Opinion
Oui, Gaza est
toujours en état de siège
Ali
Abunimah
À Rafah,
les murs construits par Israël se
trouvent toujours
entre l’Égypte et les Palestiniens de
Gaza
Dimanche 2 juin
2013 Nous étions sur le plancher de
bois d’une large plate-forme circulaire,
assez grande pour accueillir deux
voitures.
L’opérateur a pressé un bouton et un
signal d’avertissement a retenti.
Quelques secondes plus tard, la
plate-forme s’est mise à descendre au
fond de la cage aux parois cimentées, à
l’aide d’un système bien conçu de rails
d’acier, de câbles et de moteurs de part
et d’autre.
En moins d’une minute, nous étions au
fond de la fosse, quelque trente mètres
plus bas ; le ciel lumineux n’était plus
qu’un simple cercle au-dessus de nous.
L’air était frais et moite et s’est
encore refroidi lorsque nous sommes
descendus de la plate-forme pour gagner
l’entrée du tunnel, assez large pour
accueillir une voiture.
Renforcé tous les deux ou trois mètres
par des arches constituées de poutrelles
d’acier en I et éclairé par des lampes
électriques, c’était l’un des fameux
tunnels qui relient la bande de Gaza et
l’Égypte.
Mon excursion souterraine, voici
quelques jours, avec d’autres membres de
la délégation du Festival palestinien de
littérature (palfest.org)
à Gaza, était organisée pour nous par
des membres de la communauté de la ville
frontalière de Rafah.
« Nous sommes des lions ! »
Les travailleurs du tunnel et les forces
de sécurité de la zone ne cessaient de
nous rappeler de ne pas prendre de
photos chaque fois qu’ils voyaient l’un
de nous prendre son GSM – un souci de
sécurité raisonnable étant donné
qu’Israël a régulièrement bombardé les
tunnels et que l’Égypte (sous les ordres
des États-Unis) a tenté à plusieurs
reprises de construire un mur souterrain
en acier ou, comme c’est le cas avec
l’actuel gouvernement égyptien, d’inonder
délibérément les tunnels.
Suite aux effondrements en cours de
construction ou aux bombardements, plus
de 240 tunnels ont été détruits, dans
cette zone.
Avant de descendre dans le large tunnel,
on nous a montré l’entrée d’un tunnel
plus petit qui s’était écroulé deux
jours plus tôt exactement, en pleine
construction, tuant Hamada Abu Shalouf
(19 ans), de Rafah.
À l’entrée de ce tunnel, j’ai demandé à
l’un des jeunes ouvriers s’il n’avait
pas peur de descendre sous terre. «
Jamais ! », a-t-il dit. « Nous
sommes des lions ! » Mais même un
lion ne peut survivre une fois enterré
vivant.
Qu’est-ce qui pouvait justifier le prix
de la vie de Hamada et de tous ces fils,
frères et pères avant lui qui sont morts
afin de relier Gaza au monde extérieur ?
Toujours un lien de survie
essentiel
Le
commerce des tunnels : des sacs de blé
égyptien à
Gaza.
Selon certains rapports des médias, les
tunnels pourraient avoir été une
nécessité mais sont souvent décrits
désormais comme des affaires de rapport
permettant aux Palestiniens de Gaza
d’importer des frivolités et des objets
de luxe allant de l’iPad à
la livraison de PFK (Poulet frit à
la Kentucky = article de fast-food, NdT).
Alors qu’il ne fait pas de doute que de
nombreux biens de consommation passent
par les tunnels (et pourquoi pas ?), les
proportions de ce que nous avons vu
indiquent que le lien souterrain joue un
rôle fondamental afin d’empêcher
l’effondrement de l’économie de Gaza.
Les tunnels fonctionnent à une grande
échelle dans une zone qui fut naguère
résidentielle. En 2003-2004, des
milliers d’habitations ont été démolies
par Israël, dans ce secteur et nous
n’étions pas très éloignés de l’endroit
où Rachel Corrie a été tuée.
