Chronique
Du pareil au même
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Samedi 5 mai 2012
Ferdinand Céline a eu
raison en écrivant son fameux « bal des
faux-culs ». Après les gesticulations
sionistes et leurs acolytes Occidentaux
à l’encontre de l’Iran, le tour de passe
est cédé aux monarchies du Golfe. Toutes
répètent en chœur que l’Iran constitue
une véritable menace pour la région. Il
me semble que j’ai déjà entendu cette
funeste « sympholie » du
côté de Tel Aviv. Et comme par hasard,
la même rhétorique est reprise par cette
chorale de perroquets asservie aux
amerloques.
Récemment, « le
prince héritier et ministre de
l'Intérieur saoudien a affirmé que son
pays ne sera pas laxiste face aux
menaces contre les pays du Golfe
persique. Il s'agit du 3ème
avertissement d'un des 6 pays du Golfe
persique contre l'Iran en 3 semaines. »,
rapporte l’agence IRIB.
Piqué probablement
par la mouche sioniste, le prince Nayef
ben Abdel Aziz a exprimé le soutien sans
faille de son pays aux Emirats et à
Bahreïn, agité par une contestation
populaire, estimant lors d'une réunion
mercredi soir à Ryad des ministres de
l'Intérieur du Conseil de coopération du
Golfe persique(CCGP), que « leur
sécurité et leur stabilité est
indissociable de celles du CCGP ».
Voilà aussi
l’ingrédient de la soupe aux lentilles
sioniste. Le syndrome de « victimisation
». Le régime de Ryad, n’a pas cessé sa
répression au Bahreïn depuis une année,
alors que le prince nous sort la carte
sécuritaire. Qui est en fait menacé ?
Les chiites bahreïnis ou la grande Cour
qui se fout éperdument du sort de ses
populations ?
Ainsi, de par ce nouveau « clip » du
Prince, il ressort qu’il y a une forte
solidarité canines, dont le refrain est
« Toute atteinte à l'un de nos pays nous
touche tous »
Et comme monsieur
maîtrise parfaitement les rudiments du
Droit international : il s’inquiète, non
pas des prisonniers Palestiniens qui
subissent tous les affres sionistes,
mais beaucoup plus du fait que « l’Iran
continue d'ignorer le droit des Emirats
arabes unis sur ses trois îles occupées
». Un nouveau joker semble-t-il qui, à
défaut de la carte nucléaire jusqu’à
présent infructueuse, est jeté sur la
table.
Ainsi, le 17 avril,
le CCGP avait qualifié de « provocation
» une visite du président iranien
Mahmoud Ahmadinejad à Abou Moussa, l'une
des trois îles stratégiques au centre
d'un conflit entre l'Iran et les Emirats
arabes unis.
« Provocation » pour
provocation, comme nous l’avons signalé
dans une précédente
chronique, 1800 soldats français
effectuaient des manœuvres
conjointes avec les forces émiraties.
Une « chasse aux pigeons » qui s’est
achevée le 2 mai dernier.
Pendant ce temps,
l’Iran semble déjà assez occupé par ses
projets scientifiques. Il pense déjà à
envoyer dans les trois prochain mois, un
être vivant dans l’espace, prélude à des
étapes plus développées, selon le
président de la Fondation iranienne pour
l'espace, M.Fadeli.
Au vu des
réalisations iraniennes, on se
demande qu’est-ce que l’Arabie Saoudite
et ses acolytes du Golfe pourraient bien
envoyer dans l’espace ? Leurs danseuses
du ventre ?
Même une souris
refuserait de courir un tel risque.
Chérif
Abdedaïm
Publié sur
La Nouvelle République
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