Opinion
Faut-il croire au
Doom's Day:
Est-ce la fin du Monde ou la
fin d'un Monde anomique ?
Chems
Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 19 janvier
2012
«Selon
la phrase attribuée communément à
Einstein, sans les abeilles, il ne
resterait que peu de temps à l'Homme.
Leur disparition massive témoigne-t-elle
de l'arrivée de l'apocalypse?»
Il semble effectivement que les abeilles
sont l'avant-garde de l'extinction de
l'humanité «Cette année, écrit Luce
Soullier, c'est la fin du monde. Du
moins, nombre de scénarios
apocalyptiques la prévoient pour le 21
décembre 2012. La preuve par les
abeilles? Un parasite de mouche les
transformerait ainsi en zombies, selon
des chercheurs. Une transformation digne
des pires scénarios de science-fiction.
Il s'agit en réalité d'un parasite qui
conduit les abeilles domestiques à
quitter leur ruche, les désoriente et
provoque leur mort. Ce qui expliquerait
leur disparition massive. Et c'est
précisément la menace de la disparition
des abeilles qui ramène, une nouvelle
fois, au scénario de fin du monde. (...)
Einstein ne disait-il pas que si
l'abeille disparaissait de la surface de
la Terre, l'homme n'aurait plus que
quelques années à vivre? Reste que la
surmortalité de l'abeille domestique
inquiète. Car les menaces se
multiplient. Olivier Belval, apiculteur
dans le sud de l'Ardèche et président de
l'Unaf, se souvient: «Lorsque j'étais
enfant, mon père me disait qu'à partir
de 5% de destruction, il fallait se
poser des questions.» La moyenne
nationale est montée à près de 30%.(1)
Yves Leconte, directeur de recherche à
l'Inra, ne va pas jusqu'à prévoir
l'apocalypse du fait de la disparition
des abeilles: «Justement parce que, même
si elle est très critiquable, elle
contient un fond de vérité. Ainsi, «80%
des plantes à fleurs sont pollinisées
par l'animal et les abeilles sont
considérées comme les meilleurs
pollinisateurs», explique Axel Decourtye.
Au total, souligne Yves Leconte, «30% de
ce qui est dans nos assiettes est lié à
la pollinisation». «sans elle, les
rendements sont bien moindres et les
fruits de moins bonne qualité», selon
Axel Decourtye. Et, surtout, il faudrait
trouver des mesures compensatoires aux
coûts exorbitants. Un exemple frappant:
sur les contreforts de l'Himalaya,
l'espèce sauvage qui pollinisait les
pommiers a disparu. Alors les Chinois le
font à la main. Ou, plutôt, au plumeau.
D'autres ont tenté de polliniser des
amandiers par la force du vent provoqué
par les pales d'un hélicoptère. Raté».
(1)
Qu'en
est-il justement de la fin du monde?
Le monde, dit-on, est traversé en ce
début 2012 de turbulence mettant en jeu
une nouvelle division des communautés
humaines, en futures esclaves et
oligarchies conquérantes. D'aucun
s'émeuvent de ce chaos dont les prémices
ont commencé en 1947. Pour mesurer le
danger, des savants ont proposé une
horloge. «L'horloge de la fin du monde»
est une horloge conceptuelle sur
laquelle «minuit» représente la fin du
monde. Elle est régulièrement mise à
jour depuis, par les directeurs du
Bulletin des scientifiques atomistes,
basé à l'Université de Chicago (18 prix
Nobel). L'horloge utilise donc
l'analogie du décompte vers minuit pour
dénoncer le danger qui pèse sur
l'Humanité du fait des menaces
nucléaires, écologiques et techniques.
Également baptisée horloge de
l'Apocalypse, elle indique, depuis le 11
janvier 2012, minuit moins cinq (23:55).
Justifié par les dangers clairs et
imminents de prolifération nucléaire et
de changement climatique ainsi que la
nécessité de trouver des sources
d'énergie sûres et durables. À
l'origine, cette horloge représentait la
possibilité d'une guerre nucléaire
mondiale, en soulignant la menace liée à
la prolifération des armes nucléaires
».(2)
« Mais par la suite, elle a pris en
considération les perturbations dues au
changement climatique, les problèmes
liés aux hydrocarbures (pic pétrolier,
géopolitique du pétrole) ou encore les
risques liés aux nouvelles technologies
(nanotechnologie, biotechnologie,
etc.).Lawrence Krauss, co-président de
l'association et professeur de physique
à l'Université d'Arizona (sud-ouest), a
évoqué, pour justifier ce 19e ajustement
depuis sa création, «les dangers clairs
et imminents de prolifération nucléaire
et de changement climatique ainsi que la
nécessité de trouver des sources
d'énergie sûres et durables». Il a
estimé que les «dirigeants de la planète
font preuve d'inaction face aux
problèmes essentiels que sont le
changement climatique et la montée des
tensions internationales (2)
´´La fin du monde, écrit Marina
Rafenberg, n'est pourtant pas une
invention des internautes ou des
scénaristes. Ni des Mayas, du reste.
