Opinion
Algérie-Maroc :
Cette frontière qui ne s'ouvre pas !
Amar
Djerrad
Mercredi 10 avril
2013 Certains médias de nos voisins
marocains ne cessent d’attaquer
l’Algérie. Des attaques injustes
faites de mensonges, de dénigrements
et de contre-vérités appelant
pratiquement les Algériens à se
révolter contre leurs dirigeants. Des
articles aussi violents que bizarres
sont publiés, à tour de bras, dans
des journaux et sites, même sur des
sites israéliens (Israël-flash) sous
des plumes marocaines à l’exemple de
ce courtisan nommé F.M qui dit
vouloir la « démocratie » pour…
l’Algérie. Tous ses articles – qui
visent l’Algérie – sont un tissu de
mensonges et de contre-vérité. Il ne
fait que dénigrer et fausser la
réalité. Au regard de quelques-uns
de ses titres ont saisi parfaitement
sa « spécialité » : «
L'Algérie ; un dragon régional en
papier », « À ceux qui
attaquent le Maroc », « Une
belle déculottée pour le mouvement
du 20 février et ses ‘phagocyteurs’»,
« Dissidence au sein du Front
Polisario », « Déliquescence
de l’État algérien et provocation
d’Alger », « La schizophrénie
des généraux algériens envers le
Maroc », « Le Maroc en
mouvement et l’Algérie dans
l’inertie totale », «
L’oligarchie militaro-politique
algérienne en position critique
» etc. Il n’y
a que le Maroc et ceux qui se font
appeler « l’opposition algérienne
à l’étranger », sis à Londres,
ainsi que quelques critiques
‘d’indépendants’ qui passent leur
temps à fustiger ou critiquer «
le régime algérien », « le pouvoir
des généraux », « la sécurité
militaire » et tutti quanti.
À la différence que chez les
Marocains, transparait, en plus, une
certaine colère. Ces gens-là du
Maroc, semblent dire aux Algériens,
à chaque fois, « vous accédez à
nos demandes et nos désidératas
sinon on vous suscite des révoltes
». Comme s’ils en avaient le
monopole et la capacité ! Pour
mettre le lecteur au clair, il doit
savoir ce qui divise actuellement le
Maroc et l’Algérie. En plus des
vicissitudes de l’histoire
qu’alimentent des clichés que font
durer certains, surtout du côté
marocain, il y a surtout le Sahara
occidental et l’ouverture de la
frontière. Le
Sahara occidental, que le Maroc
occupe depuis 1975, après le départ
des Espagnols, est vu par l’Algérie
comme un problème de décolonisation
dont la solution est
l’autodétermination du peuple
sahraoui. C’est donc, aux yeux de
l’Algérie, conforme à la légalité
(au droit international) et légitime
(au regard de son histoire
coloniale). Là est la divergence
fondamentale. Écoutons notre
‘analyste’ « Alger voit également
avec l’arrivée d’un régime
démocratique pro-occidental à
Tripoli un soutien de poids
sur la question du Sahara marocain
s’évaporer. » Le Maroc soutient
donc ces félons pour ça ? La
fermeture de la frontière par
l’Algérie qui fait suite à
l’attentat terroriste, en 1994,
commis à l’hôtel Atlas Asni à
Marrakech. Le roi Hassan II qui a
vite fait d’accuser injustement «
les services algériens » –
malgré les mises en garde de
certains officiels Français –
impose, par humiliation, le visa
d’entrée pour les Algériens tout en
durcissant leurs conditions de
séjours sur son territoire. En
réponse, l’Algérie ferme carrément
la frontière pour bien «les
rassurer». Qui est perdant ? Le
Maroc dit que c’est l’Algérie.
Pourquoi alors cette obsession à
demander en permanence son ouverture
contrairement à l’Algérie qui
temporise en conditionnant cette
réouverture « aux [règlement
des] problèmes qui ont entraîné
sa fermeture» selon Bouteflika
et à «…une approche globale de ce
que nous voulons faire de notre
Maghreb » selon Zerhouni
l’ex-ministre de l’Intérieur. En
fait c’est bien le Maroc qui reste
le grand perdant. Ce sont plus de 2
milliards de dollars/an de perdus ;
faites le calcul sur 19 ans !
Environ 40 milliards de dollars de
manque à gagner ! Voilà les vraies
causes et les vrais motifs qui
poussent les Marocains à de tels
comportements contre l’Algérie et
ses dirigeants. Les visas ont été
levés en 2005/2006. Reste plusieurs
questions, dont celle liée au Sahara
Occidental. Toutes
leurs critiques tournent autour du «
pouvoir algérien », du « Sahara
occidental », de « l’ouverture des
frontières ». Ce qui est intéressant
à dire c’est que toutes les
interventions et critiques
d’officiels ou de journalistes
marocains, à propos de l’Algérie, se
fixent toujours sur ces trois
thèmes. Vous leur parlerez des «
vendanges en Australie », ils
s’arrangent pour introduire ces
thèmes ! Une obsession maladive où
l’on pressent chez eux un sentiment
de frustration une envie de régler
un compte à l’Algérie à travers leur
récurrent souhait d’un chaos et
incitation à la révolte.
Certains poussent l’indécence
jusqu’à nous reprocher d’avoir trop
d’argent en incitant, alors, les
Algériens à se révolter pour
réclamer leur part ! Rien que ça !
L’Algérie n’est ni un « dragon » ni
un « papier ». C’est un territoire,
un peuple, une histoire, comme le
Maroc. Elle n’est pas en «
déliquescence » ou en «
inertie totale». Nous ne vivons
pas « au seuil de la pauvreté
». Nous avons des pauvres, mais nous
n’avons pas l’état de misère, de
beaucoup, que nous constatons au
Maroc. Observons aussi cette drôle
affirmation « l’Algérie vient de
confirmer son naufrage amorcé voici
près de six décennies » (?!)
(c’est-à-dire depuis 1954 le début
de la révolution qui serait donc un
‘naufrage’?). S’il y a naufrage, il
est immédiat, il ne dure pas « six
décennies »; c’est stupide. Sinon on
ne serait pas maintenant à subir
d’incessantes pressions pour
l’ouverture de la frontière afin de
‘booster’ son économie. Même Ban Ki
Moon y met du sien. Enfin,
l’Algérie n’a jamais pratiquée «
une course effrénée à l’armement
pour intimider son voisin marocain
», mais a procédé au renouvellement
d’une partie de son armement. Le
Maroc a bien acheté des F 16 sans se
voir faire des reproches par
l’Algérie ! Avec
cette politique malveillante et ces
‘tactiques’ mesquines et puériles,
les choses ne seront jamais prêtes
d’évoluer vers l’issue que
souhaitent les dirigeants marocains.
Même dans vingt autres années ! Djerrad Amar
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