Chronique
« Dis Bernard, tu
dors bien la nuit ? »
Chérif Abdedaïm

Chérif
Abdedaïm
Samedi 7 avril 2012
Lors du récent
colloque tenu à Marseille sous le thème
« la guerre d’Algérie…cinquante après »,
le philosophe de caniveaux, sioniste,
BHL s’est illustré encore une fois par
ses propos nauséabonds vis-à-vis de
l’Algérie, des algériens et d’une figure
de proue de notre révolution, en
l’occurrence la Moudjahida Zahra Drif
Bitat qui faisait partie des invités.
A ce propos cet «
illuminé » des ténèbres n’a pas raté
l’occasion de nous vomir quelques «
fulgurances » outrancières : « l’Algérie
n’est pas un pays arabe ni islamique
mais un pays juif et français, sur un
plan culturel ». S’adressant à la
Moudjahida, il lui
avait
posé la question : « ne faites vous pas
des cauchemars ? ». Enfin, pour
couronner sa diatribe
enragée, il ne s’est pas privé de «
prophétiser » que : « l’Algérie
connaîtra elle aussi un printemps arabe
».
Décidément pour un
colloque qui devait traiter sainement de
la guerre d’Algérie, on devine
clairement la source de la pollution.
Pour un philosophe de cette « trempe »
habitué à la ponte de papelards de
second degré c’est notoirement
simpliste. Pour commencer, il aurait pu,
au moins pour une fois, montrer un peu
de décence vis-à-vis d’une femme aussi
courageuse, une femme , qui a combattu
l’injustice et qui demeure quand même le
symbole d’une révolution.
Aussi nul en philo
qu’en histoire, le philosophe malgré lui
(Ah, Molière ! Que rate-tu là ?) semble
halluciner. Au lieu d’accuser Madame
Drif de « terroriste », BHL aurait pu
ouvrir , ne serait-ce qu’une petite
parenthèse sur les attentats commis par
ses « con-sionistes » de l’Irgun, du
Lehi et consorts, soit en Palestine,
soit en Algérie en participant aux
crimes de l’OAS.
A savoir si madame
Drif faisait des
cauchemars, ça, je ne le pense pas. Les
justes dorment du sommeil des justes.
Encore une fois, le
pseudo-philo-sioniste semble confondre
entre une cause juste et les crimes
contre l’humanité, à l’image dont il a
été le médiateur (En Bosnie, en
Tchétchénie, en Afghanistan, au Soudan
et enfin en Libye). Autrement dit, à
notre tour de lui demander : « Dis
Bernard, tu dors bien la nuit ? »
Et là, on n’a pas
besoin de sa réponse, étant convaincus
que les innocents- hommes, femmes et
enfants assassinés par sa faute en
Libye- doivent sourire dans leur tombes.
Ce raciste de
surcroît
- conformément à la résolution 3379 des
Nations Unies qui, en 1975, a jeté
l’opprobre sur le sionisme le jugeant
comme « une forme de racisme et de
discrimination raciale »- semble fier de
« porter en étendard sa fidélité à son
nom et sa fidélité au sionisme et à
Israël ».
Ainsi, après avoir
tenté de jeter son dévolu sur la Syrie
et qu’il ait reçu une « gifle » de
l’opposant Suhair Atassi, figure
emblématique de l’opposition syrienne (
à ne pas confondre avec les mercenaires
assistés par les Occidentaux et leurs
sbires du Golfe), le voilà qui louche
vers l’Algérie. Serait-ce son acolyte
Sarkozy qui lui aurait soufflé le tuyau.
On se rappelle notamment la fameuse «
prophétie » sarkozienne largement
relayée sur le net : « L’Algérie, c’est
dans un an »
Enfin que dire d’un
pseudo philosophe qui considère les
enfants tués à Ghaza comme des dommages
inévitables de la guerre contre le
terrorisme. Prise de position qui nous
rappelle celle d’un homme politique
français qui, en 1941, avait légitimé
les boucheries coloniales en Algérie : «
Je crois que le droit de la guerre nous
autorise à ravager le pays ».
Encore une fois nous
lui reposons la question : « Dis
Bernard, tu dors bien la nuit ? »
Chérif Abdedaïm
Publié sur
La Nouvelle République
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