Dans le Nouveau Testament, l'apôtre
saint Jean prédisait déjà l'apocalypse
avant le retour du Christ sur terre.
Certains adeptes actuels de la fin du
monde s'en inspirent mais oublient que
l'histoire, cette fois, se termine bien:
l'humanité est sauvée par Dieu! Au XVe
siècle, Nostradamus, célèbre astrologue
de la Renaissance, a continué de
fasciner de nombreux disciples avec ses
Centuries, quatrains qui auraient prévu,
selon les interprétations, la mort
d'Henri II, l'ascension au pouvoir de
Napoléon ou encore les bombardements
atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Que
dire, enfin, des mouvements chrétiens
millénaristes, comme celui des témoins
de Jéhovah, qui, eux aussi, prédisent
régulièrement la fin du monde? Un
argument devrait pourtant suffire à nous
rassurer: 183 annonces majeures de fin
du monde ont été recensées depuis la
chute de l'Empire romain. Et l'Homme est
toujours là...» (3)
« A l'échelle d'une vie humaine, il est
difficile de concevoir que notre planète
puisse être soumise à des stades
d'évolution s'étalant sur plusieurs
dizaines de milliers ou de millions
d'années. (...) La probabilité que notre
planète soit, régulièrement, le théâtre
d'un grand cataclysme est plus
importante, au fur et à mesure que les
preuves scientifiques s'accumulent.
Sommes-nous de nouveau à l'aube d'un
grand bouleversement terrestre,
annonciateur d'un nouveau cycle
géologique et climatique, qui pourrait
modifier, pour des milliers d'années, la
façon de vivre sur Terre? (...) Dans la
pensée collective, les images
effroyables d'une Apocalypse relèvent,
uniquement, de la mythologie et des
légendes. Des forces terrifiantes
capables de dévier l'axe des pôles, ou
de transformer, en un instant, les mers
en continents et les terres en océans,
ont, longtemps, été considérées comme
des fantasmes de scientifiques un peu
trop catastrophistes. Peut-être parce
que de telles visions, si elles venaient
à se matérialiser, seraient
insupportables au regard de l'Homme?
Toujours est-il que les découvertes
archéologiques, paléontologiques et
géologiques modernes tendent vers
l'hypothèse, de plus en plus cohérente,
que la Terre a, déjà, subi plusieurs
«traumatismes» d'une violence
inimaginable, et qu'elle en subira
d'autres...» (4)
Le «
jugement dernier », version américaine
Peter Dale Scott nous dit que le concept
de jugement dernier est aussi repris par
un plan secret aux Etats-Unis. Une sorte
de cabinet de l'ombre qui est derrière
tous les grands évènements. Nous
l'écoutons: «(...) Cette force obscure a
fonctionné depuis au moins cinq
décennies en marge de l'État public. Le
Projet «Jugement dernier» (Doomsday
Project). C'est le nom donné par le
département de la Défense aux
planifications d'urgence visant «à
assurer le fonctionnement de la
Maison-Blanche et du Pentagone pendant
et après une guerre nucléaire, ou toute
autre crise majeure. (...) De manière
plus explicite, cette planification a
été un facteur majeur derrière les trois
phénomènes préoccupants qui menacent
aujourd'hui la démocratie états-unienne.
Le premier d'entre eux a été la
conversion de notre économie en une «plouto-nomie»,
une économie à visée ploutocratique,
marquée par une scission grandissante
des États-Unis en deux classes - les
nantis et les défavorisés, les «1%» et
les «99%». Le second phénomène est la
militarisation croissante des
États-Unis, et principalement sa
tendance à mener ou à provoquer des
guerres dans des régions lointaines, ce
qui est devenu de plus en plus courant
et prévisible. Le troisième phénomène,
est l'influence considérable des
événements profonds structurels sur
l'Histoire des États-Unis, une influence
de plus en plus néfaste: des événements
mystérieux, (comme l'assassinat de JFK,
l'effraction du Watergate ou le
11-Septembre, qui affectent brutalement
la structure sociale états-unienne), ont
un impact majeur sur la société de ce
pays. Par ailleurs, ils impliquent
constamment des actes criminels ou
violents. Enfin, bien souvent, ils sont
générés par une force obscure inconnue».
