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Palestine


Paroles de paix, actes de guerre
Abir Taleb

Palestine. La bande de Gaza vit au rythme des accrochages israélo-palestiniens et subit une nouvelle série de sanctions économiques imposées par l’Etat hébreu. Un climat qui réduit les chances de la prochaine réunion sur le Proche-Orient.

Mercredi 31 octobre 2007

Trois Palestiniens tués et plus de 20 blessés ainsi qu’un soldat israélien tué lundi lors d’accrochages entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens. La situation dans la bande de Gaza risque de s’embraser encore plus dans les jours à venir alors que s’approche la conférence internationale censée relancer la paix entre Israéliens et Palestiniens. Sur le terrain, le climat de confiance propice à la paix est loin d’exister. Outre les violences de cette semaine, Israël a commencé dimanche à imposer de nouvelles sanctions économiques contre la bande de Gaza considérée comme « une entité hostile » par l’Etat hébreu. Et ce, en représailles selon Tel-Aviv, aux tirs de roquettes sur le territoire israélien. Israël a ainsi commencé dimanche à réduire ses livraisons de carburant à la bande de Gaza « de 5 à 11 % en fonction du type de carburant », a rapporté une source au sein des services de sécurité israéliens. Une mesure qui risque d’étouffer davantage la bande de Gaza, une région qui croule sous le poids des difficultés économiques.

Impuissante face à cette nouvelle mesure israélienne, l’Autorité palestinienne a appelé la communauté internationale à intervenir pour protéger la population civile dans la bande de Gaza. « Un million et demi de Palestiniens ont assez souffert et Israël ne peut utiliser leurs besoins humanitaires comme moyen de pression », a fustigé le président Mahmoud Abbass. Le Hamas, qui a pris le contrôle du territoire en juin, a pour sa part dénoncé le « chantage » israélien. « La (...) tentative d’étrangler le peuple palestinien va crier une déflagration qui explosera non seulement à la figure du Hamas mais affectera aussi la région toute entière », a déclaré Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas.

Les Nations-Unies ont aussi mis Israël en garde contre toute punition collective comme l’interruption de la fourniture de denrées ou de services essentiels. D’autant plus que les Palestiniens font valoir qu’Israël contrôle les frontières de la bande de Gaza et a l’obligation, au regard du droit international, en tant que puissance occupante, de répondre aux besoins fondamentaux de la population.

Ces agissements israéliens, qui interviennent à quelques semaines de la réunion internationale sur le Proche-Orient prévue d’ici la fin de l’année à Annapolis, aux Etats-Unis, n’augurent rien de bon. Avec l’absence d’un climat de confiance, les mesures de punition collective imposées au peuple palestinien et les accrochages israélo-palestiniens, on se demande comment il sera possible de parler de paix.

A cela s’ajoute le manque de clarté qui entoure l’agenda de la réunion. Lors de leur dernière rencontre vendredi dernier, les dirigeants palestinien Mahmoud Abbass et israélien Ehud Olmert sont certes convenus de parvenir rapidement à un document conjoint « significatif » en vue d’un règlement du conflit, avant la tenue de la réunion d’Annapolis. Cela dit, les divergences restent profondes. Les deux hommes ont chargé des équipes de négociateurs d’élaborer un document conjoint sur les contours d’un règlement pour le présenter à la réunion. Ce document, qui servira de base à des négociations sur un traité de paix, censées être formellement lancées dans la foulée de la réunion, doit aborder les questions-clés du conflit : les frontières du futur Etat palestinien, le sort des réfugiés palestiniens, des colonies juives et de Jérusalem. Or, après plusieurs rencontres entre négociateurs, un énorme fossé continue toutefois de séparer les deux parties, qui se rejettent la responsabilité de l’impasse. Pour le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou-Roudeina, « les obstacles et les difficultés s’expliquent par le refus d’Israël de parvenir à un document définissant les bases du règlement permanent et à un calendrier pour son application », alors que Mahmoud Abbass a, lui, répété qu’il était « nécessaire de parvenir à un document clair englobant toutes les questions liées à un règlement final ». La présidence palestinienne a aussi accusé Israël d’être à l’origine « des obstacles et des difficultés » rencontrés lors des discussions.

Pour aider les parties à progresser, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, doit effectuer début novembre une nouvelle mission dans la région, sa huitième depuis le début de l’année, avec l’espoir minime que cette fois-ci les efforts porteront leurs fruits.

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Publié le 31 octobre 2007 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo



Source : Al-Ahram hebdo
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