Aujourd’hui, la zone est occupée par de
nombreuses installations, magasins et
entrées de tunnel qui sont masquées par
des porches ou des hangars en acier.
Nous avons vu des quantités
impressionnantes de marchandises y
entrer, principalement du gravier, du
fer à béton, des sacs de ciment et des
briques pour la construction. Certains
tunnels acheminent de l’essence que l’on
pompe à l’aide tuyaux et que l’on stocke
ensuite dans de grands réservoirs à eau
en plastique afin de la transporter
ensuite aux quatre coins de Gaza.
Des treuils électriques suspendus
au-dessus de cages profondes remontent
d’énormes sacs de toile remplis de
gravier. Ensuite, les travailleurs
glissent les sacs de côté sous un rail
en surplomb et vident le gravier dans
des fosses situées plus bas. Le long
d’une rampe, des camions descendent
ensuite jusqu’aux fosses, on les charge
et ils emmènent la marchandise. Tout est
bien savamment conçu en vue d’une
efficience maximale.
D’autres marchandises essentielles
entrent par les tunnels. Entre autres,
des générateurs qui contribuent à
remédier aux pannes de courant qui,
quotidiennement, aujourd’hui encore,
laissent Gaza entre huit et douze heures
dans l’obscurité ; des triporteurs de
fabrication chinoise ou des mototaxis
qui remplacent nombre de ces charrettes
à âne omniprésentes à Gaza et servant à
transporter les marchandises et les
personnes.
Quant à dire que tout ce commerce couvre
les besoins de Gaza – et sa population
de près de 1,7 million d’habitants – je
ne pourrais en juger. Il est évident que
l’on construit, à Gaza, mais je ne
parlerais pas de boum de la
construction.
J’ai également vu de nombreux
travailleurs occupés un peu partout à
Gaza à manipuler les décombres des sites
bombarder afin de recycler les blocs de
béton et les armatures métalliques.
Cela suggère que tout ce qui vient par
les tunnels peut ne pas couvrir les
besoins ou, du moins, pas à un prix
abordable pour les gens. Les gens de
Gaza sont obligés de construire et de
reconstruire sans cesse.
La question qui m’a frappé en voyant
tout cela, c’est : Pourquoi ? Tout le
monde sait que cela continue. Il n’est
pas possible de dissimuler les
opérations par les tunnels, à une telle
échelle.
L’économie souterraine
En dépit de la violence gratuite que
subissent les travailleurs des tunnels,
si les autorités égyptiennes voulaient
réellement fermer les tunnels pour de
bon, elles savent où ils se trouvent et
la zone dans laquelle ces tunnels
fonctionnent est relativement limitée.
Et, dans ce cas, pourquoi l’Égypte ne
laisse-t-elle pas tout simplement les
marchandises circuler en surface ?
Longtemps, le but d’Israël a été
d’isoler Gaza économiquement, de se
débarrasser de ce qu’il considère comme
un fardeau (encore qu’on ne
l’imaginerait pas en voyant les
importantes quantités de biens de
consommation israéliens dont Gaza est
forcé de dépendre – au grand bénéfice
des producteurs israéliens).
Des
poulets congelés israéliens à vendre au
supermarché d’Abu Dallal,
dans le camp de réfugiés de
Nuseirat
L’Égypte refuse manifestement de
permettre à Israël de lui faire endosser
la responsabilité de Gaza. Les
Palestiniens non plus ne veulent pas
voir Gaza isolé politiquement et
économiquement du reste de la Palestine
(bien qu’ils veulent que soit mis un
terme au siège et à la dépendance forcée
vis-à-vis d’Israël !)
Et le nouveau gouvernement égyptien des
Frères musulmans a poursuivi la
politique de Moubarak consistant à agir
comme un sous-traitant des États-Unis et
d’Israël quand il s’agit des
Palestiniens.