(5)
Dans le même ordre d'une guerre
imminente, Maxime Chaix, pour sa part,
met en évidence la bataille sans merci
livrée sur le plan financier par les
Etats-Unis à l'Europe. «(...) La guerre
psychologique menée contre l'Europe par
les «officines» anglo-saxonnes et leurs
relais médiatiques et spéculatifs monte
en intensité, l'Euroland étant ciblé
dans son ensemble. Pourtant, de l'autre
côté de l'océan Atlantique, les
États-Unis - qui, malgré leurs
difficultés structurelles, restent la
première puissance mondiale sur le plan
financier, militaire, culturel et
économique - affichent un endettement
national de plus de 15.000 milliards de
dollars US. Dans ce contexte, les
généraux du Pentagone, qui représentent
l'omnipuissant complexe
militaro-financier-énergétique des
États-Unis, ne peuvent accepter la
politique d'abandon du dollar comme
monnaie d'échanges pétroliers qui est
menée par l'Iran, en ce qu'elle
constitue par essence une menace vitale
contre le système des pétrodollars.
(...) Aujourd'hui, les États-Unis mènent
à l'égard de l'Iran une guerre
économique totale, accompagnée de
mouvements militaires à grande échelle
(...)» (6)
Où va
l'humanité?
Dans un Appel à un
ressaisissement de l'homme, Fidel Castro
décrit les causes possibles de «fin du
Monde»: «Je prétends, écrit-il, juste me
situer au point de départ actuel de
notre espèce pour parler de la marche à
l'abîme.(...) L'idée d'un jugement
dernier apparaît implicitement dans les
doctrines religieuses les plus
pratiquées parmi les habitants de notre
planète, que nul ne qualifie pour autant
de pessimistes. (...) De nombreux périls
nous menacent, mais deux d'entre eux, la
guerre nucléaire et les changements
climatiques, sont décisifs et leur
solution ne cesse de s'éloigner toujours
plus. (...) On parle de plus en plus
fréquemment de technologies militaires
pouvant toucher la totalité de notre
planète, le seul satellite habitable
connu à des centaines d'années-lumière à
la ronde, à moins qu'un autre ne nous
soit accessible si nous nous déplaçons à
la vitesse de la lumière, soit trois
cent mille kilomètres par seconde. (...)
À aucune autre époque de son histoire,
l'humanité n'a connu les périls actuels.
(...) On dénombre aujourd'hui plus de
vingt mille ogives nucléaires, entre
celles qui sont entreposées dans les
dépôts et celles qui sont déjà déployées
en vertu d'accords. Il en suffirait
d'une centaine pour provoquer un hiver
nucléaire qui infligerait en peu de
temps une mort épouvantable à tous les
êtres humains, comme l'a expliqué
brillamment, à partir de données
informatiques, Alan Robock, scientifique
et professeur à l'Université de Rugers,
dans le New Jersey» (7)
«(...)Le réalisateur français, Yann
Arthus-Bertrand a, dans un documentaire
datant de mi-2009, alerté le monde de ce
qu'il advenait à partir de données
irréfutables. Se fondant sur des
arguments solides, il a exposé les
conséquences néfastes qu'impliquait le
fait de consommer en moins de deux
siècles les ressources énergétiques
créées par la nature durant des
centaines de millions d'années: «Tu
bénéficies de l'héritage fabuleux de
quatre milliards d'années que t'a légué
la Terre. Et toi, en seulement deux cent
mille, tu as changé la face du monde.»
(7)
Est-ce la
fin du Monde ou la fin du Monde de la
boulimie débridée
Cette fin du Monde est elle plus
vraisemblablement la fin d’un Monde ?
Nous ne pouvons pas invoquer le fait que
l’on ne savait pas que la Terre va mal .
Déjà en 1972, une équipe de chercheurs
du Massachussetts Institute of
Technology (ou MIT) à la demande du Club
de Rome. Le rapport Meadows (le nom du
directeur de l'équipe de recherche
Dennis Meadows), présentait les
principaux résultats du travail. Pour
Jean Marc Jankovici il n'y a nulle trace
d'une telle prévision sur la pénurie de
pétrole en l'an 2000 dans ce rapport
Meadows ! Ce rapport n'a pas "prédit" la
fin du pétrole en 2000. Sa seule
conclusion forte est que la croissance
matérielle perpétuelle conduira tôt ou
tard à un "effondrement" du monde qui
nous entoure, et que, même en étant très
optimiste sur les capacités
technologiques à venir, l'aptitude à
recycler ou à économiser les matières
premières que nous consommons, le
contrôle de la pollution, ou encore le
niveau des ressources naturelles ,
l'effondrement se produit avant 2100.
