Chronique
Danse interdite
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Lundi 7 mai 2012
Décidément l’arène
politique est devenue un refuge pour les
singeries de toutes sortes. La question
Palestinienne ou l’éternel dilemme ne
cessent d’interpeller les commentateurs
de tous bords. Chaque jour qui passe
nous révèle les rouages d’un jeu
mythique que l’on tente de réaliser au
mépris de toutes les valeurs
universelles. On joue à la politique au
moment où des innocents endurent les
sempiternelles souffrances
d’un système, pour le moins que l’on
puisse dire, inhumain. Le 13 décembre
1980, la Knesset a adopté
la « Loi de Jérusalem ». Une « loi
fondamentale » proclamant que cette
ville « une et indivisible » et
la désigne comme la capitale de l'Etat
d'Israël.
Récemment, les sionistes ont achevé la
construction d’un Mur pour isoler la
partie Nord de Jérusalem, alors que la «
farce » du processus de paix chancelante
dans l’ivresse politique n’est pas prête
d’être relancée. Abbas et consorts
feignent de jouer aux négociateurs alors
que trente ans de négociation n’ont pas
suffi pour arracher ce « trophée ».
Du côté de l’ONU, Ban Ki-Moon, à son
tour, ne cesse de bouffonner en faisant
croire qu’il est le représentant
légitime de cette organisation. Pas
besoin de lui fixer les lignes rouges,
le bonhomme possède déjà l’art de l’auto-censure
quand il s’agit des exactions sionistes.
Que reste-t-il donc comme moyen de lutte
pour soutenir un peuple objet d’un sociocide depuis 65 ans bientôt ?
Le boycott ? Et pourquoi pas ? On sait
que beaucoup d’activistes
de BDS ont été malmenés par une
justice française sous l’emprise
du syndrome sioniste, mais cela n’a
nullement découragé les partisans de
cette campagne qui a large échelle
pourrait faire ses preuves.
A ce propos, un festival de danse
orientale a été annulé au Maroc à cause
de la participation de danseuses
israéliennes. Cette annulation
intervient après le début de la
mobilisation menée par des députés
marocains et des associations
pro-palestiniennes.
Autre événement, « l’ami intime des
arabes », le tout petit Qatar, vient
d’annoncer qu’il accueillerait le chef
d'orchestre israélien Daniel Barenboïm
au Festival de Doha pour la Musique et
le Dialogue, en coordination avec
l'Orchestre du Divan
occidental-oriental. C'est la quatrième
fois que le Qatar invitait Barenboïm
bien qu'il soit un fervent
sioniste.
Alors, que reste-t-il aux danseuses
israéliennes malvenues au Maroc ? Je
pense que si elles avaient choisi le
Qatar elles auraient joui des délices
des mille et une nuits. Pas besoin de
Shahrazade pour vous raconter la suite.
Chérif
Abdedaïm
Publié sur
La Nouvelle République
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