Tout cela empêche la frontière entre
l’Égypte et Gaza de se muer dans un
proche avenir en important carrefour
commercial. Les tunnels, semblerait-il,
sont un compromis qui coûte cher en vies
humaines : les importations si
désespérément nécessaires entrent, elles
soutiennent l’économie, mais sans
légitimité officielle ou sans céder aux
intentions israéliennes d’isoler Gaza en
permanence.
Sans aucun doute, les tunnels aident
Gaza à survivre au siège en cours mais,
selon Hamdi Shaqurra, du Centre
palestinien des droits de l’homme
(PCHR), le secteur privé de Gaza,
l’épine dorsale de son économie, déjà
fortement diminué par les restrictions
et sanctions israéliennes, périclite de
plus en plus.
« Nous sommes passés d’une économie
formelle à une économie souterraine »,
nous a expliqué Shaqurra lorsque nous
sommes allés lui rendre visite à son
bureau à Gaza City.
Les conséquences à long terme de cette
situation peuvent comprendre une
aggravation de la régression et de la
désinstitutionalisation de l’économie de
Gaza, tout en remettant des pans
importants de cette même économie dans
les mains d’organisations clandestines
installées de l’autre côté de la
frontière.
Un siège contre le peuple et contre le
savoir
Quand nous avons quitté Gaza mercredi,
les participantes au Festival
palestinien, l’écrivaine
américano-palestinienne Susan Abulhawa
et les journalistes égyptiennes Lina
Atallah et Nora Younis, ont eu un aperçu
de la réalité cruelle et arbitraire
sévissant au carrefour de Gaza et
décrite par Ayah Bashir.
« Plus de deux ans après le
soulèvement en Égypte, le carrefour de
Rafah reste une porte de prison »,
écrit Bashir, alors que les Palestiniens
doivent mendier et implorer de façon
humiliante pour pouvoir sortir à quelque
fin que ce soit et, parfois même, pour
pouvoir bénéficier d’un traitement qui
leur sauvera la vie.
L’Égypte se montre la plus sévère à
l’égard des hommes de moins de 40 ans,
qui sont souvent refoulés sans raison.
Cette politique, apparemment, est copiée
sur celle d’Israël qui limite sévèrement
les mouvements des Palestiniens de moins
de 40 ans entre Jérusalem et d’autres
parties de la Cisjordanie occupée.
Pendant que nous avons dû attendre trois
heures – ce qui est relativement peu –
dans le hall de départ égyptien, sale et
plein de monde, avant de pouvoir quitter
Gaza, j’ai parlé avec plusieurs
Palestiniens qui attendaient, très
nerveux, ne sachant pas si l’appareil
sécuritaire, qui n’a toujours pas changé
depuis l’époque de Moubarak, allait les
laisser sortir.
Un jeune homme, étudiant en Allemagne,
était allé en visite à Gaza parce que sa
mère avait fait une attaque. Il m’a dit
qu’il quittait toujours Gaza au moins 72
heures avant l’heure de son vol au
Caire, parce qu’il ne savait pas combien
de temps on allait le garder à la
frontière. Lors d’une de ses visites, il
avait même dû dormir pendant quinze
jours au carrefour.
Aujourd’hui, je puis mieux comprendre
les propos de Sameeha Elwan, l’une
des personnes qui nous ont accueillis et
qui, après notre départ, a écrit les
lignes que voici :
« Hier, nous avons fait nos adieux à
Susan, Ali, Lina et Nora, à l’issue des
quatre journées d’activités du PalFest
(Festival palestinien de littérature) à
Gaza. Mais, même après leur départ, je
puis toujours respirer l’atmosphère
d’euphorie associée à leur présence qui
remplissait l’espace. Pendant leur
séjour, l’ambiance était surtout
décontractée et ces sentiments
intérieurs d’enfermement,
d’emprisonnement, d’état de siège qui
perturbe la normalité prétendue de notre
vie quotidienne ont été soudainement
Gaza n’était plus soumis à des
frontières, ce n’était plus une enclave
concentrationnaire, il n’était plus
marqué par l’inéluctabilité de la mort
et de la vie. Nous avions transcendé
tout cela par le biais de notre
imagination au travers. Moi, du moins. »
Je ne souhaite qu’une chose, c’est que
Susan, Lina, Nora et moi-même ayons
réellement été à même de transformer ces
réalités en passant ces quelques jours à
Gaza. Néanmoins, les mots poignants de
Sameeha reflètent les propos que nous
avons entendus chez bien d’autres
personnes.