Par "effondrement" il ne faut pas
entendre la fin de l'humanité, mais la
diminution brutale de la population
accompagnée d'une dégradation
significative des conditions de vie
(baisse importante du produit industriel
par tête, du quota alimentaire par tête,
etc) de la fraction survivante. Pour
parvenir à cette conclusion d'un
"effondrement" probable, qui certes
n'est pas anodine, les chercheurs ont
fait ce qui se pratique dans bien des
domaines : ils ont réalisé un modèle
mathématique, outil désormais
incontournable dès lors que l'on veut
tenter de cerner l'évolution future d'un
système complexe (8)
Le grand agronome, Pierre Rabhi, ne
cesse de sillonner la planète et de
répandre çà et là la bonne parole quant
à la nécessité justement de déconnecter
la boulimie énergétique d’une façon de
vivre respectueuse de la Nature et de
l’Homme .
Dans une interview remarquable , il
donne sa vision de l'avenir: «Plus que
jamais, nous sommes dans une véritable
impasse. Ce n'est pas la première fois
que l'homme se trouve face à des
impasses. Mais, du fait de la
mondialisation, c'est la première fois
que cette impasse est généralisée. C'est
l'humanité tout entière qui est invitée
à se concerter pour imaginer l'avenir.
Ce qui se passe est sans précédent dans
l'Histoire. Tout est parti de l'idée que
l'homme pouvait modifier le cours de
l'Histoire. Plutôt que de rester à sa
place, il a voulu s'élever au rang d'un
démiurge. (...) Malheureusement, la
conscience collective n'a pas atteint le
niveau de lucidité suffisant pour voir
l'ensemble des phénomènes et se définir
de nouveaux objectifs. Nous vivons
encore dans l'illusion selon laquelle
l'être humain va redresser la situation.
Politiquement, nous faisons de
l'acharnement thérapeutique sur un
modèle moribond. Il est dans cet état
parce qu'il est en dissonance et en
contradiction avec les lois
fondamentales de la vie.(...) Les
religions ont une grande responsabilité
pour avoir instauré l'homme prince de la
création. Les Peaux-Rouges ne disent
pas: «La Terre nous appartient.» Ils
disent: «Nous appartenons à la Terre.»
(...) Le modèle que l'on disait
triomphant est en train de se déliter
lamentablement. La peur du lendemain ne
cesse de grandir. (...) Quand je suis en
Afrique, dans des villages reculés, je
vois des gens qui n'arrêtent pas de
danser. Ils se retrouvent le soir autour
du feu pour bavarder au milieu des
éclats de rire. On a l'impression qu'ils
goûtent chaque instant de la vie comme
s'il était précieux.» (9)
« Quand je voyage dans le monde prospère
poursuit Pierre Rabhi , je vois des gens
préoccupés d'avaler des cachets pour
lutter contre le stress, l'angoisse,
etc. Le drame du monde moderne, c'est
que l'indispensable n'est pas garanti et
le superflu n'a pas de limite. Qu'est-ce
qui ruine la planète? Ce n'est
certainement pas la nécessité (...) Tant
que l'on continuera à donner à l'argent
plus d'importance qu'au destin collectif
et à la nature, nous resterons dans ces
niaiseries-là. (...) Souvent je dis aux
gens: prenez simplement une graine de
tomate, regardez-la bien, réfléchissez,
méditez. Dans cette simple graine, il y
a des tonnes de tomates. C'est
prodigieux. Comment peut-on justifier
l'existence de la faim dans le monde?
(...) Le monde de demain est en
gestation. Au lieu de dire: ce sont des
marginaux, il faut que ceux qui
détiennent l'autorité considèrent enfin
que ce sont eux les créateurs, et pas
les modèles asservis à l'argent». (9)
Tout est dit. Il n'y aura pas fin du
monde si on réhabilite les valeurs qui
font de la dignité humaine déclinée sous
toutes ses dimensions l’alpha et l’oméga
de notre passage sur Terre.
1. Lucie Soullier: La disparition des
abeilles-annonce-t-elle la fin du monde?
L'Expresse.fr 04/01/2012
2.
/www.lexpress.fr/actualite/sciences/il-reste-cinq-minutes-avant-lapocalypse_
1070499.html
3
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-fin-du-monde-une-fois-de-plus_1067671.html
4. IRIB Les preuves des catastrophes du
passé 12/01/2012
5. Peter Dale Scott: Le Projet Jugement
dernier et les événements profonds: JFK,
le Watergate,
11/09http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28582
10 01 2012
6. Maxime Chaix
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28680
15 01 12
7. Fidel Castro
http://www.alterinfo.net/La-marche-a-l-abime_a69662.html
15 01 2012
8. Jean Pierre Jankovici : Le Rapport
Meadows .
http://manicore.com/documentation/club_rome.html
9. Pierre Rabhi http://www. sudouest.fr/
2012/01/01/l-humanite-entiere-est-invitee-a-imaginer-l-avenir-594027-706.php
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 20 janvier
2012 avec l'aimable autorisation de
l'auteur
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