Chronique
Au four et au
moulin
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Mercredi 5 septembre
2012
Décidément, après
le couple Sarko-Juppé, voilà le nouveau
tandem Hollande-Juppé qui veut maintenir
la barre criminelle aussi haute que
possible. Histoire peut-être de faire
oublier aux 10% de chômeurs français
leur condition précaire. Sarkozy a
engagé la guerre libyenne à l’insu de
ses acolytes, quant à Hollande on ignore
pour l’instant ce qu’il cache dans son
chapeau. Ce qu’on sait c’est que son
ministre des Affaires étrangère, Laurent
Fabius, est au four et au moulin. Dans
la crise syrienne, il menace
d’outrepasser le Conseil de sécurité
pour envahir la Syrie déclencher une
nouvelle guerre en Syrie en cas de
prolifération des armes chimiques
syriennes.
Sur un autre plan, il a estimé lundi
dernier qu’une éventuelle frappe
israélienne contre l’Iran pourrait « se
retourner contre Israël » et préconisé
un renforcement des sanctions pour
empêcher l’Iran de se doter de l’arme
nucléaire.
Répétant le refrain Usraélo-Occidental,
il a déclaré BFM-TV et la radio RMC : «
Je suis absolument hostile au fait que
l’Iran ait l’arme nucléaire mais je
pense que s’il y avait une attaque
israélienne, malheureusement ça se
retournerait contre Israël et
(placerait) l’Iran en situation de
victime ». Raisonnement typiquement
sioniste à l’ombre de la « Shoah ».
En matière de stratégie, Fabius a avancé
: « Nous disons qu’il faut augmenter les
sanctions et en même temps continuer à
discuter avec l’Iran pour arriver à le
faire plier ».
Et l’os ? « Malheureusement, les
Chinois, les Russes et les Indiens ne
respectent pas les sanctions, ça fait un
trou même si les sanctions commencent à
être plus efficaces », a poursuivi le
nouveau « stratège » de l’Elysée.
Et quelles nouvelles sanctions ? « Nous
sommes en train d’étudier tous les
schémas », a-t-il seulement dit.
Et pourtant, ces sanctions illégales,
selon le droit international, ont
jusqu’ici touché les secteur le secteur
bancaire depuis 2010 ; ce qui a ralenti
l’activité industrielle dans le pays,
provoqué une inflation de plus de 20%,
accru le chômage et entraîné une pénurie
de devises. La situation s’est aggravée
avec un embargo pétrolier qui a provoqué
depuis le début de l’année une chute de
50% des exportations de brut dont l’Iran
tire l’essentiel de ses ressources en
devises.
« Les Iraniens sont en train de
développer les centrifugeuses (pour
enrichir l’uranium) d’une façon qui n’a
aucune raison d’être s’ils n’ont pas un
but militaire, donc le risque est réel
», a relevé aussi Laurent Fabius, en
déplorant que les discussions 5+1
(Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni,
Russie et Allemagne) « n’avancent pas ».
Et pourquoi tout ce boucan pour un pays
qui n’est même pas parvenu à créer une
seule bombe alors que les sionistes
disposent d’au moins 200 à 300 ogives
nucléaires ?
Selon Fabius, on ne peut « pas faire
confiance » aux Iraniens. « C’est un
régime qui est capable de mentir à son
propre peuple ».
Drôle de clairvoyance pour un mécène »
sioniste qui se grille les méninges et
feint d’oublier qui constitue la
véritable menace.
Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République du
5
septembre 2012
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