Nous avons découvert l’angoisse des
étudiants qui ont étudié tant et plus et
qui ne voient pourtant qu’une chape
d’acier pesant sur leurs ambitions et
perspectives. Nous avons découvert la
même angoisse chez des écrivains, des
gens des médias et des activistes qui
participaient aux ateliers du Palfest.
Et nous l’avons découverte aussi chez
des universitaires, y compris le Dr
Walid Amer, doyen de la faculté des Arts
à l’Université islamique de Gaza, qui a
parlé de la difficulté persistance de se
procurer des livres, du matériel de
recherche et des fournitures pour les
23.000 étudiants de l’université et tout
le secteur de l’enseignement en général.
Il est également impossible pour les
universitaires de s’engager dans le
moindre voyage de recherche ou tournée
de conférences.
Et nous l’avons découverte aussi chez
les éducateurs du Centre culturel Rachel
Corrie au camp de réfugiés de Rafah,
avec qui nous avons joué au jeu des
chaises musicales.
Nous, les visiteurs, tenions le rôle des
Gazaouis, et eux celui des assiégeants.
Mais le jeu était faussé : les
assiégeants s’asseyaient avant l’arrêt
de la musique – parfois même avant
qu’elle commence – ou retiraient les
chaises en dessous de nous si nous
parvenions à nous asseoir. Ils ont
bloqué nos gestes jusqu’au moment où
nous avons finalement renoncé.
Et ils nous ont dit que, alors qu’un
très grand nombre restait bien décidé à
vivre son existence, certains jeunes de
Gaza renonçaient et se mettaient à
abuser du Tramadol, un calmant, afin
d’endormir l’agonie d’une routine
désespérante.
Le fait qu’une visite comme la nôtre,
qui devait être si ordinaire et passer
inaperçue, a semblé si extraordinaire
aux yeux de Sameeha Elwan, est
révélateur du poids de l’isolement que
les gens de Gaza endurent.
Je perçois les propos de Sameeha comme
un appel pour que nous tous, en dehors
de Gaza, intensifions notre travail de
solidarité avec ceux qui vivent en état
de siège.
Isolés du reste de la Palestine
Après 1967, c’est-à-dire après avoir
occupé la Cisjordanie et la bande de
Gaza (ainsi que les hauteurs syriennes
du Golan et le Sinaï égyptien), l’Israël
actuel, la Cisjordanie et la bande de
Gaza ont fonctionné dans une large
mesure comme un seul territoire. Bien
que manquant de droits fondamentaux, les
Palestiniens pouvaient toujours voyager
et travailler partout dans la Palestine
historique.
« L’un des effets non désirés de
l’occupation vue sous l’angle d’Israël
», explique Hamdi Shaqurra, du
PHCR, « c’est qu’elle a renforcé
l’identité et l’unité des Palestiniens
sous occupation. »
À partir du début des années 1990,
Israël s’est mis à séparer les
Palestiniens les uns des autres et ce
processus s’est accéléré après les
accords d’Oslo, en 1993, et, une fois
encore, en recourant au prétexte de la
sécurité.
Avant 1990, environ 40 pour 100 des
étudiants des universités
cisjordaniennes venaient de Gaza.
Aujourd’hui, ce nombre est retombé à
zéro. « Israël pousse Gaza en
direction d’une identité séparée »,
a ajouté Shaqurra.
Une chose frappante, en effet, c’est
qu’il est très rare de rencontrer à Gaza
un jeune Palestinien qui a mis les pieds
dans une autre partie de la Palestine.
Quand Shahd Abusalama est arrivée à
Jérusalem et à Jaffa l’an dernier, et
pour quelques heures, elle a écrit :
« On aurait dit un rêve, un rêve si beau
que je ne voulais plus me réveiller.
