Gaza
Ahmad Jaabari : le
parcours d'un Moujahed
Al Manar

Jeudi 15 novembre
2012 Pendant plus de 34 ans, Ahmad
Jaabari a lutté et combattu l’occupation
israélienne.. Trente quatre années
durant lesquelles il est passé du
mouvement Fatah à celui du Hamas pour
terminer dans la direction de la branche
armée du Hamas, la brigade Ezzeddine al-Qassam
!
Les Palestiniens pensent que
l’assassinat de Jaabari est un règlement
de compte israélien lié à l’enlèvement
du soldat israélien Gilad Shalit et ce,
depuis son maintien en captivité pendant
cinq ans en passant par la mise en œuvre
de négociations qui ont abouti à
l’échange de milliers de Palestiniens
détenus, dont 450 sont importants et que
l’entité sioniste refusaient de libérer
!
Jaabari est né en 1960, il est
originaire de la région d’al-Khalil,
situé au sud de la Cisjordanie. Sa
famille a déménagé vers la bande de Gaza
où elle a vécu dans le quartier
Chajaiyah, à l’est de la ville.
Les Israéliens l’ont arrêté,
l’accusant de faire partie d’une cellule
armée de la résistance palestinienne
contre l'occupation, appartenant au
mouvement du Fatah.
Les années de
détention de Jaabari : cruciales dans
son évolution
Après des années de détention dans
les geôles israéliennes où il a appris
l’hébreu, Jaabari et plusieurs de ses
collègues se sont tournés vers la
tendance islamique, qui en était à ses
premiers débuts, pour devenir rapidement
l'un des leaders du Hamas.
Selon
les détenus de la prison de Aychouh,
Jaabari a travaillé avec un certain
nombre de dirigeants du mouvement qui se
trouvaient dans la prison, notamment Dr
Ibrahim Makadmeh, qui a été assassiné en
2003, pour former des éléments du Hamas
afin qu’ils puissent rejoindre les
différentes branches du mouvement, en
particulier la branche militaire
Ezzeddine al-Qassam et ce, à travers des
stages sécuritaires, militaires et
religieux qui leur permettent de se
qualifier et de s'engager dans le
travail de l’organisation aussitôt après
leur libération. "
En 1996, Jaabari a été libéré, alors
qu’il s’était vu refuser une libération,
il y a deux ans, dans le cadre des
accords d’Oslo. Au moment de sa sortie,
le Hamas faisait l’objet d’une vaste
campagne de la part de l'Autorité
palestinienne. Il a fondé l’association
Nour pour les détenus, et a suivi ce
dossier dans son intégralité,
participant à toutes les activités des
comités des parents.
En 1997, il a rejoint le Parti du
salut islamique, fondé par le Hamas à
cette époque pour faire face aux mesures
de persécutions sécuritaires de
l’autorité palestinienne contre le
Hamas. Il a été arrêté par les services
de sécurité palestiniens et a passé deux
ans en prison, pour participation à
nouveau dans des activités militaires.
Après sa
libération, le Hamas a évolué rapidement
et qualitativement
Avec le déclenchement de l’Intifada
en l’an 2000, Jaabari a été libéré par
l’Autorité et il était le troisième
membre parmi les trois cadres qui
formaient le commandement des Brigades
al-Qassam, avant de devenir le deuxième
homme de la branche armée du Hamas de
manière officielle.
Après
l’assassinat par l’occupation
israélienne de son commandant en chef
Salah Chehadah et la blessure de son
successeur, le chef Mohammed AlDayf, qui
a survécu à plusieurs assassinats en
2003, Jaabari est devenu le commandant
en chef de la brigade d’al-Qassam.
Jaabari a échappé à plusieurs
reprises à divers attentats dirigés
contre lui par l’occupation israélienne,
notamment le 7 Août 2004, lorsque
l'aviation israélienne a bombardé sa
maison à Chajaiya dans l'est de la bande
de Gaza , où son fils Mohammed, son
frère Fathi ainsi que son beau-frère et
un certain nombre de ses proches sont
tombés en martyr. Alors qu’il a été
blessé légèrement !
Le nom de Jaabari a fait couler
beaucoup d’encre surtout après la
capture du soldat israélien Gilad Shalit,
le 25 Juin 2006, lorsque l’entité
sioniste l’a accusé d'être derrière
l'opération d’enlèvement, le désignant
comme étant le chef d’état-major de la
brigade d’al-Qassam.
A ce titre, Jaabari faisait partie de
la délégation du Hamas qui avait négocié
avec
l’entité
sioniste de manière indirecte, via les
renseignements égyptiens, l’accord de
libération de Shalit, en Octobre 2011.
Jaabari jouissait de très grandes
capacités qui lui ont permis de diriger
la brigade d’al-Qassam. Selon les
rapports, Jaabari a permis à al-Qassam
d’évoluer rapidement et qualitativement,
notamment en lui édifiant une structure
militaire solide aussi grâce à sa
supervision de nombreuses opérations
héroïques contre l'occupation
israélienne.
Parmi ses réalisations les plus
importantes, l’organisation des brigades
d’al-Qassam comme une armée régulière au
point que leur nombre aujourd’hui est
estimé à environ 20 000 éléments
disciplinés, sans compter que les
Brigades disposent d’un arsenal d'armes
moyennes et légères leur permettant de
dominer des combats.
Selon des sources du Hamas, Jaabari
était un membre du Bureau politique du
Mouvement Hamas, qui estime son
assassinat est une déclaration de
guerre,
mais aussi une perte douloureuse.
Jaabari a vécu dans la plus stricte
confidentialité, il avait pris ses
distances avec les médias et n’est
apparu que dans certains exercices
militaires d’alQassam.
Aussi, il est apparu en public le
jour de la livraison du soldat israélien
Shalit à l’ Egypte, puisque c’est qui
lui tenait le bras, avec un cadre d’al-Qassam
, le commandant Raed al-Attar. Il est
aussi apparu dans quelques événements
spéciaux notamment pendant quelques
minutes lors de la cérémonie d’honneur
organisée pour les ex-détenus avant de
disparaître.
Ses fameuses
phrases :
Parmi ses propos les plus connus: «
Aussi longtemps que les sionistes
occupent notre terre, ils sont destinés
soit à la mort soit au départ des
territoires palestiniens occupés"
Dans une lettre publiée par le
magazine Darb alEzzat, une revue propre
au Bureau d'information des Brigades
d’a-Qassam, Jaabari écrit à l’occasion
du deuxième anniversaire de la guerre
contre Gaza : "Les brigades d’Al-Qassam
n’épargneront aucune options possibles
qui serviraient à dynamiser la
résistance, à libérer des détenus, à
vaincre l’ennemi délinquant usurpateur
“.
Et
d’ajouter : «Nos yeux seront virés vers
al-Qods et Al-Aqsa, jamais ils ne seront
confinées à l'intérieur des frontières
de Gaza, notre projet de résistance se
répandra sur toute notre terre usurpée,
tôt ou tard."
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