver
(Colorado, ouest) affirmait que «
Jérusalem est, et restera la capitale
d'Israël ».
Ce changement est intervenu à la
dernière minute dans la foulée des
critiques grandissantes de la part des
congressistes démocrates qui ont indiqué
que la phrase d’al-Qods qui a figuré
dans le programme de 2008, a été
supprimée du programme de 2012.
« Le président Obama reconnaît Jérusalem
comme la capitale d'Israël et notre
programme de gouvernement devrait aussi
le faire », avait déclaré en séance le
gouverneur de l'Ohio Ted Strickland, qui
préside la commission en charge de la
rédaction du programme, en présentant
aux délégués un amendement incluant ces
deux références au programme.
Cette décision vient tardivement si l’on
se réfère aux propos du président de la
Knesset, Réouven Rivlin.
Rivlin, cité par le journal israélien
The Jérusalem Post, a déclaré que «
je n’ai pas de doute que le Président
Obama a réintroduit cette phrase de son
programme électoral, pour des
considérations politiques et électorales
vu les critiques acerbes qu’il a subies
en Israël et aux Etats-Unis ».
Cela étant, ce qui semble chagriner les
sionistes et motive leur répulsion
vis-à-vis d’bama, c’est qu’il a été un
obstacle à la réalisation de leur
phantasmes, en l’occurrence, frapper
l’Iran.
C’est ce qui, d’ailleurs, rend furieux
Netanyahu.
« Netanyahu est furieux et frustré par
la position actuelle des États-Unis,
qui, à son avis, manquent d'esprit de
décision et de clarté dans la prévention
de la menace nucléaire de l'Iran » a
déclaré le président du Comité spécial
sur le renseignement de la Chambre des
représentants des États-Unis Michael
Rogers après une réunion avec Benjamin
Netanyahu à Jérusalem.
Quelle alternative, alors ? Certaines
sources avancent que « Benjamin Netanyahu, le premier ministre
canadien Stephen Harper et Mitt Romney,
candidat républicain à la présidence,
auraient conclu un accord, pour faire
battre Barack Hussein Obama, que le
premier ministre israélien déteste. La
première phase consistait à voir le
Canada de Stephan Harper, fermer son
ambassade en Iran et en expulser les
diplomates iraniens. Ensuite, Benjamin
Netanyahu quant à lui, déclenchera la
campagne de bombardement des centrales
nucléaires iraniennes, pour ne pas dire
la guerre contre l’Iran, avant les
élections américaines du 6 novembre. ».
Cela dit, les carottes semblent cuites
pour Obama quant on sait l’influence du
lobby sioniste aux Etats-Unis.
Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République du
10
septembre 2012
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