»
Pour la plupart des Palestiniens à Gaza,
c’est un rêve, apparemment irréalisable
comme celui d’atteindre la lune.
Après ma visite, je puis mieux
comprendre la pièce récente de Rana
Baker, l’organisatrice du PalFest, sur
sa propre lutte pour donner un sens à
son identité palestinienne à Gaza et
pour la conserver.
Gaza : une mise en garde et
un espoir
Des
fermiers moissonnent le froment à
Khuza’a,
à la milite orientale de
Gaza,
pendant
qu’un travailleur espagnol de la
solidarité, en vareuse orange,
fait face à un mirador israélien, depuis
lequel les soldats ouvrent fréquemment
le feu
Quand nous avons demandé à Shaqurra
d’évaluer la situation des droits de
l’homme à Gaza depuis l’attaque
israélienne en novembre dernier, il a
fait remarquer que les choses étaient
presque revenues au statu quo d’avant la
guerre : Israël bénéficie d’une trêve
qui est rigoureusement observée par la
camp palestinien, alors que le siège
reste maintenu tel quel et qu’Israël ne
paie absolument aucun prix politique.
Au lieu de « soulager »
l’enfermement, comme la chose a été
promise à plusieurs reprises, on l’a
seulement institutionnalisé avec le
consentement et la légitimation des
Nations unies, de l’Union européenne et
des autres organisations
internationales.
Partout où Israël exerce le pouvoir sur
les Palestiniens, il les a ramenés avec
succès à leur seule vie quotidienne –
leur prochain repas, leur prochaine
paie, leur prochain permis –, à être
trop préoccupés, trop affamés,
mentalement plus encore que
physiquement, à organiser avec succès
leur résistance.
Tout ceci est le prix de la paix et de
la tranquillité dont Israël a besoin
pour poursuivre le projet qui importe
réellement aux yeux du sioniste du 21e
siècle : achever la colonisation de la
Cisjordanie. Et qu’adviendra-t-il une
fois que cette colonisation aura été
réalisée ?
« Ce que je crains, c’est que, tôt
ou tard, les dirigeants d’Israël
n’infligent à certaines parties de la
Cisjordanie ce qu’ils ont infligé à Gaza
», a déclaré Shaqurra.
Prenons pas exemple la ville de Qalqilya.
« Elle est entourée par un mur,
exactement comme Gaza », a fait
remarquer Shaqurra. « Israël
pourrait proclamer Qalqilya zone séparée
et dire : ‘Nous nous moquons de qui
dirige Qalqilya tant que Qalqilya
respecte les mêmes règles de jeu que
Gaza.’ »
Tout ceci serait présenté – à l’instar
du « retrait » de Gaza par
Israël en 2005 – comme un acte de
commisération de la part de la nation
israélienne prétendant « Nous ne
voulons pas être des occupants ».
Mais la catastrophe pour les
Palestiniens ne ferait que s’aggraver,
avec une géographie et une identité
aussi fracturées.
Je connais tout cela et, pourtant, je
n’ai pas quitté Gaza en étant déprimé ou
désespéré. Le sentiment avec lequel je
suis reparti, c’est que, malgré toutes
les difficultés auxquelles ils sont
confrontés, les gens de Gaza ne se sont
pas résignés qu’ils ne le feront jamais.
Ce que j’ai plutôt entendu de la bouche
de plusieurs personnes à Gaza, c’est la
crainte que le reste du peuple
palestinien ne les oublie, ou abdique
avant qu’eux-mêmes ne le fassent.
Publié sur
The Electronic Intifadah, le 30 mai
2013.
Traduction : JM Flémal.
Toutes les photos ont été
prises par Ali Abunimah.
Ali Abunimah,
journaliste palestino-américain est le
cofondateur de ’The
Electronic Intifada’ et
auteur du livre "One Country
: A bold Proposal to end the Israeli-Palestinian
Impasse"
On peut suivre Ali
Abunimah sur Twitter :
@AliAbunimah
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