Chronique
«Contes de fées»
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Lundi 8 juillet 2013
NASSER A ŒUVRÉ CORPS ET ÂME EN FAVEUR
D’UN PANARABISME. A SON ÉPOQUE, DÉJÀ,
LES FRÈRES MUSULMANS ACTIVAIENT EN
FAVEUR D’UNE NATION ISLAMIQUE. LUI,
PRÉSENTÉ COMME UN LAÏC, ÉTAIT FUSTIGÉ
PAR LES PRÉTENDUS FRÉROTS.
Malheureusement pour eux, le vent de
l’histoire a levé le voile sur leur
trahison. Ils étaient de connivence avec
la CIA. Les années passèrent et cette
mouvance revint à la charge.
Parallèlement, çà et là, les islamistes
commençaient à pulluler et se mêler de
la politique. Ce qui a facilité la tâche
aux manipulateurs qui ne cherchaient que
cette opportunité. La devise fut alors :
« A nous le pétrole, à vous la Chariâa,
chacun sa religion » C’est dans ce «
conte de fées » que l’on se retrouve
aujourd’hui avec ces prétendues «
révolutions » où, à chaque fois, on
tente de hisser des islamistes sur
mesure. L’épidémie manipulatoire a même
touché ceux qui devraient prêcher la
bonne parole et guider cette nation.
L’image d’un Qaradaoui, ou des muftis
d’Al Azhar en serait la parfaite
illustration. Des fetwas à la carte
rendant licite le meurtre de musulmans
par des musulmans. Quoi de mieux pour
l’équipe
stratégique de Bzrezinski. N’est-ce pas
lui qui a proposé cette nouvelle
stratégie implosive ? Le train est donc
en marche. Après les soulèvements de
2011, la poursuite de déstabilisation de
la Syrie, nous voilà en présence d’un
remake égyptien dont on ignore les
éventuelles conséquences. Au vu des
morts qui se succèdent quotidiennement
depuis la destitution de Morsi, on se
dirige vers des jours incertains.
Vendredi dernier, des partisans armés du
président Mohamed Morsi, renversé par
l’armée, ont attaqué le siège du
gouvernorat du Nord-Sinaï à El-Arich,
avant de hisser leur drapeau, a constaté
un correspondant de l’AFP. Les
manifestants armés sont entrés dans le
bâtiment qui a été abandonné par les
forces de sécurité après des échanges de
tirs, alors que des heurts impliquant
des pro-Morsi sont signalés dans
plusieurs régions du pays. Pendant ce
temps, le régime sioniste peut boucaner
et continuer sans
inquiétude ses plans expansionnistes en
Palestine. Dans ce contexte, le ministre
israélien du Logement Uri Ariel a
souligné la nécessité d’accélérer la
construction du prétendu «Temple» sur
les ruines de la Mosquée bénie d’Al-Aqsa.
Ariel a déclaré, dans un communiqué de
presse publié samedi dernier par les
médias israéliens, que « les juifs ont
construit un grand nombre de structures,
mais ils ont besoin de construire une
structure réelle sur le Mont du Temple,
où se trouve la mosquée d’el-Aqsa. »
Dans un contexte similaire, le membre du
parti « la maison juive » de l’extrême
droite a indiqué que parler d’un Etat
palestinien est un « conte de fées »,
selon lui, et a ajouté qu’« entre le
Jourdain et la mer Méditerranée, un seul
Etat peut être mis en place, c’est
l’Etat d ‘« Israël ». » Mieux encore,
les autorités sionistes ont interdit
l’appel à la prière, dans la sainte
mosquée d’Al-Ibrahimi, au centre de la
ville d’Al-Khalil, au sud de la
Cisjordanie, à 55 reprises, durant le
mois passé de juin. Face à ces violations
des lieux saints musulmans, les
islamistes et leurs prêcheurs à la carte
auraient-ils perdu leur logorrhée ? Dans
un « conte de fées », tout est possible.
Article publié sur
la
Nouvelle République
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