Chronique
Les assassins de
l'ordre
Chérif Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Mercredi 3 octobre
2012
Il s’est
enorgueilli d’avoir pris le départ avant
le coup de starter de la course
criminelle de l’OTAN en Libye. Il s’est
enorgueilli d’avoir «rehaussé» la France
au rang de criminelle de premier ordre.
En compagnie de son acolyte «le juif qui
œuvre pour Israël» en semant mort et
désastre dans les pays arabes.
Le couple Sarko-BHL
a marqué l’une des pages sombres de
l’histoire à l’image d’autres dictateurs
sanguinaires nazis and Co. Nuremberg a
été là pour juger des criminels de
guerre. Depuis, ce sont des chefs d’Etat
récalcitrants au Nouveau désordre
mondial qui sont traînés en justice
pénale internationale, le cas Gbagbo
faisant foi. Et l’on ose encore parler
de justice internationale quand on sait
qu’un Sarkozy a payé un tueur à gages
français pour assassiner Kadhafi. Eh,
oui, quitte à nous répéter, ce n’est pas
un milicien libyen qui a porté le coup
fatal au Guide libyen, mais bel et bien
un tueur à gages français. L’information
vient de tomber tel un couperet suite
aux déclarations tonitruantes de
l’ancien Premier ministre du CNT Mahmoud
Jibril. Lors d’un entretien accordé à la
chaîne égyptienne Dream TV, ce dernier a
déclaré sans ambages que le tueur à
gages français agissait sur ordre et
dans l’intérêt personnel du président
français de l’époque, Nicolas Sarkozy.
Précisant à l’occasion que l’auteur du
tir mortel «était un agent étranger qui
s’était mêlé aux brigades
révolutionnaires». Ce qui explique le
fait que le guide libyen soit privé d’un
jugement équitable. Témoin gênant donc.
Toutefois, la question qui nécessite
réponse est : pourquoi donc Sarkozy
aurait intérêt à faire taire Kadhafi ?
D’après certaines sources, en
particulier le journal italien le
Corriere Della Sera, le guide libyen
avait menacé de révéler les détails de
sa relation avec l’ancien président de
la France Nicolas Sarkozy, qui «avait
donc des raisons plus que suffisantes
pour essayer de lui ôter la vie»,
soutient encore cette source. Quelles
révélations auraient pu faire Kadhafi
sur ces «relations» ? Le financement de
la campagne de son bourreau ? Ou y
aurait-il d’autres vérités qui
dérangeraient l’ex-président français ?
Au vu de son bilan «réussi» en matière
de crimes contre l’humanité, Sarkozy
semble avoir bien instruit son
successeur sur la suite du combat
«sacré» : le néocolonialisme. Après
l’échec enregistré en Syrie par la
nouvelle diplomatie française, Fabius
aux abois, Hollande and Co veulent
devancer les Américains en plantant une
base française au Sahel. Les intentions
hégémoniques de cette nouvelle direction
nous rappellent le fameux secret de
Polichinelle en dépit des démentis
officiels français. Concernant la
question malienne, c’est l’intervention
militaire qui hante les rêves de la
diplomatie française dans la mesure où
la région regorge de ressources aptes à
compenser la crise économique dans
laquelle est plongée la France au même
titre que les autres pays occidentaux.
Hollande semble donc bien parti pour
représenter dignement l’étendard
criminel du néocolonialisme. Il pourrait
éventuellement faire appel à BHL,
l’écervelé de la bande à Bonnot.
Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République
du 3 octobre 2012
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