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Centre Palestinien d'Information

Opinion

L'incident de la flottille est une chance pour laisser Gaza pour toujours
Alouf Ben


Photo CPI

Lundi 21 juin 2010

Palestine – Le journal israélien Haaretz

L’affaire de la flottille représente « une bonne occasion pour terminer la séparation » avec la bande de Gaza. Il est temps de couper tout le cordon de l’occupation et de laisser l’Etat du Hamas tranquille. Essayer de contrôler Gaza de l’extérieur par la nourriture donne une très mauvaise image de la moralité d’"Israël" et aggrave son isolement. En fait, chaque "Israël" doit avoir honte de la liste de produits que le ministère de la défense énumère qu’il laisse passer dans la bande de Gaza : de la cannelle et des carafes en plastique. Les pots et la coriandre sont permis dans la Bande ! Il est temps que ces officiers et fonctionnaires s’occupent d’autres choses plus vitales que de préparer ces listes.

Comment procéder ?

"Israël" informe la communauté internationale qu’elle se désengage de la bande de Gaza, de ses habitants et de leur confort. Elle fermera tous les points de passage. Elle laisse Gaza s’approvisionner à travers les frontières égyptiennes ou via la mer. Elle déterminera une date limite pour couper les réseaux d’eau et d’électricité. Le Shekel arrêtera d’être la monnaie officielle. Qu’ils sortent une monnaie à eux sur laquelle ils metteront la photo cheikh Yassine.

"Israël" dira qu’elle usera de son droit d’autodéfense et d’inspection des cargos suspects qui pratiqueront la contrebande d’armes. C’est ainsi que les Occidentaux réagissent, en inspectant des cargos commerciaux suspectés de porter des missiles et des armes nucléaires. "Israël" dira aussi que s’ils tirent sur nous, nous répliquerons pour faire mal. Nous en avons donné la preuve.

Avant la signature de l’accord de paix avec l’Egypte, toutes les frontières terrestres étaient fermées. "Israël" faisait son commerce via les ports et aéroports. Aujourd’hui encore, le commerce à travers les frontières est insignifiant. Mais ouvrir les frontières de temps à temps n’est plus acceptable de nos jours et on y voit une injustice insupportable pratiquée contre les habitants civils isolés.

Ariel Sharon a décidé de se retirer de la bande de Gaza jusqu’à la ligne verte. Il espérait une reconnaissance internationale de la fin de l’occupation. Le problème est qu’"Israël" n’a pas réussi à s’en séparer, avant que le Hamas mette la main sur Gaza. "Israël" a insisté à contrôler l’entrée et la sortie. Et après que le Hamas avait gagné les élections et que le soldat Shalit avait été enlevé, le contrôle et le siège ont été renforcés. On dirait qu’"Israël" a regretté au dernier moment la séparation et qu’elle a voulu garder une petite chose, même infime, de cette détestable Gaza.

La stratégie du blocus a quatre dimensions. D’abord, il veut imposer aux Palestiniens une union entre la Cisjordanie et la Bande, sous une direction amie d’"Israël". Puis c’est un moyen de pression sur le Hamas pour arrêter le tir de roquettes. Il veut aussi donner l’illusion que l’autorité d’Abbas et Fayyad est toujours l’autorité légitime de Gaza. Enfin, le blocus veut empêcher tout contact avec les Egyptiens qui ont peur d’ouvrir leurs frontières avec les Palestiniens.

Les résultats sont insuffisants. Il est vrai que la relation stratégique avec l’Egypte s’est renforcée et que le Hamas se retient mieux depuis la guerre, mais son pouvoir ne fait que se renforcer. Et Abbas et Fayyad, eux, n’ont aucun pouvoir à Gaza.

Ils disent au public israélien que l’interdiction de la coriandre et ses semblables a pour objectif d’aider le captif Shalit. Et cela empêche toute discussion sérieuse. Le gouvernement se cache derrière Shalit et sa famille qui attirent l’amour du public, au lieu de chercher une alternative à cette situation actuelle.

Ceux qui luttent contre l’existence d’"Israël" continueront à la pourchasser même si elle se dégage de Gaza. "Israël" n’a pas besoin d’eux, mais des gouvernements occidentaux, politiquement et économiquement. Et ces gouvernements lui diront : Levez le blocus et libérez Gaza.

Et ces appels occidentaux après l’opération meurtrière ne font qu’augmenter. Au lieu de faire la bagarre avec eux, "Israël" devra leur dire : Vous voulez Gaza ? Voilà, prenez-la !

Article écrit par Alouf Ben, dans le journal hébreu Haaretz, le 13 juin 2010, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

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Source : CPI
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